AccueilArticlesCitroën veut lancer une C1 électrique à moins de 15 000 €

Citroën veut lancer une C1 électrique à moins de 15 000 €

La suite de votre contenu après cette annonce

Après Peugeot avec la 108, Citroën envisage aussi de redonner vie à la C1 en version électrique. La marque aux chevrons veut « recréer le segment A ». Un modèle 100 % électrique sous les 15 000 euros est à l’étude.

Citroën veut une C1 électrique

Et si la C1 faisait son retour en version 100 % électrique ? C’est un projet qui fait a priori son chemin en interne. Et il a un nom : Eurocar. Pour Xavier Chardon, DG de Citroën, nous sommes face à une « pénurie de petites voitures abordables ».

En Europe, l’offre s’est réduite au cours des cinq dernières années. Jean-Philippe Imparato, alors à la tête de Stellantis Europe, rappelait en septembre dernier un fait assez éloquent : « en 2019, il y avait 49 modèles proposés en Europe à moins de 15 000 euros, aujourd’hui il n’y en a plus qu’un ».

À lire aussi
Citroën ELO : ce petit monospace électrique 6 places fait le plein de bonnes idées

La multiplication des normes, l’arrivée de l’électrique et les coûts de production tirés vers le haut ont pratiquement eu raison du segment A. Pour Citroën, qui revendique une longue tradition de modèles populaires, le vide laissé par la disparition de la C1 représente autant un manque commercial qu’un enjeu de mobilité sociale.

Le projet en question serait un véhicule de 3,5 m de long. Un genre de mini monospace, dans la veine des kei cars japonaises, semble être la solution privilégiée. Cette architecture serait un bon moyen d’offrir un habitacle modulable à un prix contenu, en s’éloignant des lignes des citadines classiques pour privilégier l’usage.

Un assouplissement des règles en Europe ?

Derrière cette réflexion se joue un débat beaucoup plus large : comment rendre économiquement viable un véhicule électrique à moins de 15 000 euros ?

Les dirigeants de Stellantis martèlent qu’un tel objectif impose un assouplissement des règles européennes. Bruxelles étudie justement une nouvelle catégorie de « petites voitures électriques » ou « e-car » aux exigences allégées. L’idée serait de permettre aux constructeurs de produire des modèles simples, légers et peu coûteux, sans devoir intégrer des équipements qui augmentent mécaniquement les prix. Le projet de Citroën semble se baser sur cette réglementation allégée.

Pour Citroën, l’enjeu est crucial. La C1 a séduit 1,2 million d’acheteurs entre 2005 et 2022. Ce format minimaliste et accessible a sa place en Europe. Un éventuel successeur électrique devrait reproduire cette logique : 5 portes, un usage urbain assumé et une capacité à sortir ponctuellement de la ville. Selon Autocar, l’inspiration pourrait même venir de modèles historiques comme la 2CV, pas dans le style, mais dans l’esprit.

À lire aussi
Stellantis pousse l’Europe à alléger les normes pour pouvoir proposer des voitures électriques abordables

La faisabilité industrielle dépendra aussi du partage de plateforme au sein de Stellantis. Peugeot étudie en parallèle le retour d’une 108 en version électrique, et les deux modèles pourraient à nouveau avancer main dans la main, comme ce fut le cas pour leurs précédentes générations. Fiat travaille aussi sur le sujet. Mais encore une fois, rien ne pourra se faire sans les avancées politiques et réglementaires de la Commission européenne. La branche exécutive de l’Union pourrait trancher le 16 décembre 2025.

Un contenu local minimum

Attention toutefois à bien maîtriser la chaîne d’approvisionnement. Stellantis insiste sur la nécessité d’un « contenu local minimum » pour protéger la production européenne. Sans cela, les petites voitures électriques sous les 15 000 euros risquent d’être composées uniquement de pièces venues d’Asie.

Xavier Chardon compare notre époque au milieu du XXe siècle. Ce moment où des petites voitures populaires comme la Coccinelle de Volkswagen, la Mini, la Fiat 500, la Morris Minor et la 2CV sont arrivées sur le marché. Le patron de Citroën fait un parallèle entre les attentes des consommateurs de l’époque et les nôtres aujourd’hui.

Nos guides