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Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans l’enquête publiée récemment par Bloomberg. La bonne c’est que le prix des batteries va continuer de baisser. La mauvaise c’est que cette baisse sera plus lente que prévu. Le coût élevé des matières premières et les droits de douane contribuent à ce phénomène.
On entend depuis quelques années que le prix des batteries est censé baisser fortement. Jusqu’à mettre les voitures électriques au prix des thermiques. Fin 2023, Goldman Sachs nous promettait un tarif aux alentours des 100 $/kWh.
On n’en est pas loin, mais leurs prédictions étaient un peu trop optimistes. Dans son enquête annuelle, BloombergNEF chiffre le prix moyen des batteries à 108 $/kWh en 2025, soit une baisse de 8 % par rapport à l’année dernière. Une dynamique conforme aux prévisions des dernières années, mais qui marque un net ralentissement.
Pour 2026, l’institut anticipe une nouvelle diminution à 105 $/kWh, soit une baisse de 3 %. Nous ne serons donc toujours pas sous les 100 $/kWh promis il y a deux ans.
Bref, la chute spectaculaire des coûts entre dans une phase plus modérée. L’une des principales explications à ce coup de frein réside dans la volatilité des matières premières. Si le prix du lithium a bien baissé depuis son pic de 2022, d’autres métaux critiques continuent de peser sur les coûts. Nos confrères de BloombergNEF pointent notamment les tensions géopolitiques autour du cobalt. Les restrictions d’exportation décidées par la République démocratique du Congo ont provoqué de fortes hausses de prix en 2024.
À cela, s’ajoutent des difficultés ponctuelles dans certaines mines chinoises, ce qui a pour conséquence de fragiliser l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
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Voici les voitures électriques dont la batterie s’use le moins viteSans oublier que le contexte commercial est moins favorable qu’anticipé. La multiplication des droits de douane entre la Chine, l’Europe et les États-Unis, fait augmenter les coûts de production et d’importation. Pourtant, il y a peu, la mondialisation de la filière était perçue comme un levier naturel de baisse des prix. La réalité actuelle est plus fragmentée, avec des chaînes de valeur régionales plus coûteuses.
Mais tout n’est pas figé. La concurrence entre les fabricants, c’est vrai notamment en Chine, continue de tirer les prix vers le bas. L’essor des batteries LFP (lithium-fer-phosphate), moins chères et moins dépendantes des métaux critiques, contribue également à contenir les coûts. Il y a donc de bonnes raisons de garder espoir.
En revanche, ce ralentissement n’est pas sans conséquences. Si les voitures électriques deviennent progressivement plus abordables, la baisse des prix reste insuffisante pour compenser totalement l’écart avec les thermiques/hybrides. C’est le cas en particulier en Europe, où des modèles en provenance de Chine sont soumis aux tarifs douaniers. Ils sont donc vendus plus chers qu’ils ne devraient l’être théoriquement.
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