Selon l’ONG Transport & Environnement, l’huile de palme utilisée par les pétroliers pour produire le biodiesel serait encore plus nocive que les carburants fossiles.
Rien ne va plus pour le bio ! Alors qu’un récent reportage réalisé par Thalassa et 60 millions de consommateurs dénonçait les saumons bio « contaminés », un nouveau scandale éclate, cette fois-ci dans le domaine des biocarburants, avec le biodiesel. Selon l’association Transport & Environnement, le biodiesel aurait consommé 46% du total des importations européennes d’huile de palme, soit 26 % de plus que l’année précédente.
Au-delà des ravages occasionnés par la culture de cette huile sur les forêts tropicales, c’est le bilan écologique global du biodiesel qui est pointé du doigt. Selon l’association, les agrocarburants réalisés à base d’huile de palme sont trois fois plus nocifs pour le climat que le diesel fossile en comptant les impacts environnementaux liés à sa culture et à la déforestation occasionnée.
Alors qu’il représente environ 80 % des agrocarburants consommés en Europe, le biodiesel ne fait pas systématiquement appel à l’huile de palme. Selon l’association, le biodiesel produit à base d’huile de palme représentait 32 % du total du biodiesel consommé, la majeure partie restant produite à base d’huile de colza. Pour les pétroliers, l’huile de palme représente une bonne alternative économique puisque 17% moins chère que n’importe quelle autre huile végétale en Europe.
Les biocarburants de première génération pointés du doigt
Alors que la Commission européenne est sur le point de réviser sa directive sur les énergies renouvelables et notamment sur la place des biocarburants dits de « première génération », l’association souhaitait également marquer les esprits et alerter les pouvoirs publics.
Si le monde entier suivait la même voie que l’Europe avec le biodiesel produit à base d’huile de palme, il faudra 4,3 millions d’hectares de terres tropicales pour le cultiver prévient l’association.
« Nous devons stopper cette folie du biodiesel, et le meilleur endroit pour commencer est là où tout a commencé : l’Europe. C’est pourquoi nous exhortons la Commission à supprimer le biodiesel produit à partir de cultures agricoles d’ici 2025, et tous les agrocarburants d’origine agricole d’ici 2030 » estime Jori Sihvonen, spécialiste des agrocarburants de l’association dans un communiqué intitulé « game over pour les forêts tropicales du monde »
Mais qu’est ce que c’est que cet article mélangeant agriculture bio et « bio »carburant???
oui il y a un problème avec le saumon « bio » car l’agro-industrie est en train de tout retourner comme dans tout secteur, et de baisser la qualité pour faire du profit! (et en plus comme par hasard cette « révélation » arrive en période de fête, avec un soit disant risque de pénurie de saumon; [sarcasme on]le message est donc donc jetez vous sur du labeyrie ou autre, car c’est bon!![sarcasme off])
Les matières premières utilisées pour des agro carburant ne sont certainement pas cultivées de façon biologique avec l’éthique qui est propre au secteur (et j’insite, pas le « bio » industriel); alors ce genre de racourcis mélangeant tout, c’est vraiment minable, et digne des plus mauvais torchon!
Déjà que « automobile » et « propre » ensemble, est une blague en soit, alors faire l’amalgame entre la vrai agriculture bio et humaine avec l’agro industrie qui pollue au possible, que dois je en penser??
Et on en revient toujours au profit avec cette huile palme qui se retrouve dans le diesel, j’ai roulé au diesel des années, je savais que la base est le pétrole; j’avais entendu parlé de betterave, ou canne à sucre (là aussi un désastre) pour faire des agro carburants; mais jamais jusqu’à cette semaine, je n’avais entendu parler de l’huile de palme dans le diesel; les industriels font vraiment tout pour nous tromper, tant que ça leurs rapporte!
Au moins le nutella dans le réservoir me fait bien sourire, merci Triphase!
C’est scandaleux d’utiliser des surfaces agricoles pour faire du carburant pour nos titines, mais que dire quant on arrache de la forêt primaire comme au brésil pour planter de la canne à sucre qu’il faudra incendier avant de la transformer en bio-éthanol, bonjour le bilan carbone. Comment peut on appeler cela du BIO-éthanol.
