
L’avionneur européen se donne quinze ans pour faire voler le tout premier avion commercial à hydrogène.
Voyager en avion sans polluer ? C’est pour bientôt, à en croire Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus. A l’occasion d’un entretien au journal Le Parisien, le dirigeant a annoncé la mise en service d’un appareil à hydrogène en 2035. L’avionneur veut être le premier à lancer un avion de ligne zéro-émission. Un projet en phase avec l’objectif d’un « avion neutre en carbone » souhaité en juin 2020 par le gouvernement français et subventionné à hauteur de 1,5 milliards d’euros.
« Développer un avion décarboné ne nécessite pas de rupture technologique majeure », a rassuré Guillaume Faury, évoquant l’utilisation d’hydrogène comme propulseur dans la fusée Ariane et les satellites. Trois concepts d’avions zéro-émissions ont été présentés : le premier pourra transporter 200 passagers sur plus de 3500 km. Le second est un turbopropulseur de 100 places réservé aux lignes courtes. Le troisième est plus futuriste : il s’agit d’une aile volante de 200 sièges.
Selon le patron d’Airbus, « la mise en programme est prévue aux environs de 2028 ». Le choix et le développement des technologies nécessiteront cinq ans auxquels il faudra ajouter deux ans pour sélectionner les fournisseurs et sites industriels, a également expliqué le dirigeant. Pour faire voler des avions non-polluants à grande échelle, il faudra toutefois aménager un réseau mondial de production et d’approvisionnement en hydrogène propre. Un défi tout aussi complexe.
Un avion électrique alimenté par une pile à combustible. On aurai là enfin un avion pas trop bruyant au-dessus de nos têtes dans le Val d’Oise. Pas plus écologique mais moins bruyant..
Franchement la priorité je pense ce sont les bateaux. Et c’est plus facile à faire parce que le poids est moins contraignant.Quand on voit tous les portes conteneur et Paquebot qui polue sur l’eau
Un avion, qu’il soit électrique ou a Hydrogène. Déjà il faut qu’il vole !
Un bateau en panne, on vient le dépanner. Un avion en panne c’est atterrissage d’urgence !
Ensuite il faut pouvoir poduire de l’hydrogène de manière propre.
« L’avionneur européen »
heuu non pas trop d accord..
Interrogé sur les raisons pour lesquelles Airbus s’était finalement décidé à construire aussi une usine d’assemblage aux États-Unis, le PDG d’Airbus Fabrice Brégier a précisé :
« Cet investissement va nous permettre d’être vraiment considéré comme Américains. Acheter un Airbus finira par créer plus d’emplois aux États-Unis qu’acheter un Boeing. Boeing n’a eu de cesse de mener une politique de délocalisation en dehors des États-Unis. Au contraire, Airbus crée des emplois aux États-Unis. »
Le PDG d’Airbus révèle qu’Airbus n’est pas, et n’a d’ailleurs jamais été, un avionneur « européen ».
sinon a part cela, il est temps effectivement d’avoir une réelle évolution et changement pour nos avions…..croisons les doigts que plusieurs projet arrive sur le marché !
Belle effet d’annonce. L’hydrogène ? La pire des solutions du point de vue écologique. Au secours !
Un drame quand les CEO des boites ne comprennent rien à la technologie. Le secteur transport est une vraiment une chose trop sérieuse pour le laisser à des avionneurs.
Je suis prête à parier qu’en cas de crash d’un avion, les dernières choses qu’on retrouvera intactes, ce seront les réservoirs en carbone (prévus pour tenir 700 bars), la carlingue à coté est comme une feuille de papier à cigarette.
Bref il n’y a absolument rien d’insurmontable au niveau sécurité.
Avec la pression le H2 s’injectera tout seul avec une extrême fiabilité : pas besoin de pompe, juste une vanne piezzo à l’entrée de réacteurs à peine modifiés.
Le seul problème c’est de caser le poids et le volume des réservoirs de H2.
