Les nouvelles batteries des véhicules électriques devront intégrer une part minimale d’éléments recyclés.

Le Parlement et le Conseil sont parvenus à un accord pour de nouvelles règles sur les batteries en Europe. Ces règles concernent l’ensemble du cycle de vie, de la conception au traitement des déchets, dans le but de rendre les batteries plus écolos.

Elles vont s’appliquer à tous les produits vendus dans l’Union, des smartphones (qui devront être conçus pour permettre à leur propriétaire de changer eux-mêmes une batterie usagée) aux voitures électriques.

Première évolution, en 2024 les constructeurs devront faire connaître l’empreinte carbone totale de la batterie, de l’extraction minière au recyclage. Et à partir de 2027, les batteries qui dépasseront un seuil ne pourront être commercialisées en Europe.

Les batteries devront disposer d’un “passeport numérique” comprenant des informations sur le modèle de la batterie ainsi que des informations spécifiques sur la batterie elle-même et sur son utilisation. Un QR Code donnera accès à des infos comme la capacité, la composition chimique ou la durabilité. Car l’Europe va aussi mettre en place des critères de durabilité, une nouveauté déjà évoquée lors de l’annonce de la norme Euro 7, attendue vers 2025/2026.

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L’accent sera également mis sur le recyclage, avec des impératifs de collecte. Pour les voitures, les marques n’ont pas attendu une réglementation européenne pour s’y mettre. A l’aspect écologique s’ajoute l’aspect financier, une batterie en fin de vie sur un véhicule pouvant être réemployée ailleurs.

Cela mène d’ailleurs à la dernière grande étape du plan européen : intégrer des niveaux minimums de métaux issus du recyclage. A partir de 2031, les batteries des véhicules électriques devront incorporer 16 % de cobalt, 6 % de lithium et de nickel recyclés. De plus, les métaux en premier usage devront être extraits en suivant des normes environnementales et sociales plus strictes.

Ces règles vont s’appliquer aux batteries fabriquées en Europe, mais aussi sur celles importées. C’est donc une manière de rendre les batteries moins polluantes, mais aussi d’aider l’industrie européenne de la batterie à décoller et rattraper son immense retard sur la filière asiatique, qui va devoir se conformer à ces mesures pour continuer à vendre en Europe.