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Avec la fin annoncée du crédit d’impôt fédéral, les ventes de voitures électriques ont connu une belle progression au cours du troisième trimestre 2025 dans le pays de l’oncle Sam. Une croissance qui risque d’être de courte durée selon plusieurs observateurs du marché. Les immatriculations de wattures pourraient même fortement reculer au cours des prochaines semaines.
Les immatriculations de voitures électriques ont connu un véritable coup de fouet aux États-Unis au troisième trimestre 2025. Et ce n’est pas un hasard. Selon le cabinet Edmunds, le marché automobile a bénéficié d’une bonne dynamique stimulée par deux facteurs. D’un côté il y a eu une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale mi-septembre. De l’autre, la suppression programmée du crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars. Ce qui a donné lieu à une « course de dernière minute ».
À lire aussiL’Américain Ford fait partie de ceux qui ont profité de cette tendance : 545 522 véhicules livrés (+ 8,2 %), dont près de 85 789 modèles électrifiés (hybrides rechargeables et 100 % électriques confondus), un record. Ces derniers représentent désormais 15,7 % des ventes du groupe, contre 13,5 % au trimestre précédent. Les Coréens s’en sortent aussi très bien : Hyundai a vu ses ventes de voitures électriques doubler, tandis que Kia a enregistré une progression de 26 % sur ses modèles électrifiés.
Au cours des trois derniers mois, les cartes du marché automobile ont donc été totalement rebattues aux États-Unis. Mais derrière cette euphorie se cache une inquiétude grandissante. Jim Farley, patron de Ford, a tiré la sonnette d’alarme lors d’un événement organisé à Detroit il y a quelques jours. Selon lui, la fin du crédit d’impôt fédéral pourrait avoir des conséquences désastreuses : « je ne serais pas surpris que la part de marché des véhicules électriques tombe à 5 %, au lieu des 10-12 % actuels », a-t-il affirmé.
M. Farley estime que la transition vers l’électrique pourrait se révéler plus modeste que prévu. Il souligne que les consommateurs « ne veulent pas de modèles vendus à 75 000 dollars » et que l’absence de soutien gouvernemental « rend difficile la production de voitures électriques abordables ». Selon lui, l’élan des derniers mois montre que les Américains ont compris que les voitures électriques étaient « intéressantes et qu’elles ne nécessitent pas d’aller à la station-service », mais il maintient qu’elles « sont trop chères ».
Ce rétropédalage politique risque de mettre à mal la stratégie en faveur de l’électrification outre-Atlantique. Le fossé entre les États-Unis d’un côté, et l’Europe et la Chine de l’autre, risque de se creuser. Les chiffres du quatrième trimestre seront révélateurs, même si certaines marques tenteront de stopper l’hémorragie en proposant des remises importantes sur les véhicules électriques.
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