Présentation vidéo - Renault Clio 6 : on vous dit tout ce qu'il faut savoir sur la nouvelle citadine hybride

Pour sa sixième génération, la Clio change en profondeur. Style plus sportif, nouveau moteur hybride, équipement enrichi… Automobile Propre vous dévoile tous les secrets de la nouvelle citadine du Losange.

Fidèle aux salons automobiles, Renault est le seul grand constructeur français présent à Munich. Et il crée l’événement avec une des nouveautés les plus attendues, la Clio 6. Du moins c’est ce que je pense. Même si, comme j’ai pu l’écrire il y a quelques semaines, j’ai eu cette curieuse impression que le Losange n’a pas voulu en faire un événement à la hauteur de l’importance du modèle, son best-seller depuis 35 ans et qui est redevenu la voiture la plus vendue en Europe en 2025.

Pas de teasing, pas de rétrospective de la saga pour faire monter la pression… Le contraste est surtout saisissant avec l’énorme campagne de communication qui avait devancé la présentation de la R5. On sent que cette dernière doit être la nouvelle star, car l’enjeu commercial et économique est plus important.

Mais la Clio n’est donc pas oubliée… d’autant qu’elle va continuer à mieux se vendre que la R5. Peut-être que les courbes de ventes se croiseront d’ici quelques années, ce doit être l’évolution naturelle du marché. Pour l’instant, il y a encore une grosse demande pour une citadine thermique et hybride.

Une telle demande que Renault ne s’est pas contenté de restyler à nouveau la Clio pour la faire durer. Il a concocté une toute nouvelle génération, la sixième. Et le constructeur a même osé concevoir une Clio clivante dont le design va faire réagir.

A l’extérieur : toujours plus grande

Car il y a du changement ! Le public attend cela. La 5e Clio avait eu le défaut de trop ressembler à la 4e, ce que la marque avait corrigé avec un gros restylage. Cette fois, Renault est parti d’une feuille blanche pour imaginer une Clio 6 qui a plus que jamais tout d’une grande.

A commencer par les dimensions. La Clio grandit en effet encore de 7 cm pour grimper à 4,12 mètres. Cela commence à faire beaucoup pour une citadine. C’est quasiment la taille de la première Megane. Une évocation qui ne doit rien au hasard. Renault n’a en effet plus de compacte thermique. Cette grosse Clio vise donc à séduire aussi ceux qui cherchent un tel modèle.

Mais cet agrandissement est caché par une allure plus dynamique. La Clio change clairement d’apparence avec un capot visuellement allongé et surtout un toit qui retombe vers l’arrière, où l’on trouve une lunette inclinée et une cassure nette au niveau de la malle. Renault s’est inspiré du monde des coupés, un aspect renforcé par le fait que la Clio cache toujours ses poignées arrière dans les montants.

Au niveau de l’avant, l’événement est l’arrivée d’une nouvelle signature lumineuse chez Renault, qui évoque de grands losanges de chaque côté du bouclier. Au-dessus, on a un des éléments les plus osés de la voiture. Oubliez le phare traditionnel. Ici, la lentille est logée dans une pièce aérodynamique peinte en noir. Plutôt déroutant ! La calandre abaissée adopte un motif avec un dégradé de losanges.

Un détail attire l’oeil au niveau du profil : des arches de roue noires, qui font penser à celles de la 208. Une comparaison qui ne doit rien au hasard. La 208 a été dessinée par Gilles Vidal, qui a ensuite rejoint Renault et a donc travaillé sur cette Clio. Mais cet été, il est reparti chez Stellantis !

Il n’était donc pas présent pour présenter « sa » Clio… et peut-être défendre des choix esthétiques qui vont faire réagir. A l’image des feux arrière, en deux parties de chaque côté, façon voiture de sport.

Sept couleurs sont au menu, dont deux teintes inédites, le Vert Absolu et le Rouge Absolu. Ce dernier est le digne héritier du célèbre Rouge Flamme, avec la même technique de vernis coloré, qui ici donne des accents rosés à la carrosserie.

Les dimensions

A bord : des emprunts à la R5

Si l’extérieur apporte un vrai vent de renouveau, l’intérieur peut donner une impression de déjà vu. Non pas par rapport à la précédente Clio, mais cette nouvelle voiture reprend des éléments de la R5, une manière de faire des économies. Le travail des designers est toutefois de les emballer différemment.

Par exemple, on a ici les deux écrans de 10,1 pouces en enfilade, mais sans le gros cadre autour vu sur la R5, un clin d’œil rétro sur cette dernière. L’écran central est orienté vers le conducteur. Le passager a face à lui un habillage en textile, sur lequel apparait l’éclairage d’ambiance. Sa couleur est aussi visible sur des éléments transparents dans les portes. La version Esprit Alpine s’habille d’Alcantara et adopte un bandeau décoratif avec un aspect métal brûlé innovant.

