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S’il y a bien un point sur lequel les utilisateurs de VE s’accordent, c’est bien celui de l’agrément de conduite : silencieux, vif, économe en énergie, le VE a de sacrés atouts à faire valoir comparativement à l’automobile à pétrole.
Des atouts d’autant plus grands que la question de l’énergie – problématique centrale lorsque l’on parle mobilité – est hissée au rang de priorité n°1. Explications.
Rendement moteur constant quelque soit l’usage, consommation à l’arrêt toujours nulle, récupération de l’énergie au freinage : sur ces trois points, le véhicule thermique est battu à plates coutures par les véhicules électriques de dernière génération.
Même les meilleurs véhicules hybrides disponibles du marché ne peuvent rivaliser avec le VE lorsqu’il s’agit de mesurer l’efficacité énergétique avec laquelle il couvre les principaux besoins de mobilité du quotidien, notamment en zone urbaine.
Pour une raison qu’il est urgent que tout le monde comprenne : l’électricité, c’est l’énergie de la force motrice par excellence. Issue de ressources renouvelables tel que solaire, éolien ou hydraulique, l’énergie électrique permet d’alimenter un VE beaucoup plus efficacement qu’une voiture à pétrole.
Même dans le cas où elle est produite par une centrale alimentée au gaz naturel1, l’électricité produite permet d’alimenter un VE beaucoup plus efficacement qu’un véhicule thermique qui roulerait au gaz naturel (GNV).
Plus on roule vite, plus on consomme d’énergie. Plus on anticipe la route et l’évolution du trafic plus on évite les coups de freins inutiles, dévoreurs d’énergie2. Normal me direz-vous, la mobilité, c’est avant tout de la physique !
De fait, en milieu urbain, inutile de gaspiller du pétrole dans un moteur thermique pour se déplacer à faible allure. Même au volant d’une automobile, quelques centaines de wattheures (Wh) suffisent pour parcourir le fameux dernier kilométre, celui sur lequel le rendement du moteur thermique s’effondre.
L’autre ennemi de la circulation urbaine, c’est la masse à vide. De ce point de vue, il est clair que pour assurer le déplacement d’une personne seule, un bon vélo à assistance électrique sera toujours préférable à un quadricyle électrique lui-même préférable à une voiture électrique. Une réalité mise à mal par la polyvalence d’usage que continue de rechercher une majorité d’automobilistes, souvent au détriment de la sobriété.
Absence de boite de vitesse, récupération d’énergie au freinage, fonction roue-libre : indiscutablement l’apprentissage de l’éco-conduite au volant d’un VE est beaucoup plus intuitif qu’au volant d’une voiture à pétrole équipée d’une boite de vitesse manuelle. Surtout quand on flirte avec les limites d’autonomie du véhicule électrique…
Paradoxalement, le couple élevé et immédiatement disponible offert par le moteur électrique permet de conjuguer conduite (très) dynamique et économique. Un atout non négligeable pour s’extirper des aléas du trafic à certaines heures de la journée…
Si le VE a beaucoup d’atouts pour répondre aux enjeux de ce siècle, il a aussi quelques points faibles que ses détracteurs ne manquent pas de rappeler très régulièrement. Outre l’autonomie qui n’en est pas vraiment un pour qui fait l’effort d’adapter l’usage au produit (et inversement), le principal point qui reste à améliorer est probablement la durée de vie de la batterie. Faute de recul suffisant, il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement sur le sujet. Ce qui est certain, c’est que même dans l’hypothèse la plus favorable, il sera difficile de rivaliser avec la durabilité du réservoir (en pétrole) d’un véhicule thermique3.
La location de batterie chère à Renault est une réponse possible face à l’inconnue. Mais elle n’est pas intéressante pour les petits rouleurs ni pour celles et ceux qui conservent leur véhicule plus de 5 ans. Son principal intérêt est de diminuer le coût d’acquisition à l’achat. De fait, elle constitue une formule « hybride » à mi-chemin entre l’achat et la location longue durée d’un véhicule. Avec la baisse attendue du prix unitaire des batteries, il est peu probable que ce type de formule perdure à l’avenir malgré l’avantage que cela peut constituer en cas d’acquisition sur le marché de l’occasion compte tenu de la garantie offerte sur la batterie.
L’autre point qui reste à améliorer pour accroitre l’attractivité des véhicules électriques, c’est l’indispensable harmonisation future des prises et des protocoles de charge. Car pour l’utilisateur novice, la complexité est rarement synonyme d’attractivité. Si les automobilistes n’ont eu aucun mal à s’habituer aux différents type de carburant distribués jusqu’à présent à la pompe, il serait souhaitable que ce scénario ne se reproduise pas avec les bornes de recharges électriques compte tenu des surcoûts importants que cela engendrera pour les utilisateurs comme pour les gestionnaires des infrastructures.
Espérons que la guerre commerciale à laquelle les différents fabricants de prises se sont livrés jusqu’ici prenne fin assez rapidement. Faute de quoi, l’avenir radieux de la mobilité électrique pourrait bien être retardé de quelques années encore…
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