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La situation énergétique de la France est assez particulière si on la compare aux autres pays du monde. L’indépendance énergétique du pays est assurée par les centrales nucléaires qui produisent l’électricité en abondance et pas cher.
Or, les enjeux des territoires aujourd’hui sont de limiter les émissions GES (Gaz à effet de serre) et la France s’est engagée à atteindre les objectifs des 3 fois 20 en 2020 ainsi que du facteur 4 en 2050. L’utilisation de l’automobile en France est un levier très important pour limiter ces émissions de GES.
Voici une illustration qui montre l’importance de la combustion (donc majoritairement des déplacements et du chauffage domestique) dans les émissions de GES dans le monde. On se rend compte que 13% sont pour les transports.
En France, la voiture électrique est une solution très pertinente pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. En effet, la source de production d’électricité est très peu carbonée car elle est nucléaire. C’est pour cette raison que nous sommes plutôt bien placés par rapport aux autres pays.
Les transports sont responsables de plus du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre en France en 2007. Les émissions dues aux transports ont augmenté de 19 % entre 1990 et 2007. Cet accroissement s’explique principalement par l’augmentation du trafic routier.
Les émissions de gaz à effet de serre ont évolué de façon différente selon les modes de transports. Les émissions routières se stabilisent en raison de la baisse des émissions unitaires des véhicules, de la stagnation de la circulation routière et des modifications des comportements des automobilistes (baisse des vitesses notamment). Les émissions du rail sont quasiment nulles du fait de l’utilisation de l’électricité et continuent à baisser.
De la même manière que le train, si le VE se démocratise en France, les émissions de GES de l’automobile diminueront.
Cela s’explique car la centrale nucléaire ne fonctionne pas sur un procédé de combustion comme par exemple une centrale à gaz ou à charbon. Voici un exemple de réaction de combustion avec du méthane :
CH4 + 2O2 → CO2 + 2H20 + chaleur
Ce sont les fumées qui constituent les produits de la combustion. Dans notre exemple, les fumées sont composées de dioxyde de carbone et de vapeur d’eau.
Les émissions de CO2 que l’on peut imputer à la filière nucléaire sont dues à l’extraction de l’uranium des mines, à leur stockage et leur transport de la mine jusqu’à la centrale. De la même manière il faut considérer le transport et le stockage des déchets nucléaire.
Ainsi, la catastrophe Japonaise nous rend attentifs au fait que l’énergie nucléaire ne produit peut être pas beaucoup de GES, mais elle porte en elle d’autres risques. Clairement, le facteur humain entraine une incertitude et une probabilité à être exposé à un danger nucléaire. Ce danger est caractérisé par l’ampleur de ses conséquences et ses enjeux, qui me semblent être disproportionnés eu égards de l’utilisation qui est aujourd’hui faite en France de cette énergie. Si ces risques ne sont pas maitrisés, le plus sage serait même de ne pas la consommer, ou du moins, d’en avoir le moins besoin possible.
Il semblerait que le panache radioactif de Fukushima qui est entrain de se disperser dans l’atmosphère du monde entier a touché la France mercredi dernier. Heureusement, celui-ci ne semble pas entrainer d’impact sanitaire (d’après Patrick Gourmelon, médecin à l’IRSN).
Enfin, il existe une simulation sur le site de l’IRSN qui nous montre en quelques heures à quel point un panache radioactif peut envahir la terre entière.
Je crois qu’il y a là une nécessité de formaliser une vraie notion de responsabilité des pays nucléarisés vis-à-vis de tous les autres pays du monde. Serions-nous prêt en France à prendre conscience que l’énergie est un bien précieux et qu’elle ne tombe pas du ciel ? Serions-nous prêt à nous organiser de façon à utiliser l’énergie de manière raisonnée ? Il semble que le prix du KWh électrique va augmenter de 30% d’ici à 2015, c’est déjà une première bonne raison de s’y mettre…
Sources :
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