Beaucoup en sont persuadés : l’électrique, c’est l’avenir. Pour les inconditionnels du VE, c’est même le présent puisque beaucoup ont déjà la chance de rouler à l’électrique. Pourtant, lorsque l’on regarde le total des ventes de voitures neuves depuis le 1er janvier, difficile d’être très optimiste à court terme quant à l’avenir des véhicules électriques et hybrides rechargeables. À moyen terme en revanche, les choses pourraient aller plus vite qu’on ne pense. Explications.
I. 2015 – 2025 : les 10 ans qui vont tout changer (ou presque)
Sur les blogs et autres sites automobiles, difficile de parler d’autre chose chose que de voiture, de technologie, de performance, etc… Parfois à tort sans doute pour qui fait l’effort de s’intéresser aux mutations nombreuses du monde dans lequel nous vivons.
Prenons l’exemple du pétrole : le précieux fluide est partout, il est devenu indispensable à la vie quotidienne de millions de français, notamment des automobilistes. Seulement voilà, sa disponibilité n’est pas infinie et surtout, le nombre de consommateurs à y avoir accès ne cesse d’augmenter, notamment en Asie.
D’ici à 2025, le nombre de consommateurs réguliers sur la planète va croitre d’un peu plus d’un milliard d’individus ! Soit autant de consommateurs potentiels en plus que l’augmentation constatée au cours des 20 dernières années1. Il y a donc fatalement un moment où ça va coincer… Les pétroles extra-lourds et autres huiles de schiste n’y changeront rien : la quantité disponible par habitant va diminuer comme c’est déjà le cas depuis quelques années en Europe. À un détail près : le rythme auquel cette diminution va avoir lieu s’annonce sensiblement plus rapide que ce que nous avons connu jusqu’à présent.
II. Des signes qui ne trompent pas
Cette explosion annoncée du nombre de consommateurs sur la planète n’aura évidemment pas pour seule conséquence de réduire considérablement la quantité de pétrole disponible par habitant. C’est bien l’ensemble des ressources naturelles qui alimentent l’économie mondiale qui va subir une pression accrue quand bien même le niveau actuel de prélèvement atteint déjà un niveau préoccupant, peu compatible avec la notion de développement durable.
S’agissant du pétrole, étant donné le rôle tout à fait central qu’il joue encore dans l’économie mondiale (échanges commerciaux, transports, pétro-chimie, etc…), il y a d’ores-et-déjà des signes qui ne trompent pas quant à sa disponibilité future pour remplir des réservoirs d’automobile. Par exemple, vous êtes vous déjà demandé pourquoi tous les constructeurs ou presque s’intéressent d’aussi près à l’électrique (y compris via PAC H2) et à l’hybride rechargeable alors que le marché mondial ne décolle pratiquement pas ?
Vu les perspectives de vente à court terme pour ces nouveaux véhicules, il est faux de dire que les investissements consentis n’ont que pour seul but l’atteinte des objectifs fixés par certains Etats et/ou régions du monde en terme de rejets polluants.
La vraie raison de ces milliards investis en faveur des technologies hybride et électrique, c’est d’être prêt le jour où les tensions mondiales sur le pétrole vont obliger les automobilistes à se tourner vers autre chose que l’automobile à pétrole. L’Europe et l’Asie étant les deux régions du monde qui y seront contraintes avec toutes les autres du fait de leur extrême dépendance à l’or noir importé.
III. Une responsabilité historique des constructeurs automobiles
Indiscutablement, c’est bien l’évolution de l’offre avant celle de la demande qui sera demain à même d’apporter des réponses en phase avec les contraintes de ce siècle. Une évolution à laquelle certains constructeurs participent déjà pleinement du reste : Toyota, Nissan, Renault, BMW, etc…
Lorsque l’on remonte plus loin dans l’histoire, on s’aperçoit qu’un constructeur tricolore réputé pour la qualité de ses moteurs Diesel a déjà agit dans ce sens au lendemain du 1er choc pétrolier en faisant valoir la sobriété intrinsèque des moteurs Diesel par rapport à l’essence. À l’époque le moteur Diesel bruyant et poussif supportait assez mal la comparaison avec les moteurs à essence les plus performants. Pourtant, bien aidé par une fiscalité avantageuse – notamment en direction des professionnels – le moteur Diesel commença à séduire ses premiers clients… la suite de l’histoire, tout le monde la connait, un peu trop bien même.
