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De meilleures performances, une meilleure dotation techno, et un design toujours plus audacieux. Pas de doute, le pétillant petit SUV hybride japonais compte bien asseoir son succès. Alors, qu’annonce cette deuxième génération ? Entre circulation urbaine, routes en lacets, et voies rapides sous le soleil, notre essai du nouveau Toyota C-HR.
Le soleil ? Quel soleil ? Automobile Propre a eu l’occasion d’échapper aux torrents de la région parisienne en compagnie de Toyota. Eh oui, c’est à Ibiza que nous avons eu la chance de pouvoir essayer le nouveau Toyota C-HR. 7 ans (déjà !) après son lancement en 2016, le « Coupe High Rider » se renouvelle avec une deuxième génération très prometteuse. Porté par son design revisité de « concept car on the road », le C-HR évolue d’un peu partout. Pour cet essai, nous avons privilégié le Toyota C-HR Collection 1.8. Spoiler alert : le SUV tient ses promesses même dans sa version la moins chère.
Après tout, c’est son credo. Fort de son succès sur le Vieux Continent, le Toyota C-HR s’adresse plus que jamais au marché européen. Conçu, dessiné et développé spécifiquement pour nous, le SUV japonais se montre encore plus audacieux. Car ce succès, il le doit avant tout à son style distinctif qui va toujours plus loin. Si elle reprend l’allure de son aînée, cette seconde génération mélange encore plus les arêtes franches aux lignes arrondies. En témoigne la face avant et son langage de design façon Toyota Prius PHEV et Aygo X Prologue. Le bouclier en X prolonge les feux en crochet, contribuant à l’effet massif et plongeant de l’avant. Une présence qui se répète avec une ceinture de caisse toujours haute, mais plus moderne avec ses poignées affleurantes. Une première pour Toyota. La partie arrière se veut quant à elle plus géométrique, avec des lignes strictes.
Dans sa livrée bi-ton, le Toyota C-HR se la joue en effet presque « coupe franche ». Le résultat est réussi, mais on ne peut s’empêcher de trouver les vitres des portes arrière encore trop petites. Un choix inhérent au design si singulier du C-HR. On évolue enfin vers un coffre et une signature lumineuse tout aussi inédits que le reste. Mention spéciale au logo rétro-éclairé « Toyota C-HR », au centre de la bande lumineuse. Belles peintures, finitions raffinées, le nouveau C-HR soigne sa présentation. Seul petit détail pour chipoter : le rabattement des poignées affleurantes, particulièrement bruyant. On a sursauté les premières fois au verrouillage automatique. Dans l’ensemble, le SUV compact gagne en caractère tout en conservant ses proportions initiales (il perd même 3 cm !). Ses dimensions : 4,36 m de long, pour 1,83 m de large, et 1,57 m de haut. Le tout sur des jantes de 17 à 20 pouces.
Silhouette et format obligent, le Toyota C-HR nous accueille dans un habitacle familier. À l’avant, le tableau de bord se prolonge vers les panneaux de portes, « entourant » ainsi le conducteur et son passager. Rien d’oppressant pour autant, puisque cela met en valeur l’éclairage d’ambiance à bord. Un éclairage personnalisé ou adaptatif, dont les couleurs évoluent à chaque heure, tout au long de la journée. Des couleurs plus froides le matin, et plus chaudes le soir. Un peu gadget, mais on aime ça. L’éclairage des portières nous alerte également en cas d’ouverture dangereuse (passage d’un cycliste, piéton, ou d’un autre véhicule). Au volant, nous profitons d’un poste orienté vers le conducteur. De quoi faciliter la lisibilité du combiné d’instrumentation et l’accès à l’écran tactile de 12,3 pouces. CarPlay sans-fil et Android Auto sont bien sûr au rendez-vous.
Si l’écran est plus réactif et le système plus véloce, l’interface native reste très austère. Pas de menu coloré ni de mur d’applications, mais cela permet de garder les choses simples. Le Toyota C-HR conserve de nombreux boutons physiques, au volant et sur la commande de climatisation. Ouf. Côté finitions, inserts et plastiques moussés en partie supérieure sont réussis. Sans surprise, les parties basses n’échappent pas aux plastiques durs. Rien d’inhabituel sur le segment donc. L’habitabilité arrière n’évolue malheureusement pas, et sera limitée pour les passagers de plus d’1,75 m. Saluons cependant la garde au toit, généreuse grâce au toit panoramique qui permet de gagner de précieux centimètres. Pas de miracles non plus en matière de luminosité à l’arrière, l’occlusion ambiante est toujours de mise. Un intérieur clair suffirait pourtant à améliorer les choses.
