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La BYD Dolphin Surf débarque en Europe après avoir conquis le marché chinois sous le nom de Seagull. Face à la Renault R5 tant attendue, la BYD Dolphin Surf affiche des tarifs volontairement agressifs malgré les taxes douanières européennes, se positionnant comme une concurrente sérieuse à la star française.
Avec ses lignes acérées, la BYD Dolphin Surf présente un style plus tranchant que celui de la Renault 5 misant sur la fibre nostalgique. Les dimensions entre les deux rivales sont proches, car la Chinoise mesure 3,99 mètres de long contre 3,92 m pour la Française, offrant ainsi une silhouette légèrement plus allongée, mais moins large que cette dernière (1,72 m vs 1,77 m).
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La BYD Dolphin Surf en finition Comfort surprend par son niveau d’équipement : phares LED, vitres surteintées et rétroviseurs électriques rabattables avec éclairage intégré, et même la peinture métallisée. Les jantes en alliage de 16 pouces figurent en série dès la version intermédiaire Boost.
La BYD Dolphin Surf mise sur un moteur synchrone à aimant permanent de 156 ch, plus puissant que les 120 ch du bloc à rotor bobiné de la Renault 5 Evolution. La batterie LFP Blade de la BYD Dolphin Surf (43,2 kWh brut soit 40 kWh net utile) diffère aussi technologiquement de la batterie NMC utilisée par Renault, avec des avantages en termes de durabilité et de sécurité, mais un poids plus important.
Dans sa version de base active, la Dolphin Surf se contente de 88 ch et d’une batterie de 30 kWh brute. Malgré son appellation, la finition intermédiaire dite Boost hérite aussi du petit moteur de 88 ch associé à la batterie de 43,2 kWh et privilégie donc l’autonomie aux performances. C’est d’ailleurs sans doute le modèle le plus pertinent de la gamme.
La BYD Dolphin Surf annonce 308 litres contre 326 litres de volume de coffre pour la Renault 5. Nous n’avons pas eu le chiffre en normes VDA plus réalistes, qui se réduit à 277 litres sur la R5 et devrait atteindre à peine 250 litres sur la BYD dont la soute s’avère peu profonde, étroite, large et bien moins haute que celle de la française. Il n’y a d’ailleurs même pas besoin de couvre-bagages tant le hayon est proche des dossiers.
À lire aussiPour la première fois, BYD a vendu plus de voitures électriques que Tesla en EuropeLa Chinoise cache toutefois un double-fond assez profond pour loger plusieurs câbles ou un bagage cabine et comprend des crochets d’arrimage chromés ainsi qu’une moquette plus épaisse. La banquette se rabat en 50/50 pour délivrer jusqu’à 1037 litres sans cependant former de plancher plat.
La BYD Dolphin Surf se limite à quatre places, contrairement à la Renault 5 qui peut accueillir cinq passagers. Son empattement (2,50 m) est légèrement inférieur à celui de sa rivale (2,54 m), mais l’espace aux jambes est très correct et la position est agréable pour des adultes de taille moyenne (jusqu’à 1,80 m). Les rangements abondent et les accoudoirs de contre-portes sont légèrement rembourrés.
La BYD Dolphin Surf propose d’emblée une clé main libre et même un accès en NFT via son smartphone. La version Comfort haut de gamme comprend des sièges cossus en similicuir avec des réglages électriques des deux côtés et une fonction chauffante. Dommage qu’il manque le réglage en hauteur côté passager. La qualité de la finition mérite toutefois des applaudissements avec des assemblages au cordeau, des joints solides et des matériaux rembourrés au niveau des genoux comme au centre de la planche de bord.
La BYD Dolphin Surf équipe toutes ses finitions d’un écran tactile rotatif de 10,1 pouces. Mais cela fait surtout office de gadget, car la fonction Apple CarPlay/Android Auto (sans fil) ne fonctionne qu’en mode horizontal. La qualité de l’écran tactile mérite cependant d’être soulignée avec de beaux graphismes et une excellente réactivité. On trouve même des jeux vidéo, un accès à YouTube et une commande vocale facile à activer depuis le volant.
L’ergonomie des commandes est exemplaire avec des raccourcis physiques pour activer la climatisation manuelle qui ferait presque croire qu’elle est automatique et bizone grâce aux graphismes soignés de l’écran. La version Comfort ajoute un chargeur à induction qui, comme dans la R5, a tendance à davantage plus faire chauffer le téléphone qu’à le recharger. Le poste de conduite profite de nombreux rangements avec des branchements à foison et une grande boîte à gants.
