Alors que les États-Unis ont récemment annoncé une taxe de 100 % sur les voitures électriques chinoises, la Commission européenne défend une stratégie plus ciblée. Ursula von der Leyen se prononcera le 5 juin 2024 sur le sujet.

Quelle stratégie pour taxer les voitures électriques chinoises ?

L’Union européenne veut défendre ses constructeurs automobiles. La présidente de la Commission est persuadée que laisser entrer les voitures électriques chinoises sur le Vieux continent représenterait une concurrence déloyale. Une enquête pour comprendre dans quelle mesure les subventions accordées par Pékin profitent aux entreprises de l’empire du Milieu est en cours.

Contrairement aux États-Unis qui ont multiplié par 4 les droits de douane (de 25 à 100 %) sur l’ensemble des modèles fabriqués en Chine, Ursula von der Leyen promet une « taxation plus ciblée », selon nos confrères du Figaro. La présidente de la Commission a déclaré que « le niveau des droits de douane que nous allons imposer correspondra au niveau du préjudice, ce qui est beaucoup plus ciblé et beaucoup plus adapté ».

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Une déclaration faite à l’occasion d’un débat à Bruxelles avec des têtes de liste aux élections européennes. Concrètement, chaque fabricant pourrait avoir un taux personnalisé en fonction du montant des aides publiques perçues. Le « bras armé » de l’Union européenne se prononcera le 5 juin sur les droits de douane pour les voitures électriques chinoises. Mais une chose est sûre, l’Europe n’ira pas aussi loin que l’administration Biden.

Éviter une guerre commerciale avec la Chine

Ursula von der Leyen a récemment expliqué que si l’Union européenne se « découplait de la Russie », elle avait « une approche différente avec la Chine ». La présidente de la Commission ne veut pas entrer dans une guerre commerciale, au risque de mettre en difficultés les constructeurs européens en Chine. L’ancienne ministre allemande a entendu les inquiétudes soulevées par BMW et Mercedes à ce sujet.

Pékin a d’ores et déjà « préparé de nombreuses contre-mesures », selon la Chambre de commerce chinoise auprès de l’Union européenne. Il se trouve que le vin et les produits laitiers européens pourraient être ciblés. Voilà sûrement pourquoi Mme. von der Leyen a souhaité rassurer les autorités chinoises, en précisant cette notion de ciblage dans les droits de douane qui seront probablement appliqués dès le 4 juillet 2024.