Renault 5 Five ou Citroën ë-C3 You : quelle est la meilleure offre pour une citadine électrique à petit prix ?

Le match entre les nouvelles stars du marché des électriques est relancé avec l’arrivée de la version d’entrée de gamme de la R5. Qui a la meilleure proposition pour les petits budgets ? Pour le savoir, Automobile Propre a comparé les caractéristiques techniques et les équipements.

Promesse enfin tenue. Renault propose une R5 à moins de 25.000 €. Il aura fallu se montrer patient, la marque ayant d’abord privilégié les versions plus haut de gamme. Grâce à la déclinaison five à 24.990 € hors bonus, la R5 ajoute une corde à son arc avec une offre premier prix. L’auto vient ainsi chasser sur les terres de la Citroën ë-C3, qui a secoué le segment des citadines électriques avec un prix de départ de 23.300 € (là aussi sans bonus). La Citroën garde donc un avantage sur le prix catalogue. Mais est-ce que la R5 en propose plus ? On fait le point avec ce premier match.

Le moteur

En descendant en gamme, la R5 perd en puissance. Sur la five, le moteur développe 95 ch. Ce qui va se ressentir sur les performances, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 12 secondes contre 9 secondes pour la version de 120 ch. Chez Citroën, on a un moteur de 113 ch, avec un 0 à 100 km/h annoncé en 10,4 secondes.

Avantage donc à la C3 sur ce point, même si en usage réel, on ne devrait pas sentir un gros écart, surtout sur des modèles à vocation urbaine.

L’autonomie

La R5 reçoit une batterie NMC de 40 kWh. Avec elle, l’autonomie en cycle mixte WLTP est de 312 km. En face, la C3 a une batterie LFP de 44 kWh. Son autonomie est de 315 km. Les deux modèles font ainsi jeu égal, avec des autonomies largement suffisantes pour des voitures dont le rôle n’est pas de traverser la France mais d’assurer les trajets du quotidien.

La recharge

La R5 souffle le chaud et le froid. Le bon point est qu’elle a en série un chargeur embarqué triphasé 11 kW (il n’est pas bidirectionnel sur la five). La C3 a un 7,4 kW monophasé. Elle propose en option le 11 kW triphasé pour 400 €.

En revanche, la Citroën a en série une recharge rapide DC jusqu’à 100 kW alors que la R5 ne propose carrément pas de recharge courant continu, même en option. Certes, la clientèle visée peut se passer du DC, mais c’est une absence risquée, qui peut peser sur la valeur de revente. La R5 fait ici l’impasse sur la pompe à chaleur, mais la C3 n’en a pas.

L’équipement

Il est loin le temps des versions de base dépouillées. Déjà parce que l’Europe a durci les réglementations, imposant la présence en série de nombreuses aides à la conduite. Ces modèles ont ainsi en série le freinage d’urgence, l’aide au maintien dans la voie, la surveillance de l’attention du conducteur, la lecture des panneaux de vitesse ou encore les radars de recul.

De plus, les versions dépouillées n’intéressent plus les acheteurs. Ces véhicules évitent ainsi les pingreries avec en série la clim manuelle et les rétros électriques. Toutefois, la R5 est mieux équipée ici. Elle ne fait pas l’impasse sur le grand écran tactile 10,1 pouces, alors que la C3 se contente d’un support pour le smartphone, qui fera ainsi office d’écran !

La Renault propose aussi les rétros dégivrants, les vitres arrière électriques, le capteur de pluie, les feux de route automatiques ou encore le frein de parking électrique.

De plus, côté look, la R5 a des optiques full LED. Elle a aussi des roues de 18 pouces qui évitent l’effet roulettes, avec toutefois des enjoliveurs. Pour la C3, c’est 16 pouces avec enjoliveurs.

Au final

Le duel est très serré ! D’un côté, on a une C3 qui a une meilleure fiche technique. De l’autre, la R5 est mieux équipée. Elle justifie d’ailleurs sur ce point son surcoût, car pour avoir une C3 avec la dotation semblable (écran tactile, capteur de pluie…), il faut aller voir du côté de la Plus à 25.500 €, soit 510 € de plus que la R5. Mais avec toujours l’avantage de la recharge DC.

Reste à voir aussi ce que les vendeurs vous proposeront en concession. La R5 peut réduire l’écart avec la possibilité de négocier une ristourne, on voit déjà dans le stock des modèles (certes plus haut de gamme) avec des rabais, alors que Citroën tente une nouvelle approche à la Dacia, c’est à dire des prix agressifs mais sans remise possible, du moins officiellement.