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En 2030, la moitié des utilitaires vendus en Europe devront être électriques si on se fie aux objectifs fixés par la Commission européenne. Un cap totalement impossible à tenir selon les constructeurs automobiles. L’ACEA tente de faire pression sur Bruxelles pour faire bouger les lignes et obtenir des flexibilités.
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) tire la sonnette d’alarme. Dans un document publié le 31 octobre, le lobby adresse un message très clair à la Commission européenne : les objectifs de 2030 pour l’électrification des véhicules utilitaires sont intenables. Ils avancent leurs arguments avec des chiffres à l’appui.
Les utilitaires légers (VUL) ne représentent aujourd’hui que 9,5 % des ventes en Europe. Un chiffre bien loin des 15 à 20 % nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction de CO2 de 2025, et encore plus éloigné des 50 % visés pour 2030.

Les constructeurs estiment que la réglementation actuelle fixe un cap irréaliste, malgré leurs investissements massifs dans l’électrification. Entre 2019 et 2025, le nombre de modèles électriques disponibles est passé de 14 à 76, mais la demande reste faible. Le prix d’achat élevé, la complexité logistique et les contraintes réglementaires freinent l’adoption. Ils pointent également du doigt le manque d’infrastructures de recharge.
Pour les professionnels du secteur, la question n’est pas tant technologique qu’opérationnelle. Les utilitaires doivent assurer des tournées quotidiennes, parfois sur de longues distances, tout en transportant des charges lourdes. Or, le poids des batteries réduit la charge utile et peut faire passer certains modèles dans la catégorie des poids lourds. Des véhicules soumis à une réglementation plus stricte.
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Les constructeurs de camions électriques veulent (eux aussi) assouplir leurs objectifs CO2Face à ces différents freins, l’ACEA plaide pour un assouplissement des règles européennes. Un peu comme pour les voitures particulières, l’organisation propose un lissage des objectifs d’émissions sur cinq ans, au lieu de trois actuellement, afin de donner plus de visibilité aux industriels. Elle réclame aussi une harmonisation des catégories de poids, pour que les utilitaires électriques ou hybrides rechargeables jusqu’à 4,25 tonnes soient considérés comme des véhicules légers.
Les constructeurs demandent également que les crédits CO2 obtenus dans le secteur des voitures particulières puissent être transférés vers celui des utilitaires. Ils souhaitent aussi qu’une clause de révision soit prévue deux ans après l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. Enfin, l’ACEA aimerait que Bruxelles prenne en compte les carburants renouvelables et l’hydrogène dans la décarbonation du transport léger.
Si ces flexibilités ne sont pas accordées, les acteurs du secteur estiment que les ambitions européennes risquent non seulement d’être manquées, mais aussi de fragiliser un secteur clé de l’économie du Vieux continent.
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