Ce qu’il faut retenir de tout cela ? Que quand on veut, on peut, surtout face à la contrainte…
IV. Et la place de la France dans tout ça ?
Bien que le poids relatif de la France dans l’économie mondiale soit condamné à diminuer pour toutes les raisons que l’on sait, notre pays dispose de solides atouts pour l’avenir2. Son plus gros handicap étant peut-être de ne pas les voir…
S’agissant de mobilité par exemple, outre un réseau ferroviaire que le monde entier ou presque nous envie, la France dispose de nombreuses infrastructures de grande qualité. Autre atout non négligeable de la France pour répondre aux besoins des décennies à venir : une culture automobile historiquement ancrée autour de la petite voiture sobre et accessible à tous.
Si la marque américaine Tesla fait actuellement le buzz sur Internet avec sa Model S et les SuperChargers qui vont avec, ce schéma là n’est malheureusement pas généralisable à très grande échelle. N’y voyez là aucun avis ni conviction personnelle, mais juste un constat qui repose sur une analyse objective des faits : depuis plus d’un siècle déjà, l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’économie mondiale suit des tendances lourdes qu’il est totalement illusoire d’imaginer renverser en l’espace de quelques décennies seulement.
Quant bien même celle-ci ferait un saut spectaculaire au cours de la décennie à venir, elle ne sera jamais en mesure de compenser l’augmentation du nombre de consommateur au niveau mondial. Le constructeur américain en a parfaitement conscience. Mais son objectif est ailleurs : améliorer l’image du véhicule électrique en proposant à ses (riches) clients des véhicules ultra-performants vecteurs d’image et de rêve comme Porsche ou Ferrari l’ont fait au siècle dernier avec l’automobile à pétrole. Et de ce point de vue, on peut féliciter le « petit » constructeur américain qui en l’espace d’une décennie semble avoir déjà réussi son pari !?
Ceci étant, puisque l’avenir de l’automobile sera nécessairement synonyme de diversité – plus encore qu’aujourd’hui – il n’y a aucune raison pour que l’industrie automobile française ne trouve pas sa place dans ce nouveau paysage automobile mondial. À condition bien sûr d’admettre que le XXème siècle est dernière nous pour toujours. Et qu’on ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré [A. Einstein].
Vive le futur sobre et intelligent ! ;-)
C’est sur, cette décennie sera passionnante au niveau automobile. On va assister à la transition vers les véhicules à propulsion électrique mais on va aussi voir l’exacte dynamique de cette transition. Les guerres, les gagnants, les victimes, les laissés pour compte. On va voir les pétroliers, support indéfectible des véhicules thermiques, venir de plus en plus sur le devant de la scène à visage découvert. C’est d’ailleurs déjà le cas avec le partenariat officiel entre Total et PSA.
Les constructeurs standards connaitront pour un grand nombre le sort de Kodac après l’arrivée de la photographie numérique. Certains seront supportés à bout de bras par des pétroliers comme PSA par Total. D’autre tenteront une conversion tardive comme BMW et VW mais seront probablement trop marqués par leur passé thermique pour sortir indemne. Ils seront donc plus petits qu’avant, voir absorbé par un nouveau venu comme Volvo par Geely. En tout cas certaines choses sembles d’hors et déjà établies comme la montée en puissance de Tesla et la disparition de Chrysler. A voir la suite bientôt avec probablement quelques surprises comme d’autres nouveaux et des groupes entiers qui passeront a la trappe.
La transition énergétique aura bien lieu, mais à mon avis elle se fera dans la douleur et peut-être même dans la violence (guerre?), car l’inertie des mentalités, celle des politiques et des lobbys du pétrole, de certains constructeurs et des acteurs économico-financiers gravitant autour, cette inertie donc est telle qu’elle fera en sorte que cette transition arrive très (trop) tard.
http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/voiture-electrique-siemens-tire-un-trait-sur-les-bornes-de-recharge-publiques_400134.html
Vraiment, (presque) tout changer dans 10 ans ?
Non, on va continuer à produire encore : 80% de VT (E15 + start&go), 5% de VE et 15% de VEHR. Faut-pas se leurrer, à moins d’une révolution technologique rendant les deux dernières au même prix que la première, le panel automobile changera doucement. Il faudra attendre 2048 pour que le parc soit entièrement électrifié.
En attendant, les constructeurs « investissent sur le VE », juste pour faire baisser la moyenne des consos des modèles vendus, pour ne pas payer les fortes pénalités prévues dans la directive EU (EC 443/2009). Exemple : Un constructeur qui produira, disons 100 000 VP en 2020 (tout confondu), payera une pénalité en fonction du dépassement de la moyenne kilométrique du CO² prévue à cette date :
_95g => 0€ (limite en 2020, puis -5g/an)
_96g => 0.50M€
_97g => 2.00M€
_98g => 4.50M€
_99g => 14.0M€
100g => 23.5M€(ici pour +5g seulement,=> c’est exponentiel).
