En 2025, Valentin a aimé la solidarité entre les clients pénalisés par la faillite d'un constructeur de voitures électriques

Automobile Propre fait le bilan de 2025 ! A tour de rôle, les membres de la rédaction partagent coups de coeur et coups de gueule… et commencent à jeter un oeil sur 2026. C’est au tour de Valentin, qui a aimé la solidarité entre les clients de Fisker. Il a moins aimé le recul de l’Europe sur la fin du thermique.

La voiture qui a marqué l’année 2025 : BMW iX3

J’ai mis du temps à me décider pour identifier LA voiture électrique qui a marqué l’année 2025. J’aurais pu choisir la R4 électrique, pour le retour d’une icône française. La Mercedes CLA électrique, parce qu’elle a vraiment d’excellents atouts. Le Skoda Elroq, parce qu’il cartonne en Europe. Mais mon choix s’est finalement porté sur le BMW iX3, le tout premier modèle construit sur la nouvelle plateforme Neue Klasse. Je n’aime pas particulièrement les SUV, mais cet engin a quelque chose de spécial. Il me donne le sentiment que BMW a vraiment pris la mesure du sujet.

Quelques chiffres quand même : une plateforme 800V, 800 km d’autonomie (voire beaucoup plus), 469 ch (pour la version 50 xDrive en transmission intégrale) et une batterie de 108,7 kWh. Évidemment, ce choix ne fera pas l’unanimité. Parce que cet iX3 est lourd, imposant, et que ça ne sert pas à grand chose de posséder un véhicule de cette taille. Mais d’un point de vue technologique, je trouve que BMW a fait un bond. Et j’ai plaisir à penser qu’une marque européenne va peut-être enfin pouvoir rivaliser sérieusement avec ces Chinois qui tentent de se faire une place sur le segment premium.

Mon coup de coeur 2025 : la solidarité autour du Fisker Ocean

Souvenez-vous, le Californien Fisker a stoppé ses activités dans le courant de l’été 2024 après seulement quelques mois d’existence en Europe. Au total, 195 Français avaient osé faire l’acquisition de l’Ocean, un SUV 100 % électrique aux performances alléchantes. Mais avec la disparition de la marque, l’aventure se complique. Pourtant, je suis admiratif de la solidarité qui s’est mise en place dans cette communauté de propriétaires. C’est vrai à l’échelle mondiale, mais aussi en France, avec la création de la FOAF (Fisker Owners Association France), portée par Rafael secrétaire de l’association.

Le 17 mai 2025, une douzaine de propriétaires se sont retrouvés dans le Cantal. Ils ont organisé un rallye touristique jusqu’à Salers. Une journée pour échanger sur des bonnes pratiques, se partager des informations sur leurs véhicules et faire le point sur l’évolution du logiciel de l’Ocean, un élément central dans cette histoire. Eh oui, sans maintenance et mises à jour, comme c’est le cas sur toutes les voitures modernes, il y a un risque d’obsolescence. Aux dernières nouvelles, une application « fait maison » était censée voir le jour. Une belle preuve d’innovation et d’entraide !

Mon coup de gueule 2025 : l’abandon de la fin du thermique en 2035

La Commission européenne est revenue sur ses engagements au sujet de la fin du thermique prévue théoriquement pour 2035 et je trouve que cette situation est inquiétante. Oui, l’industrie automobile européenne est en danger. Oui, la concurrence venue de Chine a un potentiel dévastateur. Mais ce n’est pas en accordant des flexibilités à nos constructeurs historiques que nous allons nous en sortir. L’Union européenne aurait dû insister pour que la transition vers le tout-électrique ait lieu le plus vite possible, au risque de prendre encore plus de retard sur l’Asie et la Chine.

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Le verdict est tombé le 16 décembre 2025 : l’Union européenne va autoriser les marques à vendre des modèles hybrides et hybrides rechargeables après 2035, mais aussi des véhicules 100 % thermiques. On marche sur la tête. Désormais, l’objectif de réduction des émissions de CO2 n’est plus de 100 % mais de 90 %. En fait, je regrette surtout que nos dirigeants aient cédé à la pression des géants de l’industrie, même si l’évolution du quota est un peu ridicule. C’est davantage la symbolique qui me gêne. L’avenir de la voiture est électrique, il va falloir s’y faire.

Le véhicule que j’attends le plus en 2026 : Hyundai Ioniq 3

Je suis un grand fan des Hyundai Ioniq 5 et 6. Un peu moins du 9 que je trouve moins réussi que le Kia EV9. Si on met de côté les problèmes liés à l’ICCU, le Sud-Coréen a montré qu’il était capable de fabriquer des voitures électriques avec d’excellentes spécifications. La Ioniq 6 a longtemps été l’une des seules berlines à pouvoir approcher les 600 km d’autonomie. La 5 N impressionne même les plus grands noms de l’industrie, à commencer par Porsche et Lamborghini. Ce que j’aime par dessus tout avec cette gamme Ioniq, c’est le design clivant. Soit on adore, soit on déteste. Moi j’adore !

Je dois bien reconnaître que l’arrivée de cette Ioniq 3 me donne des frissons. Lignes cassantes, feux en pixel animés en 3D, nouveau volant, écran central remplacé par des « widgets »… Sachant que le modèle de série devrait s’approcher à 90 % du Concept THREE, le rendu final pourrait être vraiment sympa. J’ajoute que si la marque faisait le choix de commercialiser une version d’entrée de gamme avec batterie LFP, on pourrait imaginer que le modèle se positionne sous la barre des 35 000 euros. Bref, je pense que cette Ioniq 3, aux dimensions d’une EV3, a le potentiel de faire un carton en Europe.