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Quatre nouveaux modèles électriques sortiront bientôt de l’usine espagnole de Stellantis à Figueruelas, près de Saragosse, sous la bannière Leapmotor. La firme chinoise a confirmé la nouvelle par la voix de Ding Yongfei, directeur mondial de la qualité. Voilà qui devrait secouer le marché automobile européen.
Comme d’autres marques chinoises, Leapmotor a fait le choix de déplacer une partie de sa production sur le sol européen. De cette manière, la marque échappe aux droits de douane supplémentaires imposés par Bruxelles sur les voitures électriques fabriquées en Chine. Associée à Stellantis dans le cadre de la Leapmotor International (LMI), la firme profitera des installations du groupe franco-italo-américain à Figueruelas, près de Saragosse, en Espagne. Le groupe chinois vient d’officialiser un début de production pour 2026.
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Leapmotor va secouer le marché des petits SUV électriquesSelon les déclarations de Ding Yongfei, directeur mondial de la qualité chez Leapmotor, la production débutera avec le B10, un SUV 100 % électrique de 4,52 m de long, lors du second semestre de l’année prochaine. Trois autres modèles, les B05, A10 et A05, doivent suivre d’ici 2027, en fonction de l’évolution de la demande sur le marché européen. À ce stade, Leapmotor évoque un volume annuel initial d’environ 40 000 véhicules pour le premier modèle, un chiffre susceptible d’évoluer si les ventes répondent aux attentes.
L’implantation espagnole ne se limite pas à une simple chaîne d’assemblage. Leapmotor s’appuie sur un écosystème industriel local en cours de constitution, notamment via Lieder Automotive, une co-entreprise entre Duoli Technology et Fagor Ederlan. Cette structure produira dès 2026 des éléments de châssis destinés au B10. Le constructeur chinois veut ainsi montrer sa volonté de s’intégrer davantage dans le tissu industriel européen, au-delà de la simple importation de composants en provenance de Chine.
Pour Stellantis, propriétaire du site de Figueruelas, cet accord est une aubaine. Il permet d’un côté d’optimiser l’utilisation de ses capacités industrielles en Europe. Et, de l’autre, de renforcer ses liens avec son partenaire Leapmotor. L’opération s’inscrit dans une stratégie plus large dont l’objectif affiché est de rester compétitif sur le segment des véhicules électriques abordables, un créneau fortement disputé en Europe.
Leapmotor n’est pas le seul à adopter cette stratégie. D’autres constructeurs chinois accélèrent leur implantation industrielle sur le Vieux Continent. BYD, numéro un mondial du véhicule électrique, prépare par exemple le lancement de sa première usine européenne en Hongrie, avec une production attendue avant la fin de l’année 2025. Sans oublier Chery près de Barcelone. Pour eux aussi, l’objectif est de contourner les barrières commerciales, réduire les coûts logistiques et rassurer les autorités européennes.
Avec une production européenne, Leapmotor arrivera-t-il à imposer durablement son B10 face aux marques historiques ? L’arrivée des premiers exemplaires fabriqués en Espagne d’ici quelques mois constituera un premier test grandeur nature.
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