AccueilArticlesDébut d'année compliqué pour Volvo, les ventes de voitures électriques baissent fortement

Début d'année compliqué pour Volvo, les ventes de voitures électriques baissent fortement

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Design du Volvo EX90
Design du Volvo EX90

En progression constante depuis quelques années dans le domaine de l’électrification, Volvo enregistre une baisse des ventes importante en 2025. Le constructeur subit aussi une restructuration douloureuse de sa filière batteries, affectée par l’effondrement de Northvolt.

Retournement de situation chez Volvo

Volvo avait fait de l’électrique son principal axe stratégique, au point d’annoncer en 2021 vouloir devenir un constructeur 100 % électrique d’ici 2030. Mais en septembre 2024, la marque est revenue sur cet engagement. Une décision qui, avec le recul, se comprend. L’année 2025 débute en effet par une baisse significative des ventes de modèles entièrement électriques, dans un contexte mondial plus difficile que prévu.

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En avril 2025, Volvo n’a vendu « que » 11 697 voitures électriques dans le monde, contre 17 090 à la même période un an plus tôt. Cela représente une chute de 32 %. Sur les quatre premiers mois de l’année, les immatriculations de modèles électriques Volvo s’établissent à 44 146 unités, en repli de 20 % par rapport à 2024. C’est un véritable coup dur pour la firme de Göteborg, qui dispose pourtant d’une nouvelle famille d’électriques.

Étonnement, le PHEV s’en sort bien

Dans le bilan des ventes, un seul segment tire son épingle du jeu : l’hybride rechargeable (PHEV). Les livraisons de ces modèles affichent une hausse de 2 % en avril, à 14 688 unités, et même de 11 % sur les quatre premiers mois de l’année, à 56 722 véhicules. Cette progression, bien que modeste, souligne un changement dans les préférences des clients, moins enclins à adopter le tout-électrique.

Malgré tout, le phénomène pèse sur l’ensemble de la gamme électrifiée (voitures 100 % électriques et hybrides rechargeables confondus) de Volvo, dont les ventes chutent de 16 % en avril et de 5 % entre janvier et avril. La baisse des ventes ne touche pas uniquement Volvo, l’Américain Tesla n’est pas (du tout) épargné, mais cette tendance révèle une fragilité assez marquée du côté du constructeur suédois.

L’arrivée des EX30 et EX90 ne suffit pas

En effet, l’EX30, petit SUV électrique censé booster les volumes, n’a pas encore rencontré son public, y compris aux États-Unis où il vient d’être lancé. Même constat pour l’EX90, SUV haut de gamme pourtant produit dans le pays de l’oncle Sam, en Caroline du Sud. Si cette implantation limite l’exposition aux droits de douane américains, d’autres modèles comme le XC40, le XC60 et l’EX30 restent pénalisés par les taxes imposées par Trump.

En cumulant toutes les ventes de Volvo (motorisations électrifiées et thermiques), Volvo totalise 231 100 ventes entre janvier et avril 2025, soit une baisse globale de 7 % par rapport à l’année précédente. En avril seul, le recul atteint 11 %, à 58 881 unités. Une contre-performance qui reflète les difficultés d’adaptation de la marque dans un marché en transition, où ni le thermique ni l’électrique ne semblent tirer clairement son épingle du jeu.

Pour redresser la situation, Volvo a rappelé à sa tête Håkan Samuelsson, ex-PDG de l’entreprise entre 2012 et 2022. Nommé le 1er avril pour un mandat intérimaire de deux ans, il remplace Jim Rowan, remercié après trois ans à la direction. L’objectif affiché est clair : rétablir la trajectoire stratégique de l’entreprise, tout en ajustant ses investissements à la nouvelle réalité du marché. La mission est de taille !

Problème avec l’activité liée aux batteries ?

Parallèlement à cette baisse des ventes conséquente, l’autre inquiétude majeure vient du volet industriel. Novo Energy, société détenue à 100 % par Volvo depuis février, traverse une crise profonde. Créée en 2021 avec Northvolt, elle devait incarner l’ambition de souveraineté de la marque en matière de batteries. Mais la faillite de Northvolt en mars 2025 a bouleversé cette stratégie. Volvo est plus que jamais dans l’embarras.

Début mai, Novo Energy a annoncé la suppression de 150 postes supplémentaires, après une première vague de licenciements en janvier. Au total, la moitié des emplois de la co-entreprise va être supprimée. Le PDG de la filiale, Adrian Clarke, a justifié cette décision par « l’impossibilité de maintenir les activités au niveau prévu sans nouveau partenaire ». Volvo, seul aux commandes, cherche à relancer le projet avec un allié.

Située à Göteborg, à côté du siège historique du constructeur suédois, l’usine de batteries de Novo Energy est presque achevée sur le plan du bâtiment. Mais aucun équipement n’a encore été installé. Håkan Samuelsson a reconnu il y a quelques semaines que Volvo n’investirait pas davantage à court terme. L’idée d’ouvrir le site à d’autres marques du groupe Geely a été évoquée, mais là encore, rien n’est acté.

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