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Historiquement réservé aux professionnels dans le but de limiter les charges inhérentes au transport, le gazole est devenu en moins d’un quart de siècle le carburant préféré des automobilistes français.
Intrinsèquement plus efficace que son homologue à essence, le moteur Diesel – du nom de son inventeur Rudolf Diesel – consomme moins de carburant. Une des raisons pour lesquelles il a vite été adopté par les gros rouleurs. Dès le début des années 90, les améliorations technologiques apportées par les constructeurs automobiles européens n’ont cessé d’améliorer les performances des moteurs Diesel.
Associé aux dernières technologies disponibles (boites automatiques à double embrayage, FAP, stop & start, etc…), le moteur Diesel a établi depuis de nouvelles références en terme d’agrément et de plaisir de conduite, tout en continuant à afficher une belle sobriété.
En 2006, pour la première fois de l’histoire, un moteur Diesel s’impose aux 24h du Mans. C’est le début d’une nouvelle ère marketing pour le célèbre monogramme TDI du constructeur allemand Audi. Depuis, aucun moteur à essence n’a remporté la mythique course d’endurance. En 2010, l’Audi R15 TDI s’est même payée le luxe de remporter l’épreuve à la vitesse moyenne record de 225,4 km/h !
Encore aujourd’hui, l’attractivité des motorisations Diesel est telle que tous les segments de véhicules commercialisés en Europe ont fini par céder au chantre du gazole, y compris les petites voitures à vocation exclusivement urbaine. Résultat : de la petite Smart Fortwo à la très exclusive BMW 550d, le gazole a littéralement envahi les catalogues des constructeurs automobiles européens !
On en viendrait presque à se demander si tout cela n’a pas été orchestré dans le seul but d’accroître l’extrême dépendance du parc automobile français vis-à-vis du gazole ??
Car malgré les progrès récents apportés au moteur à essence – hybride inclus – le gazole est bien parti pour totaliser plus de 80% de la consommation totale de carburant routier sur l’année 2012. On connaissait déjà l’exception française de l’électricité d’origine nucléaire à plus de 80%, on peut désormais y ajouter l’exception française du « tout gazole ».
Pourtant, en matière d’énergie, la diversité est rarement l’ennemi du bien. Un constat qui vaut d’ailleurs pour beaucoup d’autres domaines…
Comme pour l’électricité, la question qui se pose est donc de savoir comment réduire cette extrême dépendance au gazole à moyen terme ? Une des premières mesures à prendre serait naturellement de mettre fin à une aberration fiscale qui n’en finit plus de durer : la moindre taxation du gazole par rapport à l’essence, quand bien même le gazole rejette 12% de CO2 de plus par litre consommé que l’essence.
Hélas, faute de courage politique et de vision globale, nos décideurs continuent d’accorder au gazole un avantage fiscal indigne de ce siècle. D’où cette interrogation : en ces temps de restriction budgétaire forcée, ne serait-il pas plus judicieux de rétablir une juste fiscalité à la pompe au détriment du gazole plutôt que de subventionner à l’excès les voitures propres ?
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