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Mitsubishi vient de ressusciter le Grandis, sous la forme d’un SUV hybride. Et pour cause : c’est le faux-jumeau du Renault Symbioz e-Tech.
Le Mitsubishi Grandis a été un modèle phare, tout est relatif, dans la gamme du constructeur japonais. D’une longueur de 4,77 m, il pouvait accueillir jusqu’à sept passagers et offrait une modularité intéressante avec une mise à plat de tous les dossiers ou la possibilité de mettre les deux sièges du fond dos à la route. Une modularité qui faisait tout le sel des meilleurs monospaces, et qui fait désormais partie du passé. Car, maintenant, le Mitsubishi Grandis n’est plus un monospace et cède aux sirènes des SUV urbains, en prenant pour base le Renault Symbioz e-Tech !
Comme le SUV français dont il dérive, le Mitsubishi Grandis grimpe à une longueur de 4,41 m, mais l’empattement de 2,64 m est inchangé. L’écart se retrouve uniquement au niveau du porte-à-faux arrière, étiré de 17 cm pour offrir un volume de coffre plus important avec celui qui s’apparente donc à un grand ASX. Mais inutile de fouiller sous le plancher : la Grandis (tout comme le Symbioz) ne propose pas de troisième rangée de sièges comme son nom pourrait le faire penser.
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Essai Mitsubishi Eclipse Cross EV : juste un Renault Scenic électrique rebadgé ?Sans surprise, la modularité n’est pas aussi extravagante que celle d’un monospace. Mais le Grandis hérite de quelques aspects pratiques avec une banquette rabattable 40/60 et coulissante sur 16 cm, ce qui permet de récupérer près de 100 l de volume. Deux bémols toutefois : la languette située sous la place centrale complique les manipulations et la banquette est coulissante d’un seul tenant. Dès lors, toutes les places arrière sont quasi inutilisables une fois avancée à fond.
Pour le reste, logo sur le volant mis à part, on retrouve l’ambiance technologique du Renault Symbioz e-Tech. Cela passe par les deux écrans de 10 pouces chacun, mais surtout par le système d’exploitation Google. Comme toujours, le dispositif brille par sa rapidité ainsi que par les applications fournies, à l’image de l’excellent navigateur Google Maps. Pour aller plus loin, le Mitsubishi Grandis propose la réplication du smartphone sans fil.
Avec ce Grandis, Mitsubishi a une nouvelle fois fait tourner à plein régime la photocopieuse. Comprenez par là que le modèle n’a fait l’objet d’aucune modification technique pour éventuellement se démarquer du Renault Symbioz qui lui sert de base. On y retrouve donc un SUV bien suspendu, quoiqu’un peu ferme en ville sans être inconfortable, ce qui se traduit d’ailleurs par des mouvements de caisse limités sur les routes virevoltantes. Reste que si l’empattement est inchangé, le comportement pourrait laisser penser le contraire : le Grandis ne se montre pas aussi dynamique qu’un ASX. Trait de caractère que l’on retrouve bien entendu avec le duo frappé du Losange.
On en attend pas moins d’un grand SUV urbain à vocation familiale, notamment animé par la motorisation hybride e-Tech de Renault. Comme toujours, cette configuration souffle le chaud et le froid, avec une fluidité appréciable en ville grâce aux nombreuses évolutions à la seule force de la machine électrique, mais qui souffre d’une gestion perfectible de la transmission lorsque le rythme s’accélère. Certes, ce nouveau tandem de 160 ch/205 Nm endigue assez bien le phénomène, comme nous l’avons noté lors de notre essai longue durée du Dacia Bigster. Mais la boîte à crabot rechigne toujours à tomber les rapports au moment de doubler : nous avons chronométré près de 1,5 s pour l’opération, allongeant le 80-120 km/h à 7,5 s avec une batterie à près de 50 % de charge. Même chose sur route, particulièrement sur les reliefs, où les demandes en puissance ne sont pas aussi instantanées qu’espérées, suivies d’importantes montées en régime.
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Essai : Nissan Qashqai e-Power, une mécanique plus sobre pour le SUV hybride, mais pas que !C’est donc avec une conduite coulée et sur des routes peu exigeantes que le Mitsubishi Grandis se montre sous son meilleur jour. La batterie de 1,4 kWh de capacité brute (pour 0,8 kWh utiles selon nos calculs) permet de solliciter plus souvent la machine électrique de traction de 49 ch, avec laquelle il est possible de monter jusqu’à 60 km/h sans brûler une goutte d’essence si la batterie est pleinement chargée. À ce titre, il sera possible de rouler un peu plus de 5 km sur une charge. Certes, l’autonomie électrique n’a pas vraiment d’intérêt avec un véhicule hybride (HEV), mais elle permet de retarder les interventions du bloc thermique en ville. C’est d’ailleurs sur ce terrain que la chaîne de traction e-Tech est la plus douée, cumulant onctuosité électrique, discrétion mécanique et sobriété : il est possible de tutoyer les 3,5 l/100 km en ville, et de s’en tenir aux 4,3 l/100 km avancés par la norme WLTP sur parcours mixte. Sur autoroute, l’appétit est logiquement plus élevé, mais devrait graviter autour des 6,5 l/100 km.
Si son nom est galvaudé, le Mitsubishi Grandis se montre suffisamment à la hauteur pour un usage en (petite) famille. La construction sérieuse du modèle qui lui sert de base et son comportement sécurisant sont parfaitement adaptés, que ce soit au quotidien ou au moment de partir en vacances. Aussi, si la mécanique n’a pas la fluidité des meilleures voitures hybrides du marché, elle permet de contenir les consommations au plus bas.
Reste à répondre à la vraie question : pourquoi choisir le Japonais plutôt que le Français ? Surtout que sur le papier, le Grandis se montre plus cher que le Symbioz. Et ce, même si l’on prend en compte les différences en matière d’équipement : sont ainsi livrés en série le toit panoramique en verre Solarbay ou la sono Harman Kardon sur la version Instyle (43 390 €), quand il faut aller cocher les options pour un total de 2 500 € avec le Renault Symbioz Iconic affiché à 39 300 €. Mais, au final, il sera davantage question d’habitude avec son concessionnaire local, mais aussi de sérénité. Car, contrairement aux 2 ans du Renault, la garantie du Mitsubishi peut atteindre 8 ans/160 000 km. Un argument qui aura aussi du poids au moment de la revente avant l’une des deux échéances.
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