Le petit volant est repris aux grands modèles. A noter que la direction est bien plus directe, car le nombre de tours entre butées passe de 3,3 à 2,6. De quoi promettre une conduite plus dynamique, ce qui ira avec les nouveaux sièges que Renault a voulu plus enveloppants.

Au niveau du tunnel central, il y a deux rangements fermés, un sous l’accoudoir et un entre les sièges, avec une fermeture façon couverture d’écran de tablette. Selon les variantes, on trouve le chargeur de smartphone à induction et deux prises USB-C.

Concernant l’habitabilité, l’empattement gagne un centimètre, pas de bouleversement à l’arrière donc ! La Clio se fait bien plus accueillante que la R5, d’autant que l’on est mieux installé sans le plancher surélevé. Attention toutefois, lors de l’accès à la banquette, à la découpe plus basse du toit.

Côté coffre, le volume est de 391 litres avec les modèles thermiques, 309 litres en hybride. Renault a abaissé le seuil de chargement de 4 cm, ce qui facilitera l’accès à la soute. Mais il y a toujours une grande marche avec un plancher en dessous de ce seuil.

Moteurs : un hybride plus puissant mais moins gourmand

Avec la Clio, Renault garde donc une citadine thermique et hybride en alternative aux nouvelles R5 et 4L électriques. Dans la gamme de la Clio 6, la motorisation phare est l’hybride, celle-ci ayant représenté quasiment 40 % des ventes en France depuis le début de l’année.

Cette déclinaison E-Tech change. Exit la version 1.6 de 145 ch. La Clio adopte un nouvel ensemble qui a été inauguré il y a quelques mois par le Dacia Bigster. On trouve maintenant un moteur 1.8 litre. Il est associé à deux moteurs électriques. Un démarreur/générateur haute tension et le moteur électrique principal, qui entraine les roues. 80 % du roulage peut se faire en électrique en milieu urbain ou péri urbain.

On retrouve la boîte de vitesses à crabots sans embrayage, qui combine deux rapports pour le moteur électrique principal et quatre pour le thermique. Cette boîte va sélectionner automatiquement le mode de fonctionnement de la motorisation.

La puissance maxi cumulée est de 160 ch. Avec ce nouvel ensemble hybride, les performances progressent. Renault annonce un gain d’une seconde pour passer de 0 à 100 km/h, avec désormais 8,3 secondes.

Mais le constructeur promet toujours un appétit d’oiseau. La batterie grandit un peu, à 1,4 kWh, et reçoit un nouveau système de refroidissement. La marque annonce une homologation à 3,9 l/100 km en cycle mixte et des rejets de CO2 de 89 g/km. L’autonomie est d’environ 1000 km.

A noter que parmi l’offre de motorisation, il y aura un bloc 1.2 TCe de 120 ch avec boîte auto double embrayage pouvant fonctionner au GPL. Le réservoir de GPL grandit par rapport à l’ancienne Clio, atteignant 50 litres cette fois, évitant d’avoir à refaire souvent le plein de ce carburant à moins de 1 € le litre. Pour être complet, le troisième moteur est un 1.2 TCe sans hybridation, de 115 ch, en boîte manuelle ou automatique EDC.

Equipements : une Clio plus connectée

La Clio se met à jour. Elle adopte le désormais bien connu et efficace système multimédia Open R Link, avec les services de Google intégrés, comme Google Maps. Grâce au Google Play, on peut piocher dans un catalogue de plus de 100 applications, qu’elles soient pratiques pour le trajet ou apportent du divertissement. A noter que les clients auront pendant 3 ans 2 Go par mois de données incluses. Bien sûr, il y a les connexions Apple Car Play et Android Auto sans fil. La Clio profite désormais de mises à jour à distance.

L’équipement de base sera déjà généreux, puisque toutes les Clio auront en série le régulateur de vitesse adaptatif, la clim ou l’écran tactile 10 pouces. A noter qu’en matière de sécurité, la Clio sera la première Renault en Europe avec l’assistant d’arrêt d’urgence. Cette fonction ralentit la voiture jusqu’à l’arrêt complet en cas d’inactivité du conducteur.

Selon les versions, il y aura une alerte de sortie sécurisée des occupants, une vision 360° ou encore un système audio Harman Kardon, avec des univers sonores signés Jean Michel Jarre.

La Clio 6 sera dans les concessions fin 2025 ou début 2026. Les commandes devraient ouvrir dans les prochaines semaines. On sait déjà qu’il y aura trois finitions (Evolution, Techno, Esprit Alpine). Les prix sont inconnus. On espère qu’ils ne vont pas s’envoler !