Voitures électriques : les batteries made in France arrivent enfin sur le marché

La coentreprise pour les batteries ACC a commercialisé ses premiers packs sur le Vieux Continent. La batterie de voiture électrique européenne et faite en France devient ainsi réalité.

Automotive Cells Company (ACC), la coentreprise pour les batteries, continue son développement. La firme qui a vu le jour il y a quatre ans commercialise enfin ses batteries pour voitures électriques.

ACC est une coentreprise qui se compose de Stellantis, de Mercedes, de TotalEnergies et de Saft. Cette entité a vu le jour en 2020, avec l’espoir de devenir un acteur majeur de la batterie en Europe. L’objectif était clair : créer une Gigafactory concurrençant celles de Tesla et des chinois. Au total, le projet prévoit quatre usines.

L’inauguration de la première structure a eu lieu l’an dernier, et la production est déjà en cours. En effet, ce sont 2000 batteries qui vont sortir des lignes de production à Billy-Berclau avant la fin d’année.

Mais c’est en 2025, puis les années suivantes, qu’Automotive Cells Company prévoit d’accélérer. La capacité produite l’an prochain sera l’équivalent de 150 000 véhicules. En 2026, il s’agira de l’équivalent de 250 000 voitures électriques, puis 2 à 2,5 million d’ici 2030.

L’entreprise veut atteindre 20 % de parts de marché dans l’Union européenne. Pour le moment, il s’agit de batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) équipant des Peugeot e-3008. Mais ACC travaille surtout sur l’apprentissage des processus.

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Un eldorado bientôt florissant ?

L’implantation d’usines de batteries pour voitures électriques est une aubaine pour la région nordiste. La région qualifie cette activité de « troisième révolution industrielle », et il y a en effet un air de révolution.

De nombreux projets sont prometteurs pour la région et pour l’activité liée aux batteries de voitures électriques. Outre ACC, il y a Envision AESC, le partenaire de l’alliance Renault-Nissan, près de Douai.

L’usine devrait lancer ses batteries dès l’année prochaine, pour avoir un premier rythme de croisière proche des 200 000 voitures par an. Ce projet franco-chinois emploiera près de 1000 personnes et représente un investissement de 1,3 milliard d’euros.

La start-up Verkor, qui a vu le jour en Isère en 2020, a quant à elle choisi la région de Dunkerque. L’entreprise fournira essentiellement Renault, et ce projet à 1,5 milliard d’euros emploiera 1200 personnes.

Les débuts de la production sont prévus pour le milieu d’année prochaine, et l’entreprise vise une production qui sera l’équivalent de 300 000 voitures électriques à l’horizon 2027.

Enfin, le thaïlandais ProLogium prévoit également une implantation à Dunkerque en 2027. Il s’agit de la première usine hors de Thaïlande pour l’entreprise, et celle-ci va coûter pas moins de 5,2 milliards.

Les travaux ont pris du retard, mais les futures lignes de production se spécialiseront sur les batteries semi-solides. Cette technologie est un pari pour l’avenir, mais ProLogium prévoit de produire l’équivalent de 500 000 à 750 000 véhicules. L’usine devrait faire travailler 3000 personnes quand elle sera pleinement fonctionnelle.