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Au troisième trimestre, seulement 7,6 % des ventes du groupe Renault étaient des électriques. Un niveau qui peut inquiéter avant le durcissement des normes CO2 en Europe. Mais le Losange évoque une situation transitoire.
Au troisième trimestre 2024, Renault a limité la casse. De juillet à septembre, le groupe a livré 482.468 véhicules, soit un recul de 5,6 %. Le chiffre d’affaires de la division automobile a été quasi stable (- 0,5 %).
Alors que la plupart des grands groupes ont revu à la baisse leurs objectifs financiers pour 2024 (Stellantis, BMW, Mercedes…), le Losange maintient les siens, visant toujours une marge opérationnelle d’au moins 7,5 %. Preuve que le travail de Luca de Meo porte ses fruits. Il y a toutefois un point qui coince en ce moment chez Renault : les ventes de véhicules électriques.
Certes, si on regarde l’ensemble des véhicules électrifiés, la part est en hausse, avec 30,2 % pour le groupe, soit 3,4 points de plus en un an. Mais c’est grâce aux hybrides, dont les immatriculations se sont envolées, + 52,4 % par rapport à la même période en 2023. La marque Renault est 2e sur le marché des hybrides en Europe, derrière l’incontournable Toyota.
Le 100 % électrique est toujours à la peine. Au 3e trimestre, pour l’ensemble du groupe, les électriques n’ont représenté que 7,6 % des ventes ! La marque Renault fait un peu mieux, avec 11,6 %. C’est en dessous de la moyenne européenne, pourtant elle même en recul cette année (on est à 13,1 % depuis le début de 2024).
À lire aussiLe marché des voitures électriques est-il vraiment en crise ?La situation est décevante pour un constructeur qui avait été pionnier sur le marché de l’électrique en Europe. Et elle peut susciter des inquiétudes à cause d’un durcissement des normes de CO2 en 2025 sur le Vieux Continent. Dans le cadre de la réglementation CAFE, la limite autorisée de CO2 pour l’ensemble des ventes va baisser.
Comme c’est déjà le cas actuellement, les dépassements entraineront des pénalités financières. Pour les éviter, on estime que les marques devront faire au moins 20 % de leurs ventes en électrique. Luca de Meo a lui même alerté à plusieurs reprises sur les risques de ce tour de vis…
Renault ne se montre toutefois pas inquiet. Le Losange souligne qu’il est dans une période transitoire. Il a dû stopper la production des Zoé et Twingo E-tech au premier semestre, alors que la R5, sur laquelle le constructeur mise beaucoup, n’est pas encore livrée (preuve d’une transition mal géré quand même). La chute des ventes d’électriques au sein du groupe s’explique aussi par l’arrêt des livraisons pendant plusieurs mois de la Dacia Spring, dont la nouvelle version vient d’arriver dans les concessions européennes.
On pouvait tout de même s’attendre à mieux dans la mesure où il y a dans les concessions la Megane et le Scénic. Les livraisons du SUV ont justement commencé au printemps, ce qui aurait pu porter le résultat du troisième trimestre. Le Scénic ne figure pas dans les 50 meilleures ventes européennes en septembre, un classement dominé par… le Tesla Model Y.
On note d’ailleurs que dans sa présentation des résultats financiers, la marque n’a pas mentionné de chiffres de ventes ou de commandes pour ses derniers lancements, ce qui n’est pas dans ses habitudes.
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Voiture électrique3 novembre 2024
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