L’affaire peut paraître anecdotique tant que l’électricité pour la mobilité n’est pas taxée aussi fortement que les carburants, mais les augmentations qui s’annoncent en 2019 sur le prix du kWh ont de quoi interroger.

Plusieurs quotidiens sont à l’affût de l’augmentation des prix de l’électricité alors que le gouvernement attend l’avis de la Commission de régulation de l’énergie pour annoncer un chiffre applicable au 1er février 2019 au tarif réglementé. Ce dernier concerne encore quelque 25 millions de ménages.

En date du 28 novembre 2018, l’Opinion se base sur ses propres sources pour annoncer une augmentation à venir de 3 à 4%. Le Parisien annonce le même jour un autre scénario : +2,3% en 2019 et +3,3% en 2020.

En prenant la pire estimation de l’Opinion, on arrive à une augmentation de l’ordre de 10 centimes d’euro pour 100 kilomètres parcourus en voiture électrique. Amusons-nous à comparer la situation avec celle des modèles thermiques qui vont être soumis au 1er janvier prochain à l’augmentation de la taxe sur les carburants. Avec 3 centimes supplémentaires sur l’essence, les 100 km coûteraient 20 centimes de plus. Pire avec le gazole et ses 6 centimes : + 36 centimes au 100 km.

Certes, l’électricité semble moins touchée. Mais… En 10 ans, le prix du kWh a pris environ 35%. Dans le même temps, le litre de SP95 est passé de 1,14 (21 novembre 2008) à 1,46 euro (16 novembre 2018), soit une progression de 28%. Pour le gazole, secoué depuis peu par l’alignement de sa fiscalité sur celle de l’essence, le prix au litre est passé, entre le 21 novembre 2008 et le 16 novembre 2018, de 1,09 à 1,46 euro, soit +34% d’évolution. CQFD !