L’utilisation de la végétation pour transformation en énergie combustible, cela passe par la méthanisation de la biomasse et des déchets verts et alimentaires en priorité. Que l’on s’occupe déjà de cette ressource disponible en grande quantité chez nous avant de réserver des surfaces agricoles à l’autre bout de la planète pour notre transport !! On peut même rouler directement aux ENR et se chauffer au biogaz recyclé, c’est encore plus efficace … mais non, l’Homme aime ce qui est compliqué … et les shadoks pompaient …
Biodiesel ???? et pourquoi pas Nucléaire Vert et Pétrole Écologique ! Marre de ces « Trompent les imbéciles ». C’est comme les « Huiles essentielles », qui n’ont rien d’essentiel à la santé, juste à base d’essence de plantes. Ou « Moteur Nature » qui n’encense que les moteurs essence !
Dans la langue française, il y a des mots ou expressions qui m’ont toujours bien fait rire : biodiesel par exemple ! ou comment associer deux mots que tout oppose.
Dans le même genre, il y a aussi « arts ménagers »…
https://api.chargemap.com/medias/Chargepoint_Photo/large/particulier-checy_10510.jpg
Je vous préconise donc le bio photovoltaique comme carburant pour vos VEs plutot que le biodiésel pour nos petrodinosorus.😎
« Rien ne va plus pour le bio ! » C’est vraiment du racolage journalistique un peu bas de plafond, j’étais habitué à mieux. Biodiesel, ne veut pas du tout dire « bio » au sens de la règlementation sur les cultures sans pesticides de synthèse. Mais simplement que c’est issu d’une plante. C’est absurde d’ailleurs, d’abord parce que le pétrole est d’origine organique, donc pourquoi pas bio aussi tant qu’on y est. Mais surtout parce que le terme « bio » dès lors qu’employé pour des cultures devrait effectivement se limiter à celles qui suivent cette réglementation. C’est d’ailleurs incroyable que le terme soit resté puisque plusieurs produits alimentaires ayant un nom commercial incluant le terme « bio » ont été condamnés et ont dû revoir leur copie. Sans doute du fait qu’il ne s’agit pas d’alimentaire mais d’énergie, donc cela heurte moins les sensibilités européennes tant que ça ne va pas dans l’assiette.
Quand aux saumons et autres poissons, ce n’est pas vraiment scoop = la culture du poisson bio n’existe pas vraiment, ou ne peut pas être certifié sérieusement pour pleins de raisons. Ceux qui mangent bio le savent généralement. Cela tend vers le bio, mais rien de comparable aux cultures terrestres, mieux tracées, contrôlées … Donc là aussi « rien ne va plus » est à côté de la plaque. Le problème existe aussi pour la viande, mais c’est moins marqué.
Et de manière générale, cela fait bien 10 ans qu’on critique le biodiesel, ce n’est qu’une prise de conscience accrue.
Pour que votre diesel pue moins: roulez au Nutella! :-)
Attention aux amalgames, rien à voir avec le saumon.
Le préfix « bio » abusivement employé dans biodiesel ou bioéthanol signifie simplement « d’origine agricole », c’est pourquoi on devrait parler d’agrodiesel ou agrocarburant. Et surtout il ne signifie PAS DU TOUT « issu de l’agriculture biologique ». Donc cela n’a pas de sens de l’associer aux produits « bio ».
Concernant le saumon « bio », c’est juste parce que son alimentation doit être davantage « naturelle » que celle du non-bio. Autrement dit, contenant davantage de farine de poisson sauvage pêché « qquepart ». Or, les poissons sauvages (qui ne sont forcément pas cultivés ou élevés), ne sont ni bio ni non-bio, c’est hors catégorie, par contre ils sont (un peu) contaminés par l’eau dans laquelle ils vivent…
L’agriculture « bio » a vraiment de l’avenir, quoi qu’en disent ses détracteurs, à condition de ne pas l’associer journalistiquement à des activités qui ne relèvent pas de l’AB.
Ouh là là, cela fait peur ! Les surfaces agricoles doivent être cultivées pour nourrir l’humanité, pas pour que les humains se déplacent en voiture. Pour cela, il y a d’autres moyens. Et les forêts doivent être protégées pour régénérer l’atmosphère. A long terme, l’humanité est condamnée. Triste.