
A la sortie des périodes de confinement, l’Allemagne a accéléré le développement de son parc de bornes de recharge. Le gouvernement veut désormais étendre un maillage uniforme à travers l’Europe.
Soutenue par les différents gouvernements avec de nombreuses mesures incitatives, la voiture électrique à le vent en poupe. Toutefois, pour améliorer son développement, les réseaux de bornes de recharge devraient se montrer à la hauteur, tant par leur densité que par leur fiabilité. Mais il devraient aussi s’uniformiser à travers le continent, comme l’indique Andreas Scheuer, le ministre allemand des transports.
Profitant du Conseil de l’Union Européenne, le ministre allemand a insisté sur le développement d’un réseau de bornes de recharge transfrontalier, normalisé et commun à l’échelle européenne. L’objectif du représentant du gouvernement allemand étant de déployer une infrastructure simple et rapide, à la fois pour les voitures électriques mais aussi pour les véhicules à hydrogène.
Vers une uniformisation des modes de facturation ?
Andreas Scheuer a aussi indiqué qu’il faudra envisager le développement d’un système de paiement standardisé à l’échelle européenne, pour les deux énergies propres. Car à l’heure actuelle, hormis quelques entreprises proposant un service partout en Europe, le paiement de la recharge se révèle être un parcours du combattant, en France comme à l’étranger.
Avec ses préconisations insistantes, le ministre mise sur la reforme de la directive européenne sur le développement des infrastructures pour les carburants alternatifs. Réforme qui entraînerait l’uniformisation du réseau de recharge à travers l’Europe et permettrait d’accélérer encore le développement de la voiture électrique.
Toutefois, cette réforme devrait aussi s’intéresser de près aux modes de facturation et éventuellement uniformiser et réglementer celle-ci. Car si l’Allemagne pratique une facturation à l’unité consommée (donc au kWh), quelques opérateurs en France applique un prix à la minute de recharge pas forcément avantageux pour tous les automobilistes.
l’uniformité pour le mode de paiement par carte bancaire ce ne serait pas du luxe !
l’idéal serait une borne qui estime le cout total dés le début de la recharge de cette façon pas de mauvaise surprise et on peut décider d’arréter la charge si le cout est trop élevé ! car charger sur une borne de recharge c’est comme si on allait dans une station qui n’afficherait pas clairement ses prix et dont le pompiste fait le plein en vous disant d’aller faire un tour et qu’on verra ce que ça coute plus tard !
Vu l’autonomie des véhicules électriques en cours de sortie pour les 5 prochaines années, je pense que l’Europe et les nations feraient mieux de laisser ce business au privé. Les risques financiers et technologiques sont énormes : coût du déploiement, obsolescence rapide des technologies. Et il n’est pas sûr que dans 10 ans, il n’y en ait plus du tout besoin.
Avec l’évolution du coût des batteries, la moindre familiale et le moindre SUV moyen auront 500 à 600 km d’autonomie voire plus d’ici quelques années. La recharge se fera à la maison, lors du parking dans les centres commerciaux, etc… Très peu de gens ont besoin de faire 600 km par jour, tous les jours, d’un seul trait et sans s’arrêter.
Mais les politiques sont de grands visionnaires, surtout avec l’argent des autres, c’est bien connu.
Comme le dit lenoyl plus bas, les normes et les institutions correspondantes existent déjà (gireve, evroaming4.eu, OCPI, plug&charge, ISO/IEC 1511, etc…) et travaillent déjà sur le sujet… donc il s’agit simplement de se mettre d’accord au niveau politique.
Si tout se passe bien, l’Allemagne qui a réussi à imposer la prise Shüko dans l’habitat, puis la prise T2 Mennekes dans l’automobile, puis la Combo (mennekes toujours) , devrait maintenant réussir à imposer des normes de paiement qui devraient rapporter des royalties à son industrie de manière normative et imposée.
Et nous, on regarde passer le train tranquilou.
Et une uniformisation des modes de paiement, c’est possible aussi tant qu’on y est?
A la limite que le mode de calcul soit différent en fonction des bornes, ca ne me choque pas plus que ça, les contraintes ne sont pas les memes sur entre une borne sur autoroute qui a besoin de faire tourner beaucoup a pleine puissance et une de supermarché, mais ne pas savoir a l’avance si et comment on va pouvoir payer, c’est ballot.
Et oui, toujours la locomotive allemande, quand à la France elle…elle….euh…parmi les wagons.
Prenons une borne 250 kW. Il y aura au mieux une voiture sur 3 capable de l’utiliser à cette puissance (et c’est gentil). Les autres voitures chargeront 3 fois moins vite. Du coup les voitures non premium occuperont la borne 9 fois plus de temps que les voitures premium. Soit (toutes choses égales) un chiffre d’affaires 9 fois plus faible si la borne facture au kWh (avec des coûts sensiblement identiques). Sujet difficile !…
Je suis d’accord avec toi. L’Allemagne, un réseau de recharge rapide qui ce développe en Europe. Avec un prix unique en fin 2. C’est qui qui c’est qui don? 🤔 Ah !! Mais oui c’est Lonity. Je dirais que invasion a commencé…
Le pire opérateur qui applique le paiement à la minute en France est ….. Ionity, de nationalité allemande.
Facturation au kWh avec un minimum de facturation 0,50 € par min sur la totalité de la charge.
Du coup 120 min = mini 60 €.
Si vous avez chargé seulement 30 kWh, ça coûte 2€ le kWh.
« quelques opérateurs en France applique un prix à la minute » : Je ne suis pas persuadé que ce soit toujours par choix… La France interdit de vendre du kWh si l’on est pas pas un distributeur d’énergie, du coup, nombre se rabattent sur une facturation temporelle… Je rejoins néanmoins « sas13 » sur la nécéssité de lutter contre les voitures ventouses, avec un méchanisme à définir selon le type de borne (p.e, basculer sur une facturation au temps quand la puissance tombe sous les 7/8 kW sur les bornes rapides (généralement, on est déjà à 90% à ce stade), et peut-être un tarif plus gentil sur les bornes plus lentes (histoire de laisser une chance aux Twizy et Ami de charger quand même)
Le protocole plug&charge (ISO 15 118) devrait résoudre beaucoup de soucis actuel. On branche et hop pas d’autre formalité pour le paiement. Mais cela implique d’avoir des tarifs clairement indiqués avant comme pour les pompes à essence.
L’uniformisation des stations de recharges sur les grands axes (autoroutes & voies rapides) doit se faire aussi au niveau du débit (200 qui peut être mis à jour à 350). Ca avance tellement vite qu’il ne faudrait pas que ça soit obsolète trop rapidement.
Il faut également un nombre minimum de points de charges 4 ou 6 mn) sur des grands axes.
La facturation au kWh parait la plus juste, mais favorise les voitures ventouses, et n’incite pas à aller rapidement se déconnecter pour laisser la place à un autre. La facturation au temps évite cela. L’idéal est donc un mix de tout ça. Je suggère une facturation au kWh jusqu’à 80%, puis au (kWh + temps) au delà de 80% de la batterie, et de plus en plus cher à la minute après avoir atteint le 100%. J’ai mis 80% car c’est cette valeur que les gens pressés adoptent pour minimiser le temps de charge lors d’un long déplacement. Par contre, je me demande si la borne peut connaitre le % de charge de la batterie.