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C’est un bon choix pour faire des économies. Pourtant, les intentions d’achat pour une voiture électrique restent faibles en France. De quoi agacer notre râleur en chef dans son dernier billet d’humeur.
Ce premier week-end de grands départs estivaux a marqué le retour des opérations de carburant à prix coûtant. De quoi provoquer un afflux de Français avides d’économies dans les stations. Des Français qui trouveront assurément que leur voiture pèse trop sur leur budget.
Si vous roulez avec un modèle essence ou diesel, cela vous coûte environ 10 € de carburant pour faire 100 km. Et si je vous disais qu’une voiture pouvait réaliser la même distance pour seulement 3 €. Incroyable, mais vrai.
Là, j’ai toute votre attention. Alors cette voiture, elle est électrique. Ah mince, j’ai perdu l’attention de pas mal de monde. L’attention de ceux qui ne veulent pas entendre parler d’une électrique.
Et ils sont nombreux. En juin, une étude du cabinet Deloitte a montré à quel point les Français n’étaient toujours pas attirés par l’électrique.
Alors bien sûr, les Français ont leurs raisons, et on les connait depuis des années, ce sont toujours les mêmes : le prix d’achat, la recharge… Certes, certains items reculent un peu. Par exemple, les inquiétudes sur l’autonomie baissent de quatre points. Mais de 46 à 42 %…
Au final, quand ils sont questionnés sur la motorisation de leur prochain véhicule, seuls 9 % des sondés ont répondu l’électrique. Une proportion qui reste très faible, et en progression de seulement deux points par rapport à 2023. De quoi donner des sueurs froides aux constructeurs, incités à vendre de plus en plus d’électriques, sous peine de payer de fortes amendes à l’Europe.
De quoi aussi m’étonner. Franchement, en 2025, 9 % ? Certains y voit un rejet clair et net. J’y vois désormais une opposition bête, assurément basée sur des ‘on m’a dit » douteux dans un repas de famille, des « j’ai lu sur Facebook que » ou « l’ami d’un ami d’un ami a eu un problème avec une électrique ».
Il y a l’opposition de ceux qui ne veulent pas d’une voiture qui leur impose quelques contraintes ou changements d’habitudes. Mais si elle fait fondre votre budget à l’usage ?
C’est quand même curieux que des Français qui se ruent dans une station à prix coûtant pour gagner 3 € sur un plein début juillet ne veulent pas entendre parler d’une voiture dont le plein à domicile va coûter une dizaine d’euros, toute l’année. Il peut même y avoir des recharges gratuites grâce à votre boulot ou des supermarchés. Impensable avec de l’essence ça.
Pendant un reportage sur l’opération prix coûtant, une dame a dit au micro de TF1 le fameux « la vie est dure, toute économie est bonne à prendre. » Ce 9 % me parait donc dingue dans un pays où, dès qu’un micro est tendu sur un marché, on se plaint des fins de mois difficiles, ou on râle dès que possible sur le fait que le carburant est une pompe à fric pour l’Etat.
Surprenant donc qu’on ne cherche pas à apprendre à rouler avec une énergie bien moins chère. Alors je vous entends d’ici, mais non, le débat du prix à l’achat n’a plus vraiment lieu d’être. Entre bonus, concurrence et promo, des électriques sont au prix du thermique. Mieux encore, grâce à leur décote marquée, il y a désormais une foule de bonnes affaires en occasion, même avec des véhicules familiaux qui ont une bonne autonomie. Car, à moins d’être un VRP qui roule beaucoup, l’autonomie n’est plus un souci de nos jours, tout comme la recharge sur les grands axes.
À lire aussiEt je me bouche les oreilles d’avance pour ne pas entendre une autre de vos remarques : arrêtez de me prendre le choux avec votre crainte des vacances en électrique. Oui, il faudra faire une ou deux recharges. Mais sur la route des vacances, vous ne faites jamais de pause ? Et même plus globalement, pendant des vacances, est-ce si grave de brancher 20 minutes une voiture et d’arriver 20 minutes plus tard ?
Soyez raisonnable, ce n’est pas un drame de perdre éventuellement un peu de temps sur quelques trajets dans l’année, si tout le reste de l’année, une auto électrique vous fait faire des économies…
Pensez-y quand vous ferez un détour chez Action parce que le paquet de lessive était 50 centimes moins cher qu’au supermarché où vous étiez une heure avant. Ou quand vous perdrez patience dans un relais colis pour récupérer la dernière babiole Temu qui cassera au bout de 10 jours. Là, vous en aviez du temps à perdre pour une petite économie !
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