Le nouveau Toyota C-HR s’appuie sur la cinquième génération de la technologie hybride du constructeur. Le SUV se distingue par sa réactivité à la pédale, ses transitions thermique/EV parfaitement imperceptibles, et son agrément. En ville et en péri-urbain, c’est plus que convaincant. Si l’on met de côté le râle disgracieux de la montée en régime, le C-HR reste agréable à tous égards. Car malgré ses emballements bruyants, les relances du modèle 1.8 de 140 ch / 142 Nm sont bonnes. Certes, il se montre plus timide que le 2.0 de 200 ch, que l’on a également pu essayer. Mais cela reste plus que satisfaisant sur un usage essentiellement urbain. Comme toujours, l’appréciation de la transmission automatique CVT (sans palettes au volant ici) divisera tout de même les foules. Le 2.0 apporte un surcroît de puissance très appréciable en montée, dont on profite surtout en dehors de la ville.
Dans les deux cas, c’est doux, c’est sobre, et suffisamment reposant pour les trajets du quotidien. Le confort de conduite est à l’avenant, avec une insonorisation de qualité. La direction est des plus faciles, ce qui nous permet toujours d’évoluer dans les petites ruelles avec aisance. En matière de comportement, le nouveau Toyota C-HR fait des progrès. Un peu plus « rigide », il maîtrise mieux le roulis et autres mouvements de caisse en conduite dynamique. S’il s’écrase quelque peu à rythme élevé, il s’en sort parfaitement en enroulant dans les lacets montagneux. Inévitablement plus ferme en 20 pouces, l’amortissement reste confortable sur les diamètres plus petits en conduite normale. Notons également l’efficacité du freinage, droit et précis même en situation d’urgence, avec un début de secousse négligeable à l’arrière.
Au-delà de ses qualités esthétiques et dynamiques, le gros point fort d’un Toyota C-HR, c’est sa consommation ! Toyota oblige, hybridation et autonomie font bon ménage. Le nouveau SUV urbain reconduit bien évidemment l’efficience de ses aînés et fait même mieux. Pourtant, hormis les modes de conduite, rien ne permet de réellement intervenir sur l’énergie électrique si ce n’est le mode B. Toutefois, le C-HR sollicite et recharge sa batterie d’1,1 kWh toujours au bon moment. Au moindre relâchement du pied, à la moindre descente, sans oublier le moteur thermique qui contribue à la récupération d’énergie. Résultat, en ville et/ou en adaptant sa conduite, on oscille facilement entre 4,9 et 5,2 l/100 km sur des parcours mixtes.
Et ce face aux 4,7 l/100 km annoncés en WLTP, sans nécessairement se forcer à l’éco-conduite. D’autant que le mode EV reste peu permissif, et se désactive assez rapidement en appuyant sur la pédale. À moins de réellement évoluer en zone 30 et sur du plat, son activation manuelle reste donc peu pertinente. Comme toujours, voici quelques consommations relevées lors de nos parcours d’essais sur plus de 200 km en Toyota C-HR :
Distance parcourue | Temps de trajet | Taux de conduite EV | Consommation |
32,8 km (Eco – mixte) | 00h59 | 62 % | 5,2 l/100 km |
11,4 km (Sport – montagne) | 00h14 | 42 % | 7,5 l/100 km |
26,7 km (Eco – mixte) | 00h28 | 66 % | 4,4 l/100 km |
14,2 km (Eco – ville) | 00h20 | 57 % | 4,4 l/100 km |
17,8 km (Sport – mixte) | 00h30 | 59 % | 4,8 l/100 km |
Toit panoramique, systèmes d’aide à la conduite, plateforme améliorée… Le nouveau Toyota C-HR monte en gamme, et son prix avec. Le modèle « premier prix » 1.8 Dynamic démarre à 34 900€, et passe à 36 900€ en finition Design. Compter 41 400€ pour notre modèle Collection, avec suite techno et peinture bi-ton, en plus des sièges et volant chauffants. La finition GR Sport grimpe à 43 400€, avec l’habillage sportif et les logos assortis. Enfin, les finitions haut de gamme Collection Première (47 400€) et GR Sport Premiere (49 400€) mettent le paquet. Donc feux de route adaptatifs, caméra 360°, affichage tête haute, intérieur cuir, assistant de changement de voie, stationnement semi-autonomie… Tout y est. Finalement, seul son coffre, de 362 à 388 l selon motorisation, gagnerait à grandir. Du reste, cette seconde génération conserve l’originalité du C-HR, tout en mettant au goût du jour ses prestations générales avec brio.
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