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Après l’A390, place à l’A110. Contrairement à d’autres, Alpine continue de dérouler sa stratégie dans le domaine de l’électrification. Luca de Meo, patron du groupe Renault, a récemment confirmé que la future sportive aurait droit à des moteurs-roues, comme la R5 Turbo 3E. On a également droit à un premier aperçu du modèle.
Avec cette nouvelle génération de l’A110, Alpine espère franchir un cap décisif dans sa transition vers l’électrique. Le modèle, dont la production thermique prendra fin en 2026, sera remplacé par une version 100 % électrique. Luca de Meo veut en faire une véritable référence sportive. Le futur bolide promet d’être plus léger que ses rivaux thermiques. Un pari ambitieux, alors que le poids demeure l’un des principaux défis de l’électrification. Voilà pourquoi l’intégration de moteurs dans les roues prend tout son sens.
Cette architecture est encore marginale dans l’industrie automobile. Pourtant, elle permet de gagner de la place à bord. Mais surtout de réduire le poids du véhicule en supprimant les arbres de transmission et certains composants mécaniques. La très attendue R5 Turbo 3E profite également de cette technologie. Selon Alpine, ce système vise à « renforcer le caractère sportif du véhicule ». Les moteurs-roues permettent, en effet, une vectorisation du couple très fine, chaque roue pouvant être contrôlée indépendamment.
Une promesse d’agilité et de précision sur route comme sur piste, dans la lignée de la philosophie originelle de la marque. Mais cette technologie n’est pas sans contraintes. Le principal inconvénient tient au « poids non suspendu » accru. Il s’agit du poids combiné des roues et des composants qui les relient, notamment les moyeux, les freins, la suspension et le système de transmission. Cela peut nuire au confort et à la tenue de route sur les revêtements dégradés. Des carences que les ingénieurs d’Alpine devront compenser.
Le design de la future A110 reste fidèle à la silhouette de son aînée. La première image publiée par la marque montre une voiture encore camouflée, dotée de feux hexagonaux en lieu et place des emblématiques optiques circulaires. L’arrière laisse entrevoir un becquet en queue de canard, ce qui suggère un travail aérodynamique soigné. Le développement de cette A110 électrique repose sur une plateforme en aluminium dédiée, baptisée APP, que Renault a conçue spécifiquement pour les sportives Alpine.
À lire aussiAlpine A390 : autonomie et puissance, on vous dit tout sur le haut de gamme électrique français !Cette architecture a nécessité des investissements considérables, assumés par Luca de Meo malgré un retour sur investissement jugé incertain. Le constructeur avait initialement envisagé un partenariat avec Lotus, finalement abandonné. Mais l’A110 ne sera pas la seule à profiter de cette base technique. Alpine prépare également une version 2+2, baptisée A310, qui se positionnera face à des modèles comme la Porsche Taycan. Un roadster est aussi envisagé, ainsi qu’un modèle pour le créneau premium.
Cela ne fait plus aucun doute : cette stratégie s’inscrit dans une volonté claire de consolider Alpine en tant que marque de voitures de sport à part entière. Une orientation confirmée par Philippe Krief, le PDG de la marque, qui évoque une gamme de « six ou sept modèles » à l’horizon 2030. Le développement d’une supercar figure parmi les projets, même s’il ne s’agira dans un premier temps, que d’un « exercice de marque » et d’une vitrine technologique. Alpine veut jouer dans la cour des grands.
Pour autant, le virage 100 % électrique d’Alpine ne renie pas son ADN. Luca de Meo insiste sur le fait que la future A110 « doit ressembler à une A110 », à l’image de Porsche, qui a su conserver l’âme de la 911 tout en diversifiant sa gamme. La sportivité, la légèreté et le plaisir de conduite restent les fondations du projet. Alpine affirme vouloir « ne pas viser le volume », mais plutôt « des segments précis ». En parallèle, le réseau de distribution est en cours d’expansion, avec des implantations prévues hors de France.
L’A110 électrique est attendue dans le courant de l’année prochaine. Son lancement marquera non seulement la fin d’une ère, celle du moteur thermique chez Alpine, mais aussi le début d’un nouveau chapitre. La marque entend bien rester fidèle à l’esprit de Jean Rédélé, son fondateur, tout en s’inscrivant dans l’évolution du marché.
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