La suite de votre contenu après cette annonce
Une nouvelle étude de Transport&Environment affirme que les véhicules électriques polluent trois fois moins que le diesel ou l’essence en Europe, et encore moins en France.
Malgré les études publiées régulièrement, les idées reçues ont bon train. D’irréductibles réfractaires pensent encore que les voitures électriques polluent beaucoup plus que l’essence ou le diesel. Ceci provient de la pensée que certains pays tirent leur électricité de manière peu propre. Même si l’énergie n’est pas si décarbonée, l’électrique reste gagnant dans tous les cas de figure rapporte la dernière étude de Transport & Environment.
Le nouveau rapport,élaboré par Transport&Environment, suit la tendance de celui de 2017. L’ONG a collecté des informations sur la production des batteries, d’électricité, et les émissions en conditions réelles. Le résultat est clair : tous les pays de l’Union Européenne affichent un taux de CO2 inférieur en électrique. Sur véhicule de type compacte, 90 g/km de CO2 sont émis, contre 233 en diesel et 253 en essence. C’est donc 160% à 180% de plus en thermique.
En moyenne, il faut ainsi 23.000 km pour qu’un véhicule électrique devienne moins polluant qu’un équivalent thermique. Sur le cycle de vie de 225.000 km, une électrique aura rejeté près de 20 tonnes de CO2, contre 52,5 par une diesel, et 57 t par une essence.
T&E a également réalisé une prédiction pour 2030 (ligne orange sur le graphique). Les valeurs sont revues à la baisse pour l’électrique, dont l’électricité et la production seront plus vertes (45% en solaire et éolien, 10% hydraulique, 20% nucléaire, 25% fossile). La baisse de consommation des véhicules thermiques a également été anticipée mais avec une progression attendue bien plus faible. Dans dix ans, le fossé se creuse. L’électrique obtient 53 g CO2/km, contre 229 g/km pour le thermique. Les voitures non électrifiées émettraient donc quatre fois plus.
Autant dire que ceux-ci n’ont pas d’avenir en matière de santé et de préservation de la planète. Les gouvernements ne s’y sont pas trompés. Beaucoup ont déjà programmé la fin de leurs ventes d’ici 2025 pour les plus ambitieux comme la Norvège, ou 2040 en France. A cette date, les véhicules électriques profiteront de 75% d’énergie verte.
Disponible gratuitement sur le site de l’ONG, un outil permet de calculer les valeurs par pays. C’est ce que l’on a fait en prenant l’exemple de la France et d’un mix peu carboné. Avec une compacte électrique, on obtient 55 g/km de CO2, vs 253 g/km en essence et 233 en diesel. Le thermique pollue donc 4,6 à 5 fois plus. On constate également que la pollution est inférieure dès 12.000 km parcourus. On est ainsi très loin des 100 ou 150.000 km évoqués par le passé.
Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. La Pologne figure parmi les plus polluants en production d’électricité. Sur ce 21 avril, deux tiers de la production électrique du pays provient du charbon selon ElectricityMap, avec un taux de 656 g/kWh de CO2. C’est 20 fois plus qu’en France (30 g/kWh). Malgré cette énorme différence, un véhicule électrique reste moins polluant sur la durée. Avec 182 g/km de CO2 (sur une compacte), les diesel et essence sont respectivement 27 à 38% plus émetteurs sur l’ensemble de leur cycle de vie. Ce dernier doit d’ailleurs dépasser 100.000 km pour que l’électrique prenne l’ascendant. Et même avec une batterie fabriquée localement, l’électrique remporte le match avec une différence d’environ -25%.
La suite de votre contenu après cette annonce
Le meilleur d'Automobile Propre, dans votre boite mail !
S'inscrire gratuitement