Cependant, chaque VE et VEHR vendu, feront baisser la note par des « super-crédits », en cours d’âpres négociations. Nous voyons donc qu’actuellement, le fer de lance qui « pique les fesses » des constructeurs, est bien celui des règlements européens (actuels et à venir), et pas le marché.
Pour rester dans le XXIème siècle, et pour faire bouger les choses par « l’envie d’acheter » un véhicule qui soit écolo, il faut déjà réduire les coûts. A 19388€ (net tout compris) une ZOE de base n’attire toujours pas les foules, mais à 14500€ cela peut tout changer. Il est là, le secret du succès, le « juste-prix » de ce que cela vaut (21500€ brute avec la batterie). Idem,à 14500€ net pour les hybrides de base, en segment B.
§
Les Français, les plus pessimistes du monde
Réalisée dans 51 pays, l’enquête que nous publions en exclusivité confirme l’optimisme des pays émergents. L’Europe, elle, sombre dans la déprime et les Français sont les premiers à broyer du noir.
Ce sujet conforte totalement ce constat…
En fait vous avez tous raisons dans vos propos, le problème en France c’est qu’on se trouve « toujours en retard d’une guerre », on a d’excellentes idées mais qu’on n’arrive pas à concrétiser sérieusement parce que « dans le temps…. »
ZOE est une super voiture electrique qui s’arrangera avec le temps et les « râleurs » (à juste titre), mais dans son segment il n’y a rien à dire, effectivement TESLA doit rester à son niveau et surtout ne pas descendre, c’est une voiture de rêve pour certains (comme moi)comme la FURTIVE d’EXAGON !De toute façon, sur le plan énergétique pour les petits parcours et leurs utilisation journalière, à l’heure actuelle, c’est le meilleur compromis et de l’electricité les centrales en fournissent de trop parait-il, donc…
Rebonjour Guillaume,
je me demandai récemment si tu avais un lien de parenté avec Thomas Porcher sinon prof d’économie à la Sorbonne je crois bien et qui écrit des bouquins lui sur le pétrole, les énergies fossiles,… merci.
http://thomasporcher.fr/index.php
qui fait un travail lui aussi ma foi fort intéressant … et qui n’a pas sa langue dans sa poche.
ça expliquerait en partie ton engagement acharné toi aussi « anti carbone »…
et voici la version de M. Auzanneau, animateur du blog « OIL MAN » sur le monde.fr :
http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/09/04/transition-energetique-quand-faut-y-aller/
Comme à chaque fois il est surtout question du « stock disponible » et de l’évolution de la prod. d’or noir mondial.
Une évolution qu’il faut désormais toujours mettre en // du nb d’invités autour de la table…
Trés bon article Guillaume,
Carlos se fou de la tête des gens, au contraire, il a trés bien su dés le départ qu’il ne vendrait pas beaucoup de VE, d’ailleurs, même si officièlement, il fait croire qu’il veut en vendre ; sur le terrain et sur la manière dont il communique, il fait le contraire.
Quel dômmage, Renault pour ne pas tuer ses thermiques, va louper le train du VE au profit d’autres constructeurs comme Tesla, alors qu’ils ont pour moi avec la Zoé, le meilleurs produits en VE actuellement disponible sur le marché.
Attention, la ou je pense que tu te trompe Guillaume, c’est que Tesla ne sert de sa modèle S et de ses riches clients comme d’un tremplin pour pouvoir monter en puissance et proposer à terme des véhicules plus abordable et toucher une trés grande clientèle.
Je vois Monsieur Musk comme un visionnaire, tel que Steve Jobs en son temps avec Apple ; d’ailleurs les marché doivent penser la même chose au vu de la valeur boursière de l’action Tesla.
Si Renault et les autres constructeurs historique s’accrochent à leurs Thermique pour enchainer leurs clients aux programmes d’entretiens, ils vont se faire piquer le marché par des entreprises comme Tesla ; qui je pense et la première success stories qui pourrait bien être suivie par bien d’autre.
Pour moi, avec le VE, l’automobile est aujourd’hui à un tournant comme il y a pu en avoir au début du 20 ème siècle par exemple avec la ford modèle A. Beaucoup de chose vont changer chez les constructeurs dans les 10 ou 15 ans à venir, de nouveaux vont emmerger et d’anciens vont disparaitre si il ne sont pas assé visionnaire.
Monsieur Trotta est revenu! Et il écrit en « lisible »! bravo :-)
en résumé, le pic pétrolier est derrière nous mais les pétroliers résistent pour l’élargir en plateau ondulant. Et effectivement, sous peu, ce sera la dégringolade. Moins par la baisse de l’offre que par l’augmentation de la demande, donc du prix, ce qui va causer d’incroyables révoltes et exodes dans les pays pauvres.
Parce que nous les « nantis » aurons encore droit au pétrole, même à 500$ le baril. Eux, non. Les boat-people qui débarquent ici et là, c’est rien du tout (quantitativement) par rapport à la déferlante à venir.