Et par contre il y 78% d’Azote dans l’air donc il y aura quand même des NOx à la sortie de ces réacteurs (contrairement à une pile à combustible).
« Développer un avion décarboné ne nécessite pas de rupture technologique majeure »… On n’est pas à une approximation près. Des dizaines de tonnes d’hydrogène sous pression ultra-haute, et à re-remplir à chaque vol, pour emporter 200 passagers, ce n’est pas comme une fusée à usage unique qui fuie de l’hydrogène liquide dans un pas de tir dégagé et sans personnel à 2km à la ronde. Et j’espère qu’on n’atteindra pas le niveau d’échec des lancements spaciaux… Dans l’aviation, on est de l’ordre d’un mort pour 10 millions de voyages. Dans l’aérospatiale, on est plus près de 1% d’échecs explosifs.
Mais bon, je suis prêt à croire qu’on finira par faire un avion à hydrogène. Seulement pas dans 15 ans. Ça me semble beaucoup trop rapproché. Rien que mettre en place les nouvelles conditions de certification, ça va prendre des années. Puis développer l’avion lui-même, sur des bases totalement différentes. Le certifier sur ces nouvelles bases. Certifier l’ensemble des acteurs, dont les gestionnaires d’aéroport et les avitailleurs (et donc reconstruire la plupart des aéroports. Plus possible de laisser les appareils en nose-in à 20m des salles d’embarquement. Un avion qui brûle, à ces distances, ça ne pose pas de problème majeur. Un avion qui explose, par contre…). Construire de nouveaux véhicules d’avitaillement ou de nouveaux circuits pour gaz sous forte pression. Revoir les prodédures de lutte contre les incendies. Tout un écosystème à radicalement changer.
Pour moi, je dirai, au bas mot et en supposant de s’y lancer dès maintenant à fond, pas avant 2050. L’avantage, c’est que ça laisse le temps de modifier l’approvisionnement en hydrogène.
Un turboréacteur à hydrogène c’est déjà un grand pas en avant, mais seulement 3500 km d’autonomie c’est insuffisant pour traverser l’Atlantique. Espérons qu’il sera possible d’optimiser le stockage d’hydrogène pour augmenter l’autonomie en vol. Il faudrait pouvoir faire au moins 10000 km.
je n ai vraiment pas envie d avoir ni de la sympathie ou de la comprehension pour le secteur aeronautique….desole !
50ans a rien glander en terme d innovation majeure, a cramer du kerosen sans scrupule, a multiplier les trajets les plus stupides possibles, tout ca pour faire plaisir aux 20% les plus riches…..et maintenant ca pleurniche parce qu on leur met un peu la pression.
Comparer le moteur d’une fusée à un réacteur d’avion de ligne de la part du directeur exécutif, il a du perdre beaucoup en crédibilité, ça montre aussi que le chemin va être long. L’hydrogène est très minoritaire à bord d’Ariane 5.
Continuez à faire comme avant, la science et la technique sont là pour régler le problème.
Très intéressant mais celA mettre énormément de temps
De plus 3500km ce n’est pas suffisant pour aller voir sa tante en Amérique
Aucune info sur l’aile volante qui doit être encore moins aboutie
Peut être une solution hybride avec décollage et atterrissage à l’hydrogène et le reste du parcours au bio éthanol ?
Le poids des batteries est un vrai frein pour une aéronautique électrique. Mais pour l’hydrogène le stockage est aussi sacrément complexe, en jouant sur de très hautes pressions ou de très basses températures… et un avion est déjà dans un univers où pressions et températures varient énormément. Un accident sur un réservoir hydrogène serait … expéditif.
Voler à l’hydrogène n’est pas plus propre qu’au kérosène si on utilise des énergies fossiles pour le produire ! C’est même pire en fait. Le plus gros défi n’est en effet pas de créer un avion volant à l’hydrogène (même si ça doit déjà être un morceau vu les contraintes de sécurité dans l’aérien) mais de créer une filière de production d’hydrogène qui ne soit pas une catastrophe écologique en elle-même.