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Témoignage : voilà pourquoi cette entreprise normande a choisi la Citroën ë-C3 pour sa flotte

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Alors que la voiture électrique s’installe petit à petit dans les garages des particuliers, elle commence également à séduire un certain nombre d’entreprises. Avantages fiscaux, image de marque, confort au quotidien, les raisons sont multiples. Nous avons discuté avec Gilles Duboc, patron d’une entreprise normande spécialisée dans le transport routier de conteneurs maritimes. Ce cinquantenaire à la tête de l’entreprise familiale a décidé il y a quelques mois de renouveler sa flotte de véhicules légers. Dans le cadre de cette transition, la société a choisi la Citroën ë-C3. M. Duboc a pris le temps de nous raconter son passage à l’électrique.

Une entreprise familiale ancrée au Havre

Créée en 1964 par Moïse et Danielle Duboc, l’entreprise Transports Duboc familiale a d’abord exercé dans le transport de fret conventionnel. Ce n’est qu’en 1986 qu’elle se spécialise dans le transport routier de conteneurs maritimes. À la tête de la société depuis 1995, Gilles Duboc a vu la PME se transformer progressivement, se structurant autour de services dédiés à l’exploitation, la gestion administrative, la facturation et la maintenance. Ce développement s’est accéléré au fil des années.

En 2022, l’entreprise comptait 130 salariés, 104 tracteurs routiers et près de 200 châssis porte-conteneurs. Située à proximité immédiate du port du Havre, la société bénéficie d’un positionnement stratégique, relié directement aux grands axes autoroutiers. Si l’ADN de l’entreprise reste le transport de conteneurs maritimes, son offre s’est graduellement élargie. Aujourd’hui, elle propose différents types de prestations, du « round trip » aux trajets triangulaires, en passant par le transport de nuit ou de produits sensibles.

Au fil des années, l’entreprise s’est spécialisée dans les marchandises à forte valeur ajoutée, sous température dirigée ou classées dangereuses. À cela s’ajoutent des activités logistiques complémentaires : stockage de conteneurs dans un parc sécurisé de 26 000 m², manutention par grues spécialisées, ainsi que le stockage de véhicules de collection dans un entrepôt sous douane de 1 800 m². Une diversification qui illustre la volonté de la société de s’adapter aux besoins de ses clients et d’anticiper les évolutions du marché.

Une transition énergétique amorcée dès 2020

Consciente de l’urgence climatique et de la nécessité de réduire ses émissions, l’entreprise a engagé dès 2020 une transition énergétique. « Nous avons d’abord investi dans des tracteurs routiers roulant au gaz naturel liquéfié (GNL). En quatre ans, 80 véhicules ont été achetés », explique Gilles Duboc. Cette stratégie s’est prolongée par l’acquisition en 2023 d’un premier tracteur 44 tonnes 100 % électrique, destiné à des trajets régionaux. En parallèle, la flotte de véhicules légers a amorcé son propre virage.

Au total, six Citroën ë-C3 et un ë-Berlingo sont arrivés pour remplacer les modèles diesel utilisés jusque-là par les cadres et l’atelier de l’entreprise. L’ensemble de la flotte « légère » est passée à l’électrique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette décision n’a pas été dictée par des aides publiques ou une contrainte réglementaire directe. « Les zones à faibles émissions étaient dans un coin de notre tête, mais la principale motivation a été la cohérence avec notre stratégie de décarbonation ».

Une réflexion qui s’inscrit dans une logique globale : limiter les émissions de CO2, renforcer l’image de l’entreprise et proposer aux collaborateurs des véhicules plus modernes et plus confortables. « Le passage à l’électrique pour nos véhicules légers était une suite logique après l’investissement massif dans le GNL pour nos poids lourds », résume le patron. Mais avant de signer, il y a eu un questionnement général. L’aspect financier, d’abord : achat ou location longue durée ? Coûts d’entretien ? Assurances ?

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Ensuite, est venu le sujet de l’infrastructure de recharge : fallait-il installer des bornes sur site, quel serait le coût de l’électricité, comment organiser l’attribution des véhicules ? Ces réflexions ont abouti aux décisions suivantes : privilégier la LLD, mettre en place trois bornes doubles sur site, et centraliser la recharge des véhicules directement pendant les heures de travail. Une organisation simple, efficace, qui limite les contraintes pour les salariés comme pour la direction.

Pourquoi des Citroën ë-C3 ?

