Photographie : Volkswagen

Volkswagen veut faire de l’Amérique du Sud un nouvel axe de développement majeur. Le constructeur allemand prévoit de croître de 40 % d’ici 2027 au Brésil, le plus vaste marché de la région.

Jusqu’à présent, le marché des véhicules électriques en Amérique du Sud était dominé par quelques acteurs tels que Hyundai, Kia, BYD, BMW ou encore Renault. Sur le segment des véhicules utilitaires, BYD et Volvo sont les entreprises les plus actives. Le chinois BYD prévoit même de produire des voitures électriques sur le sol brésilien. C’est justement au Brésil, en Colombie et en Argentine que les véhicules électriques sont aujourd’hui les plus représentés. Volkswagen vient d’annoncer une offensive majeure en Amérique du Sud avec le lancement de l’ID.4 et de l’ID.Buzz.

En Amérique du Sud, Volkswagen investit 1 milliard d’euros

En tout, le groupe allemand prévoit de lancer 15 nouveaux modèles d’ici à 2025. L’ID.4 et l’ID.Buzz seront disponibles sur ce gigantesque marché avant fin 2023. Selon Volkswagen, le marché automobile sud-américain devrait croître de 11 % par an d’ici à 2030, « ce qui en ferait l’un des marchés à la plus forte croissance au monde ». C’est la raison pour laquelle l’entreprise décide de mettre le pied au plancher. Volkswagen célèbre au passage le 70ᵉ anniversaire de son implantation au Brésil.

Selon Thomas Schäfer, grand patron de la marque Volkswagen, « l’Amérique du Sud revêt une importance stratégique majeure pour Volkswagen. Nous entendons investir un milliard d’euros en Amérique du Sud d’ici à 2026 ». Longtemps considéré comme un marché compliqué par la marque allemande, l’Amérique du Sud a contribué aux bénéfices de l’entreprise en 2022. La nouvelle Polo s’est par exemple imposée comme la voiture la plus vendue au Brésil.

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L’année dernière, l’allemand avait déjà fait parler de lui sur le territoire sud-américain en atteignant un sommet à 5 816 m avec son ID.4 GTX. Un moyen pour le constructeur allemand de faire la promotion des véhicules électriques et de leurs capacités. Dans les mains de l’aventurier Rainer Zietlow, cet ID4 GTX est allé à la plus haute altitude jamais atteinte pour une voiture électrique. L’aventure a démarré à Santiago, au Chili. L’ID.4 GTX est passé par l’Argentine, la Bolivie, jusqu’à la base du Cerro Uturuncu, un volcan dormant. En onze jours, le record était battu.

L’ID.4 et l’ID.Buzz proposés en location par abonnement

Pour poursuivre sa stratégie sur l’électromobilité, Volkswagen va introduire l’ID.4, un modèle qui se vend particulièrement bien en Europe, aux États-Unis et en Chine, et l’ID. Buzz, le modèle emblématique de la marque. Ils seront proposés en location par abonnement. En 2022, 3 000 souscriptions à des locations de voiture par abonnement ont été signées par les clients brésiliens. Le constructeur allemand estime que ce chiffre devrait augmenter de 150 % en 2023.

L’entreprise ne cache pas que l’adoption des véhicules électriques risque d’être plus lente au Brésil qu’en Europe. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela : le coût des voitures propres reste très élevé et les infrastructures de recharge ne sont pas encore suffisamment développées dans le pays. Aujourd’hui, la part de véhicules 100 % électriques sur le marché brésilien n’est que de 4 %. Volkswagen compte bien être au-dessus de ce chiffre avant la fin de l’année avec sa marque.

Photographie : Volkswagen

L’Allemand mise aussi sur les biocarburants

Le constructeur allemand continuera de proposer des motorisations thermiques tant que le marché n’aura pas totalement basculé. L’entreprise précise que « tous les nouveaux modèles produits dans la région seront alimentés à 100 % en biocarburants ». Les motorisations développées en Europe seront adaptées au sein du centre de développement brésilien récemment inauguré à cet effet par Volkswagen.

Il est notamment question de l’éthanol issu de la canne à sucre. Un biocarburant durable provenant de la fermentation du sucre. Selon le constructeur allemand, il s’agit d’un carburant capable de « réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80 % par rapport à l’essence ». Volkswagen mise dessus pour remplir ses objectifs de réduction à long terme des émissions de CO2 dans cette région du monde.