Le Xpeng G7 renforce la guerre technologique entre la Chine et les USA

Le nouveau Xpeng G7 n’est pas simplement un modèle intermédiaire entre G6 et G9 ou une version SUV de la berline P7. Il renferme dans ses entrailles des composants qui marquent un profond changement stratégique pour l’ensemble de l’industrie de la tech chinoise.

Xpeng enchaîne les nouveautés pour conforter sa place au sein du groupe de tête des start-ups chinoises et tenter de parvenir à l’équilibre sur un marché chinois hyper concurrentiel et avide de nouveautés. Le G7 pourrait sembler être un SUV plutôt classique, mais il réserve aussi quelques surprises…

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Commençons par le classique, un SUV à 5 places de 4,89 m de long, et 1,93 m de large, dont le style s’apparente directement à la berline P7+. Des éléments qui étaient d’ailleurs déjà connus depuis plusieurs semaines via les publications mensuelles du MIIT.

La présentation officielle s’accompagne de la confirmation des caractéristiques techniques. Le G7 ne sera proposé qu’en version propulsion de 218 kW, avec une batterie LFP en 800 volts de 80,8 kWh. L’autonomie est homologuée à 702 km en cycle chinois (un peu plus de 500 km en cycle WLTP) avec une charge en 5C, soit 400 kW de puissance maximale. Une version avec petite batterie de 68 kWh est aussi prévue.

Un affichage tête haute innovant

Les vraies nouveautés commencent à l’intérieur. La planche de bord est en effet dépourvue de compteur, remplacé par un affichage tête haute de nouvelle génération conçu par Huawei. Un dispositif qui avait d’ailleurs été présenté par l’équipementier au salon de Shanghai, sans précision quant au premier modèle qui en serait doté. Ce sera donc le G7. Au programme, un affichage projeté de 87 pouces. Au-delà de sa seule dimension, il permet surtout d’afficher des informations de conduite en mode réalité augmentée, soit pour la navigation, soit pour la conduite autonome.

Nvidia poussé vers la porte

Ce qui nous amène au point le plus important de ce G7, qui concerne justement la conduite autonome. Le G7 s’annonce compatible avec le niveau 3 dès que ce dernier sera autorisé en Chine. Pour cela, il s’équipe d’une toute nouvelle génération de processeurs, baptisée Turing, en hommage à Alan Turing. Ces processeurs ont été conçus en interne par Xpeng.

Les versions d’entrée de gamme se contentent de processeurs Nvidia avec deux Orin-X. Un choix dicté par le besoin de gérer le démarrage de la production, mais aussi de clairement affirmer la supériorité de la technologie chinoise.

La version Ultra reçoit donc trois Turing, avec une capacité de calcul record de 2200 TOPS. Les processeurs turing sont pour le moment réservés à la version supérieure.

Ce choix n’est pas spécifique à Xpeng. L’ensemble de l’industrie de la tech chinoise, dont fait partie l’automobile, s’est mise en ordre de bataille pour développer ses propres technologies de processeurs ou de logiciels et atteindre l’indépendance par rapport aux technologies américaines. Le processeur Xpeng Turing se place donc dans la même lignée que le récent processeur Xiaomi Xring ou la dernière version du système d’exploitation Harmony OS de Huawei.