
Aperçu du tuk-tuk électrique Audi // Photographie : Automobile Propre
La Fondation Audi pour l’environnement et la start-up « Nunam » ont développé conjointement un tuk-tuk 100 % électrique qui fonctionne avec une batterie recyclée. Nous avons été tester ce drôle d’engin imaginé par l’entreprise germano-indienne à Bruxelles, dans l’usine neutre en CO2 d’Audi.
Un tuk-tuk électrique avec des batteries recyclées
Vous le savez, nous n’avons pas l’habitude de parler de tuk-tuk électriques. Et pourtant, celui-ci a tout de même attiré notre attention. Tout d’abord parce que ses batteries sont composées à partir de cellules lithium-ion recyclées. Une démarche intéressante. En effet, Prodip Chatterjee, le fondateur de Nunam, et son équipe, ont décidé d’opter pour des batteries provenant d’ordinateurs portables et de modules qui alimentaient auparavant des véhicules électriques. Notamment l’Audi e-tron.
À lire aussi Le groupe Volkswagen impose le développement durable à ses fournisseursQuelques exemplaires ont d’ores et déjà été envoyés en Inde. Sur place, le tuk-tuk électrique est utilisé par des marchands de fruits et légumes. Aussi appelés « e-rickshaws », les tuk-tuk électriques d’Audi « permettent une mobilité durable et écologique en Inde ». Selon le constructeur allemand, ils permettent spécifiquement de réduire les émissions de gaz d’échappement dans les villes. Après avoir été utilisées dans les voitures électriques d’Audi, les batteries s’offrent donc une seconde vie.

Photographie : Audi
Un bolide imaginé par des stagiaires en Allemagne
Et c’est en cela que le projet fait sens. Leurs performances sont vraisemblablement suffisantes pour faire rouler des véhicules plus petits et plus légers, tels que ces tuk-tuk électriques. Nunam fabrique de son côté des « systèmes de stockage d’énergie » à partir de modules de batterie usagés pour recharger les tuk-tuk. Une technologie alimentée par de l’énergie solaire qui a parfaitement sa place en Inde, où l’ensoleillement est nettement plus élevé qu’en Allemagne. Il faut bien le reconnaître.
Ce tuk-tuk électrique a au départ été imaginé par des stagiaires chez Audi. Sur le site de Neckarsulm, un groupe de 14 étudiants a fabriqué le tout premier modèle. Du simple sujet d’étude, le projet a pris de l’ampleur au fil des mois. Prodip Chatterjee estime que « les vieilles batteries des modèles électriques Audi sont encore extrêmement puissantes ». Selon lui, « elles peuvent avoir un impact considérable pour permettre aux marchands indiens d’acquérir une indépendance économique ».
Un engin idéal pour les mégapoles indiennes
Nous sommes donc montés à bord de cet engin. Le tuk-tuk se prend facilement en main. La conduite est extrêmement simple et ressemble vraiment à celle d’un scooter. On accélère avec la poignée de droite et on freine avec le pied. Le petit bolide électrique dispose de trois vitesses. Attention, il faut être vigilant dans les virages, on sent que le tuk-tuk pourrait assez aisément se retourner si on tourne le guidon trop vite. Il y a de la place derrière pour mettre au moins deux personnes.

Photographie : Audi
On imagine parfaitement son utilisation dans une grande métropole indienne : un engin idéal pour se faufiler, accélérer quand il faut et emprunter d’étroites ruelles. Au-delà des capacités de ce petit bolide ou de l’expérience de conduite, c’est surtout génial de voir qu’il est possible de donner une seconde vie aux batteries des voitures électriques. Même si les batteries sont conçues pour durer, il est donc possible de leur offrir une autre utilisation. Une deuxième vie pour des « véhicules dont l’autonomie et les besoins en énergie sont moindres ».
Une recharge possible grâce à l’énergie solaire
Ce tuk-tuk électrique a été pensé pour pouvoir se recharger sur le réseau électrique public. Problème : en Inde, la majorité de l’électricité est produite à partir de charbon. Nunam a une solution : les e-rickshaws se rechargent sur des stations de recharge alimentées par l’énergie solaire. Des panneaux photovoltaïques situés sur les toits des locaux des stations partenaires permettent aux tuk-tuk de se recharger.

