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Le Volkswagen ID.Cross est un petit SUV électrique qui partagera sa chaîne de puissance avec l’ID.Polo et arrivera sur nos routes en 2026. Première visite guidée.
L’an prochain, la Polo aura son ID.Polo électrique. Logique, donc, que le T-Cross accouche à son tour d’un avatar électrique nommé ID. Cross. Au salon de Munich, Volkswagen expose un concept car très proche du prochain SUV de petit gabarit de la marque.
« On est à 80 % du véhicule de série », nous confie Andreas Mindt, le patron du design Volkswagen, lors d’une première rencontre, arrangée dans un hangar situé en Bavière. Pare-brise, portes, panneaux de carrosseries sont figés. Avec l’ID.Polo, l’ID. Cross est aussi un nouveau départ pour le design VW, deux ans et demi après l’arrivée du directeur.
À lire aussiExit la forte distinction entre électriques et thermiques. La philosophie est nommée Pure positive. « Le côté positif, c’est l’attitude, mais aussi une forme que j’appellerais positive à tous les niveaux : des lignes convexes plutôt que concaves, des surfaces pleines et solides ».
L’ID.Cross est donc le début d’une série. « C’est très clair côté SUV, poursuit le responsable création. D’autres produits arriveront plus tard et ils ressemblent à des frères et sœurs plus grands, ce qui génèrera un côté « famille » reconnaissable ».
Tentons donc de déchiffrer. De grandes surfaces laissées à la tôlerie, des lignes horizontales pures, l’usage des leds plutôt que des chromes. Dans la tradition VW, le montant C est costaud. Mais la découpe de la fenêtre est anguleuse, là où celle de l’ID.Polo est plus souple. La zone est habillée par trois inserts en gélules horizontaux, clin d’œil à l’ID.Buzz… qui se réfère lui-même au Combi. Le toit, couleur carrosserie, repose sur des montants peints en noir.
Autre détail destiné à signaler le baroudeur : le maintien de poignées de portes bien solides là où l’ID. Polo dissimule l’actionneur dans le plastique refermant la vitre. Barres de toit, passages de roues habillés de matériaux flexibles et bas de caisse sombres et mats font partie d’un répertoire plus classique. Contrairement à la Renault 4 qui bannit l’usage du mot, le Volkswagen ID.Cross répond parfaitement aux codes du SUV à l’européenne.
À l’avant, le bloc calandre à la forme « souriante » est animé par les jeux de lumière. Il surplombe un bouclier remontant vers le haut sur sa section centrale.
À l’arrière, la proposition est nettement plus classique et rappelle davantage le T-Cross d’aujourd’hui. La lunette à la découpe de téléviseur des années 1980 est surplombée par l’habituelle « casquette aéro ». L’attraction réside à nouveau dans la rampe lumineuse. « Pour dessiner clignotants et feux arrière, on voulait utiliser le verre, le volume tout en évoquant quelque chose de solide » poursuit Andreas Mindt. Motif retenu ? Le verre de whisky. L’effet – réussi à nos yeux – sera bien présent sur le véhicule de série.
L’heure du textile a sonné dans l’automobile. Parallèlement à BMW, Volkswagen habille l’intérieur de son petit SUV de tissus beige ou « Vanilla chai » (c’est plus élégant dans le communiqué de presse). On ne pourra plus accuser les intérieurs de voitures allemandes d’émettre une ambiance austère.
Attention cependant : la coiffe de la planche de bord devrait prendre une teinte plus foncée afin d’éviter les reflets dans le pare-brise. Et le volant à méplats sera vêtu de manière plus traditionnelle. Le tissu façon tweed n’est pas le meilleur matériau pour résister à dix ou vingt ans de manipulations parfois transpirantes. Les commandes placées près du moyeu sont de vrais boutons.
Wolfsburg entend aussi redevenir une référence sur le chapitre de l’ergonomie. Adieu commandes haptiques, tout-sur-l’écran et lève-vitres commandant l’avant et l’arrière. Climatisation et chauffage se paramètrent via des touches piano, à la manière de Stellantis. L’audio se convoque ou se coupe via un sélecteur rotatif placé entre les passagers.
La console centrale, qui sera moins flottante sur le Volkswagen ID.Cross final, portera en revanche de quoi charger un (des ?) smartphone(s) par induction. Le concept s’amuse à imaginer une fonction. Posez votre téléphone avec l’écran vers le haut : l’affichage et l’ambiance led sera complète. Posez-le dans le sens contraire (comme vous le feriez au restaurant si vous êtes une personne polie) : ceci active un « mode calme », réduisant les infos à la vitesse. Futé, mais improbable sur le véhicule de série.
Le précepte d’Orelsan (« basique, simple ») se lit aussi sur l’écran central. Ce sera 13 pouces sur toutes les versions et l’affichage comportera moins de menus. « Ce n’est plus un magasin de bonbons », résume Andreas Mindt au sujet des multiples symboles d’applications qui étourdissaient les novices sur les premières ID.3 ou ID.4.
L’animation mettant en scène le véhicule bougeait de manière très fluide au contact du doigt. Évidemment, cela demandera vérification sur le Volkswagen ID.Cross de série. La tablette d’instrumentation de 11 pouces se lira sous le méplat du volant dans une configuration classique.
Si se faire une opinion sur l’habitabilité d’un futur modèle à partir d’un concept relève de la crétinerie (personne n’en est à l’abri), on entrevoit tout de même quelques détails. Notamment le toit panoramique. Le plancher devrait être plat et la position des passagers surélevée. Logique. Mais la banquette coulissante du T-Cross disparaît.
Volkswagen fait deux promesses pour se rattraper. Premièrement, la capacité du coffre est annoncée à 450 litres, contre 385 à 455 sur la génération thermique en fonction de la position du dossier. On trouvera surtout un très grand espace sous la planche, à l’image de la Gigabox du récent Ford Puma Gen-E. Poussettes et chaussures de rando y trouveront leur place.
Deuxièmement, le concept dispose d’un frunk de 25 litres. Si VW en parle, c’est très certainement parce que l’ID Cross de série en disposera. Voilà qui mérite d’être noté sur une traction. Le concept est doté d’un rangement supplémentaire sous la banquette arrière, mais celui-ci ne semble pas homologable en l’état.
Le Volkswagen ID.Cross sera basé sur la plateforme MEB+ partagée avec l’ID. Polo. Le + indique de gros changements sur la chaîne de puissance. Comme la citadine, l’engin sera mû par une machine synchrone placée à l’avant et non plus à l’arrière, comme il était de rigueur jusqu’ici au sein du groupe. La puissance, ici annoncée à 211 ch, sera celle de la version la plus véloce. Logiquement, le port de recharge est situé à l’avant droit.
Autre nouveauté : l’arrivée de batteries de chimie LFP (lithium-fer-phosphate) en entrée de gamme. L’objectif est évidemment d’abaisser les coûts. Les autonomies ne sont pas encore à l’ordre du jour, même si les responsables de la marque évoquent « jusqu’à 420 km » au sujet du concept. 300 km avec les piles LFP et 400 km avec les NMC relèvent des barres psychologiques qui seront sans doute franchies en série. Les capacités devraient se situer autour de 40 et 55 kWh.
Les tarifs du Volkswagen ID.Cross final demeurent « confidentiels défense », mais on peut s’attendre à une entrée de gamme autour de 28 000 euros. La version définitive du véhicule devrait être présentée au mitan de l’année 2026, dans le sillage du lancement de l’ID. Polo.
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