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Les voitures électriques font partie des véhicules qui perdent le plus de valeur cinq ans après leur achat. Une situation prévisible.
C’est bien connu : dès qu’une voiture neuve sort du garage, elle commence à perdre de la valeur. Mais à quelle vitesse nos autos se déprécient ? Quels modèles résistent le mieux ? Des infos intéressantes sur le sujet ont été dévoilées par Le Parisien, à l’aide des données du site de vente en ligne Leboncoin (qui propose plus de 700 000 annonces de véhicules).
En moyenne, une voiture aura perdu environ 20 % de sa valeur dès la première année. Et au bout de cinq ans, ce sera entre 50 et 60 %. Des véhicules font toutefois bien mieux… ou pire. La décote va dépendre de nombreux facteurs : la marque, le modèle, son équipement, sa motorisation ou encore son prix de départ.
D’ailleurs, les championnes de la décote sont les Dacia, avantagées par un tarif de vente déjà bas. Une Sandero essence perd seulement 14 % de sa valeur au bout de cinq ans. A noter que c’est 23 % avec un diesel. L’essence décote ainsi moins de nos jours, preuve d’un réel changement sur le marché. Une des pires décotes concerne ainsi la Nissan Micra diesel, avec 64 % !
L’étude confirme un autre aspect : en dehors du low-cost, ce sont les véhicules premium qui résistent le mieux, preuve de l’effet du blason. Ainsi, la Mercedes CLA essence perd 30 % de sa valeur au bout de cinq ans. Elle devance le GLA essence, la Classe A et l’Audi Q3 Sportback.
A l’inverse, un des pires ingrédients dans la recette de la décote, c’est la motorisation électrique ! Aucun modèle de ce genre ne résiste à une énorme décote. La meilleure élève dans l’étude est la Volkswagen ID.3, qui a perdu 58 % de sa valeur au bout de cinq ans. La Tesla Model 3 est à 59 %. La Peugeot 208 est à 61 %. C’est carrément 65 % avec le SUV Audi e-tron et même 67 % avec la Nissan Leaf.
La star du marché de l’occasion, la Renault Zoé, a une décote de 63 %. Ainsi, selon l’étude, alors que l’auto neuve coûtait en 2020 environ 30 852 € (ce qui semble en plus prendre en compte le bonus), elle est en moyenne en occasion à 11 293 € en 2025, soit une décote de 19 559 €.
Ces véhicules sont plombés par divers facteurs, à commencer par la chute des prix sur le marché du neuf, qui perturbe la valeur des occasions. Exemple avec une Tesla Model 3. En 2020, une version Autonomie Standard Plus coûtait 50 800 €. De nos jours, la Propulsion est à 41 990 € (elle était même à 39 990 € il y a quelques semaines).
Il y a aussi les progrès de la technologie qui chahutent les occasions. Les électriques ont ainsi amélioré leurs autonomies et leur puissance de recharge, ont gagné des fonctions comme le V2L ou le One Pedal. De quoi rendre des modèles d’occasion moins attractifs.
Et il y a bien sûr les craintes des acheteurs face à l’état de santé des batteries sur les véhicules d’occasion. Les clients sont préoccupés par la perte d’autonomie engendrée par l’usure et par le fait qu’on s’approche de la fin de garantie sur cet élément crucial, qui sera très coûteux à remplacer. Lors de l’achat d’une électrique d’occasion, il faut bien réclamer un certificat qui donne l’état de santé de la batterie (SoH).
Un autre facteur commence aussi à poser problème pour les revendeurs : une hausse de l’offre, qui suit celle des ventes de modèles neufs, avec un décalage d’environ 3 ans qui correspond à la première phase de vie du modèle électrique, essentiellement vendu neuf en LOA ou LLD. Les concessions s’inquiètent déjà des retours en masse des voitures vendues avec le leasing social, à partir de début 2027…
Les vendeurs ont déjà plus de mal à écouler les modèles électriques d’occasion comme le prouve le dernier rapport d’Indicata. En juin 2025, il fallait en moyenne près de 85 jours pour écouler un modèle essence. Avec un électrique, c’était près du double.
Il y a toutefois eu une amélioration nette ces derniers mois, puisqu’au dernier pointage de novembre, une électrique restait en moyenne sur le parking 84 jours, contre 60 pour une essence. Mais cela ne s’est pas fait sans sacrifier les prix. Par rapport à la base 100 de 2020 dans le rapport Indicata, les prix de vente des électriques d’occasion en France ont reculé de 22 %. Pendant ce temps, ceux des essences ont augmenté de 6 % !
Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres. La décote prononcée, c’est l’occasion de faire de bonnes affaires sur des modèles électriques qui ont quelques années. Une citadine comme la Zoé peut faire une excellente deuxième voiture du foyer qui permettra de faire fondre le budget carburant. Il devient aussi facile de dénicher des véhicules plus familiaux avec de meilleures autonomies à des prix intéressants.
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