Photographie : Audi
Le fonctionnement est intéressant. Pendant la journée, la lumière du soleil charge une batterie e-tron, qui agit comme une unité de stockage. Le soir, l’électricité est transmise aux tuk-t-uk électriques qui en ont besoin. Bref, c’est un projet intéressant qui ouvre la voie à de nouveaux moyens de transport dans un pays où l’électrification n’a pas encore opéré sa transition. Sur le long terme, la mobilité électrique pourrait aider l’Inde à réduire sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles.
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J’aimerais bien en acheter un.
Merci Saint Audi :^^^^
Je reste dans l’expectative !
En résumé, depuis 10 ans les Européens n’arrivent pas à s’implanter sur la marché Indien très spécifique.
De mémoire il se vend désormais plus de 3 Millions de voitures par an en Inde et leur croissance économique pourrait leur permettre de doubler facilement ce volume sans les Européens.
L’Inde est un des leader mondiaux dans les Tuk-Tuk et compte ses ventes par centaines de milliers. Audi arrive et voudrait leur refiler de la seconde mains vendu à quelques dizaines d’exemplaire ? Mais peut être que je n’ai pas tout compris ?
Je suis très partagé sur cette initiative.
Certes l’idée d’aider à la réduction des gaz à effet de serre est une bonne chose.
Mais pourquoi considère t-on que l’Inde doit se contenter de tuctuc électrique fabriqués à partir des rebuts de l’Europe. Et si en fait nous devions pas adopter ce mode de déplacemen ? . Combien de tuc-tuc peut on fabriquer avec une audi e-tron … ?
Au final voici encore une belle idée de Green washing !
Oui initiative sympa qui pourrait faciliter la transition énergétique dans les pays émergents mais il faudrait que le concept inclue la troisième vie de la batterie, sans quoi cela revient à ce que les pays les plus développés se débarrassent de leur batteries usagées en les envoyant vers des destinations où la réglementation n’impose pas grand chose en matière de recyclage et des milliers de batteries en fin de vie qui finissent en se consumant sur des décharges sauvages. Personne ne peut souhaiter ça, et encore moins le groupe VW qui a devant lui encore plus d’efforts pour retrouver une crédibilité en matière environnementale.
Elles sont déjà usagées les batteries des e tron ?
Chouette article sur une initiative sympathique et intelligente. Bravo!
Bob, c’est pas une raison suffisante pour acheter les énormes suv que sont les e-tron, tout de même.
Je trouve que c’est une excellente idée. Je me demande depuis toujours comment des pays justement comme l’Inde vont pouvoir aussi passer à l’electrique. Cette solution me parait parfaite car les tuk tuk n’ont pas besoin des performances d’un VE haut de gamme. Meme si la batterie a perdu en capacité c’est donc ideal.
Il restera juste la question du prix, sensible dans ces pays, mais aussi la question de la recharge car vu le nombre de tuk tuk là bas il faudra de grosses infrastructures. Et pas sur que les tuk tuk aient vraiment le temps de s’arreter en journee.
La solution n’est pas parfaite mais elle a le merite de montrer que des solutions sont possibles avec un peu d’idées. Super initiative.
“où l’ensellement est nettement plus élevé qu’en Allemagne”
Une p’tite relecture ?? :-p
Bien mais Audi n’est franchement pas un gros fournisseur de batterie usagée
mil y aurait sûrement beaucoup plus de batterie de zoe ou leaf sortie il y a plus de 10 ans.
Déjà usagé les batteries E-TRON ?
Un parfait exemple de l’utilisation prolongée de batterie qui ne suffisent plus pour un véhicule à 4 roues;
il y a clairement un marché de seconde main à développer et de nouvelles compétences à développer ou valoriser.