Accueillir toute la misère du monde? Impossible. La refouler par des moyens militaires? Un crève-cœur, quelle que soit la couleur du gouvernement.
Et c’est bien par notre gloutonnerie pétrolière qu’on en sera arrivés là. Retour de bâton.
Mais le tabou est trop fort. Tous ces gens qui pinaillent sur le thème « avec un VE ça me coûtera quand même 1 centime de plus au km qu’avec une dieselle, donc pas question… » c’est misérable. Et « ces gens-là » avec ces raisonnements d’apothicaires à courte vue, ils sont partout autour de nous. Nos voisins, no collègues, nos parents, nos chefs, nos enfants parfois…
Il reste un immense travail de pédagogie à faire, qui sera réduit à néant par la prochaine sur-défiscalisation du gasoil qui sera décrétée courageusement en cas de hausse du prix du pétrole afin de ne pas froisser les électeurs.
Clientélisme, encore et toujours.
INDUSTRIE – SERVICES AUTO – TRANSPORTS ACTUALITÉS
Renault-Nissan : Carlos Ghosn revoit à la baisse ses ambitions sur l’électrique
Par Maxime Amiot | 05/09 | 06:00
Automobile : Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a indiqué dans un entretien à Bloomberg que l’Alliance Renault-Nissan ne tiendrait pas l’objectif de vendre 1,5 million de véhicules électriques à horizon 2016. Le dirigeant n’a pas donné de nouvelle date. Une déclaration qui confirme les difficultés de ce segment, encore pénalisé par la faible autonomie des voitures, le manque d’infrastructures de recharges, et le coût associé. « Renault a parié sur le bon cheval mais peut-être que nous n’avons pas contrôlé nos ambitions », a indiqué le PDG.
Source les Échos de ce jour.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0202986398209-renault-nissan-carlos-ghosn-revoit-a-la-baisse-ses-ambitions-sur-l-electrique-601580.php?xtor=EPR-1500-automobile_transport-20130905-s=461370_n=3_c=302_-1645132_SDV@1
Bonjour Guillaume, bonjour à tous,
merci pour ta pertinente analyse sinon… pour une fois où tu es positif et ne traite pas les gens de c… le pétrole est par ailleurs un sujet archi tabou, il est encore bcp trop invisible CO2 qui en est issu en tête ! mais à force de persévérance, on le « voit » de plus en plus…
Pour aller dans ton sens, l’Europe a crée 800 000 emplois « décarbonnés dématérialisés » depuis 2005 dans les Apps pour smartphones ?! dingue… dans le même labs de temps, on apprend par ailleurs ceci qui remet tout en question : « aérien : 500 000 pilotes en plus dans le monde d’ici 20 ans : fort d’une croissance annuelle estimée à 5% sur les 20 prochaines années, le secteur aérien devrait embaucher près d’un million de personnes dans le monde, pilotes et techniciens confondus ». …
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/03/20002-20130903ARTFIG00382-aerien-500000-pilotes-en-plus-dans-le-monde-d-ici-20-ans.php
Et de plus d’anciens grands responsables type DSK commencent à tourner leurs vestes, il sort bientôt un bouquin sur « la mondialisation, c’est la guerre » ?! lui ancien boss du FMI ?! sachant que la mondialisation n’est que celle du pétrole in fine depuis ses origines et que donc la décarbonisation que je suis depuis 2007 n’est que la déglobalisation à la sauce Montebourg, les relocalisations, la fin du libre échange de CO2 pétrole fou, le capitalisme fou sans frontuère et apatride… bref, pas que des mauvaises nouvelles.
http://www.boursorama.com/actualites/commerce-hausse-du-nombre-de-mesures-protectionnistes-dans-le-monde-7278ab53963a582a07debbcf34de77d7
Mais n’oublions surtout jamais le climat dont si peu parle et qui prédétermine déjà tout ce jour…
http://www.goodplanet.info/en/actualite/2013/09/03/il-minuit-moins-cinq-climat-selon-giec/
Le 5ème rapport du GIEC sur le climat qui sort tous les 5 ans arrive bientôt…
Bref, bon vent aux moyens de mobilités décarbonnés, c’est une certitude… et c’est déjà le présent. Ce qui devrait se passer en Syrie bientôt et donc dans toute cette région centrale pour le pétrole va peut-être nous donner raison plutôt que prévu sur la nécessaire « transition »… watt and see ! l’austérité pétrolière « forcée » étant pour le moment déguisée en austérité financière, dettes, réductions des dépenses publiques, etc… encore une raffinerie Total qui licencie en France hier, etc… etc…
Allons-nous vers un « pic pétrolier » de la demande ?
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73605.htm