Ventes de voitures électriques : qui sont les gagnants et les perdants en 2025 ? Il y a des surprises !

Vous voulez savoir comment les constructeurs évoluent sur le marché de la voiture électrique en 2025 en France ? De récentes données nous permettent de connaître les marques qui ont connu la plus grande progression et, au contraire, celles qui reculent le plus. Ce classement réserve quelques surprises.

On se rappellera peut-être de 2025 comme d’un tournant dans l’histoire de la voiture électrique avec la dégringolade de Tesla. Pionnier et dominateur au cours des dix dernières années, l’Américain s’est effondré. Dans cette recomposition du marché, certains acteurs tirent leur épingle du jeu. Un récent classement publié par Bertrand Moreau, observateur de la mobilité électrique, met en lumière les progressions et les reculs des marques.

Top 10 des marques qui progressent

Grâce à des données issues de différentes agences (NGC-Data, AAA-Data, PFA), il a pu établir un classement des dix marques qui ont le plus progressé en France sur l’électrique et un autre avec celles qui ont le plus reculé. L’ensemble est calculé sur les neuf premiers mois de l’année, du 1er janvier au 30 septembre 2025.

La plus belle croissance revient à Audi (+201 %), un constructeur que nous n’attendions pas ici. Avec une gamme partiellement revue, et notamment l’arrivée du Q6 e-tron, la marque allemande a réussi à relever la tête et affiche donc une progression exceptionnelle et des ventes qui dépassent les 10 000 unités.

BYD (qui part de bas) arrive en deuxième position. On le constate sur nos routes, le Chinois a fait une percée dans l’Hexagone grâce à une offensive produit importante. La firme vend désormais autant de voitures électriques que des marques comme Dacia, Fiat ou Mercedes, implantées pourtant depuis bien plus longtemps chez nous. La production de véhicules électriques en Europe, à partir de 2027, va soutenir cette croissance.

Parmi les belles progressions, notons également les jolis scores de Ford, Mini et Skoda. Trois marques qui ont commercialisé de nouveaux produits cette année. Ford partait d’assez loin avec une gamme très limitée début 2024. L’Américain possède désormais les Puma, Explorer et Capri. Mini a revu sa Cooper et propose désormais un Countryman en électrique et l’Aceman, une nouveauté. Enfin, Skoda cartonne avec l’Elroq.

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On aurait pu s’attendre à voir Renault dans ce classement avec le lancement de la R5 E-Tech. Mais non ! Selon Bertrand Moreau, la marque au losange a eu une progression « un peu plus faible que les autres constructeurs du Top 10 ». Notre Français plafonne à +25 % mais dépasse la plupart des autres constructeurs en termes de volume.

Top 10 des marques qui reculent

À l’autre bout du classement, certains fabricants reculent. En tête, MG (-70 %), directement pénalisé par les droits de douane instaurés par Bruxelles pour freiner les ventes de voitures électriques venues de Chine. Il est intéressant de voir que, contrairement à ce que certains peuvent penser, Tesla n’est finalement pas le plus grand perdant. Des marques comme Fiat, Opel, Volvo ou Peugeot, qui font du volume, ont reculé davantage.

Globalement, on constate que les marques du groupe Stellantis sont en difficulté. Fiat, Jeep, Opel et Peugeot affichent des reculs importants. Mais ce n’est pas étonnant. On se souvient que le géant franco-italo-américain avait profité du leasing social au cours du premier semestre 2024 avec les Peugeot e-208, Fiat 500e et 600e, Opel Mokka, et autres Jeep Avenger. Stellantis pourrait retrouver des couleurs sur la deuxième partie de l’année avec le leasing 2025.

Malgré ses grandes ambitions, Volvo aussi boit la tasse cette année. La firme suédoise a mis du temps à rapatrier la production de son EX30 en Europe. Il n’est sorti de l’usine de Gand, en Belgique, qu’à partir de fin avril. Le petit SUV électrique n’a donc pas pu profiter du bonus écologique en France au cours de la première partie de l’année.

Enfin, on a Toyota, Smart et Nissan qui arrivent à reculer malgré des volumes de ventes déjà très faibles. C’est signe que la dynamique n’est pas bonne. Pour chacune de ces trois marques, il y a un problème de largeur de gamme. La sortie récente des Smart #5 et Nissan Micra pourrait inverser la tendance.