Au moment du choix, trois modèles étaient sur la table : la Renault Mégane E-Tech, la Peugeot e-208 et la Citroën ë-C3. Que des françaises, comme vous l’aurez remarqué. « La Mégane était séduisante, mais elle représentait une gamme supérieure, avec un prix plus élevé et des options parfois superflues pour notre usage ». L’hésitation entre e-208 et ë-C3 s’est révélée plus serrée. Les deux citadines offraient des prestations similaires, mais le rapport prix/prestations a fait pencher la balance en faveur de Citroën.

« La ë-C3 répondait à nos besoins sans excès, avec un intérieur spacieux, une autonomie suffisante et un confort de conduite que nous avons trouvé supérieur », précise Gilles Duboc. L’entreprise voulait un véhicule capable de servir pour des déplacements à la fois professionnels et personnels. « Les versions strictement utilitaires à deux places ne convenaient pas : nos collaborateurs devaient pouvoir utiliser ces voitures aussi dans leur vie quotidienne », ajoute le patron.

Le confort, la sécurité et la connectivité étaient des critères essentiels. La Citroën ë-C3 n’est pas connue pour être la reine de l’autonomie. Gilles Duboc en a parfaitement conscience : « inutile d’opter pour un modèle offrant 500 km d’autonomie si les trajets quotidiens se limitent à quelques dizaines de kilomètres et que les recharges sont possibles sur site ». Enfin, le coût total de possession (TCO) a été pris en compte dans l’équation. Entretien réduit, coût de l’électricité inférieur au carburant, etc.

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Les véhicules électriques se sont imposés comme une solution rationnelle pour la société. Gilles Duboc estime que « sur le moyen terme, le retour sur investissement est pertinent, surtout en rechargeant directement sur notre site ». Au-delà des chiffres, l’entreprise a aussi intégré la dimension immatérielle : image de marque, attractivité pour les salariés, cohérence avec les engagements RSE. « Ces aspects intangibles participent à renforcer la valeur de notre investissement », insiste-t-il.

Une transition bien accueillie en interne

Les nouvelles ë-C3 ont été attribuées en priorité aux cadres amenés à se déplacer régulièrement. Certains étaient déjà familiers de l’électrique, d’autres ont découvert ce type de motorisation. « Globalement, la transition a été bien acceptée. Nous avons simplement organisé une courte formation interne pour expliquer les bases de la recharge et l’usage des véhicules », raconte le chef d’entreprise. Les retours sont positifs. Aucun frein majeur n’a été constaté, ce qui a facilité la mise en route du projet.

Avec trois bornes doubles permettant de recharger six véhicules simultanément, l’entreprise a calibré son installation en fonction de sa flotte actuelle. « Les collaborateurs s’organisent naturellement pour accéder aux bornes. Comme les véhicules peuvent être rechargés pendant la journée, nous n’avons pas eu besoin de mettre en place une gestion complexe ». Cette organisation permet de limiter les frais annexes : pas de prise en charge des recharges à domicile ni sur la route, tout se concentre sur le lieu de l’entreprise.

Au-delà des véhicules légers, la question des poids lourds reste centrale. En juin 2023, l’entreprise a reçu son premier tracteur 100 % électrique. Mais, pour le patron, la démocratisation des camions électriques reste encore lointaine. « L’autonomie actuelle des poids lourds électriques est trop limitée pour nos besoins, et l’absence de bornes rapides sur les grands axes complique encore la donne ». Le coût constitue un autre obstacle. Avec le prix d’achat d’un tel véhicule, « le retour sur investissement reste incertain ».

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Pourtant, le marché est en plein développement. Renault, Volvo et Mercedes mènent la danse en Europe. Leurs modèles sont des plus en plus plébiscités par les entreprises. Le Groupe Malherbe, situé dans le Calvados, a récemment fait l’acquisition de 11 camions électriques Volvo. Les choses avancent vite également du côté des bornes. Milence installe des chargeurs rapides sur les grands axes et prépare l’arrivée de la recharge MCS (Megawatt Charging System) pour charger jusqu’à 1 000 kW.

L’entreprise normande reste malgré tout ouverte aux alternatives. Biocarburants, bio GNL, toutes les pistes sont suivies de près. « Notre ambition est de réduire nos émissions, mais sans sacrifier notre viabilité économique. Nous avançons de manière progressive, en combinant différentes solutions selon les usages », conclut le dirigeant.

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