Avec son diamètre de braquage de 9,9 m, la BYD Dolphin Surf est un peu plus maniable en ville que la Renault 5 (10,3 m). La caméra de recul figure dès l’entrée de gamme et la version Comfort ajoute une vue à 360°. En revanche, pas de capteur sonore à l’avant sur aucune version. Mieux amorties que la Hyundai Inster et moins mollassonne que la Citroën ëC3, la BYD Dolphin apparait moins rigoureuse que la Renault R5 qui filtre mieux les chocs malgré ses roues plus grandes, grâce notamment à un train arrière multibras plus sophistiqué que l’essieu de torsion de la BYD Dolphin Surf. Cette dernière tend, en effet, à légèrement rebondir en détente sur les bosses.
Le freinage régénératif adaptable sur deux niveaux manque de force dans tous les cas et ne permet pas de s’arrêter totalement sans toucher au frein. Une régénération trop légère que l’on retrouve sur tous les modèles de la marque.
La BYD Dolphin Surf (156 ch) est techniquement plus puissante que la Renault 5 (120 ch), mais son poids est plus élevé (1390 kg contre 1297 kg sur la R5 40 kWh). Le 0 à 100 km/h est assez proche, car annoncé en 9,1 s contre 9,0 s pour la Française. Le couple immédiat de 220 Nm de la Chinoise assure des reprises franches, mais les pneus Kumho, cirent facilement, même si l’antipatinage jugule bien le phénomène.
La Dolphin ne se vautre pas en virage ni même au freinage, mais tend à pomper un peu sur les bosses. Sa direction se montre lourde et manque de rappel, que ce soit le réglage adopté (confort ou sport). Le freinage, lui aussi réglable sur deux modes, manque également de progressivité et de précision. Un point faible face à la R5 au châssis plaisant et aux commandes précises.
Dès l’entrée de gamme, la BYD Dolphin Surf propose un régulateur adaptatif avec aide au maintien de voie très efficace, là où la Renault 5 réserve ces assistances aux finitions supérieures et en options. L’insonorisation de la BYD Dolphin Surf est comparable à celle de la française, avec des sifflements d’air perceptibles à partir de 100 km/h. Les bruits de roulement se font aussi entendre sur mauvais revêtement. L’autoradio à 4 haut-parleurs à l’avant permet d’oublier ses légers désagréments, mais des basses plus profondes et des enceintes arrière auraient été bienvenues.
Selon les normes WLTP, la Dolphin Surf réclame 16 kWh/100 km contre 14,5 kWh/100 km pour la Renault 5 Evolution 40 kWh. Une différence assez notable qui se traduit par une autonomie moins élevée en usage réel où l’on oscille plutôt entre 17 kWh/100 km de moyenne et 24 kWh à 130 km/h sur autoroute. Si BYD revendique une autonomie semblable à celle de la Française (310 km vs 312 km en usage mixte WLTP), il faudra en fait tabler sur 160 km d’autoroute et 250 km au quotidien. Un peu léger pour partir en week-end.
La BYD Dolphin Surf accepte une charge rapide en DC (courant continu) à 85 kW (30 min pour 10-80 %) et propose en série dès l’entrée de gamme un chargeur embarqué de 11 kW pour se brancher en AC (courant alternatif). La BYD Dolphin Surf se distingue avec sa fonction V2L (3,3 kW) absente sur la Renault R5.
La gamme Dolphin Surf démarre à 19 990 € pour l’entrée de gamme Active 30 kWh, tandis que la version intermédiaire Boost s’affiche à 23 990 €. Notre modèle d’essai Comfort grimpe à 25 990 €, soit 2 000 € de moins que la Renault 5 Evolution 40 kWh à 27 990 €. La Française parvient à tenir la corde à droite grâce au bonus écologique de 2000 € auquel n’a pas droit la BYD tant que son usine de Hongrie ne sera pas opérationnelle.
À lire aussiBYD : on a testé les fonctions les plus farfelues de ses voitures de luxe !Reste que, dans sa version Comfort, la Chinoise offre autant d’équipement qu’une Renault 5 Iconic 5 haut de gamme proposée à 31 990 € sans bonus. Une prime de 1 000 € (sur Boost et Comfort) vient encore renforcer l’attractivité jusqu’à fin juin. Au final, l’écart se situe de 4 000 à 5 000 € à équipement comparable en faveur de la Dolphin. Un argument massue qui s’ajoute à une garantie rassurante de six ans.
La BYD Dolphin Surf impose le respect par sa qualité de fabrication, son équipement généreux et sa technologie aboutie, mais peine à égaler le plaisir de conduite et le charisme de la Renault 5. Le choix entre la BYD Dolphin Surf et la Française se fera selon ses priorités : équipement, finition et garantie pour la BYD, plaisir de conduite, confort et image pour la Renault, qui ne pourra pas miser trop longtemps sur l’émotion.
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