Photographie : Tesla

Après de longues années de combat, Tesla vient de gagner une bataille judiciaire importante aux États-Unis. Le constructeur américain a fait plier le National Labor Relations Board (NLRB) : les employés du groupe n’ont officiellement plus le droit de porter les tenues de l’UAW, le syndicat automobile le plus puissant du pays.

Tesla peut officiellement bannir les chemises de l’UAW

L’affaire remonte à 2017. À l’époque, Tesla avait interdit à ses salariés de porter les tenues vestimentaires de l’UAW pour éviter que le mouvement ne prenne de l’ampleur dans les usines. Une « tenue d’équipe » avait alors été imposée. Une chemise noire toute simple avec le logo de la marque. Le constructeur estime que les « chemises syndicales sont des sources potentielles de conflits entre les collaborateurs à l’usine ». Cette décision avait fait beaucoup de bruit et même poussé les salariés du groupe à aller devant la justice.

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Ils estimaient que la mesure imposée par le constructeur était illégale. Tout comme le National Labor Relations Board, l’agence fédérale en charge d’enquêter sur les pratiques non autorisées dans le monde du travail, qui avait estimé que la réglementation de Tesla n’avait pas lieu d’être. Le constructeur a fait appel de cette décision et vient de gagner devant le tribunal fédéral. Un juge américain a en effet confirmé que cette règle n’était pas illégale. Il a même déclaré que Tesla n’avait pas nécessairement « besoin d’une raison pour imposer un code vestimentaire ».

Mais le constructeur n’a pas fini d’entendre parler du syndicat

Toutefois, l’entreprise autorise toujours les travailleurs à porter des autocollants de l’UAW pour montrer leur appartenance au mouvement. Dans sa décision, le tribunal précise que « nous validons la règle adoptée par la direction de Tesla, le National Labor Relations Board n’a pas le pouvoir de rendre tous les uniformes d’entreprise illégaux ». La fin d’un combat judiciaire qui aura duré plus de six ans. Mais Tesla n’a pas fini d’entendre parler des syndicats. L’UAW prépare une nouvelle offensive après sa victoire historique sur Stellantis, Ford et General Motors.

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Shawn Fain, le président du syndicat automobile américain, a ouvertement déclaré que Tesla était le prochain constructeur sur sa liste. Au cours des prochaines négociations, l’UAW compte bien défendre les droits des salariés de l’ensemble des grands constructeurs américains. Tesla en fait évidemment partie et le succès de ce mouvement aux États-Unis a fait renaître l’espoir au sein de la classe ouvrière américaine. Comme c’est le cas actuellement en Suède, Elon Musk doit s’attendre à connaître des grèves de grande ampleur dans le futur.