La préfecture ne reconnaît la Hyundai Ioniq électrique que depuis janvier de cette année 2017, mais déjà quelques propriétaires de la première heure ont parcouru au volant de leur exemplaire des kilométrages suffisamment importants pour nous donner leurs avis et impressions. Ainsi Jean-Philippe, Hugues, Julien et David, très présents sur Automobile Propre.

3 chaînes de traction

Dans la famille des voitures électrifiées, la Hyundai Ioniq apparaît comme une curiosité. Elle est déclinée en hybride simple, hybride rechargeable, et 100% électrique. Nos trois interviewés ont tous optés pour le modèle débarrassé du bloc thermique, que l’on distingue des 2 autres par l’absence de calandre de refroidissement, ici inutile. Caradisiac attribue à cette voiture une note de 15,4 sur 20 avec le commentaire « Courant contraire », L’Argus la juge « ni le bon format, ni la bonne architecture ». Plus connaisseur, Jean-Luc Moreau, pour Auto Moto semble très optimiste en écrivant : « Cette coréenne est aujourd’hui le meilleur véhicule électrique du marché » ! C’était en juillet 2016, soit 5 mois avant son arrivée dans l’Hexagone.

Berline

Alors qu’il a fallu ressortir une Renault Fluence Z.E., définitivement plus commercialisée en France, pour conduire Nicolas Hulot à son premier Conseil des ministres, la Hyundai Ioniq apparaît comme la seule berline non compacte abordable sur notre marché branché.

Le genre dispose encore d’une cour importante d’amateurs. Sous la carrosserie, on trouve une batterie lithium polymère d’une capacité de 28 kWh qui alimente un moteur de 88 kW de puissance. L’engin est équipé d’un appareil pour la recharge jusque 6,6 kW, et accepte, via le standard Combo, un flux d’un maximum de 100 kW, en préparation des futures bornes rapides. Globalement, on peut juger la Ioniq élégante, relativement spacieuse, bien équilibrée et plutôt généreusement dotée. Sur le marché français du VE où les modèles peuvent encore se concurrencer au-delà des catégories, elle joue avec la Nissan Leaf et le Kia Soul EV. Elle partage d’ailleurs avec cette dernière une technologie de batterie que l’on sait moins sensible à la baisse d’autonomie hivernale.

33.000 km

A eux 4, nos interviewés ont déjà parcouru environ 33.000 kilomètres en Hyundai Ioniq. Propriétaire de la sienne depuis le 3 janvier 2017, le compteur de l’exemplaire de Julien dépasse les 10.200 km. « C’est le véhicule principale de ma femme ; elle l’utilise tous les jours pour aller au travail, et parcourt 70 km aller-retour tous les jours avec », explique-t-il. « Nous la prenons dès que nous pouvons le week-end et le soir quand nous devons sortir ou faire les courses », précise-t-il.

Hugues possède la sienne également depuis janvier dernier, qui totalise 9.600 km. Chez lui, la berline branchée sert à « 90% pour les trajets domicile-travail ». Pour une escapade d’un week-end, il a déjà effectué un trajet de 300 km à la journée, en s’arrêtant pour une recharge rapide partielle au milieu.

Jean-Philippe a eu la sienne plus tard, en février. Pas beaucoup plus de 5.000 km au compteur à ce jour ! Mais ça devrait vite évoluer. « Médecin généraliste, je parcours chaque jour environ 100 km pour ma profession », indique-t-il. Sa Ioniq, il l’utilise principalement pour cela, et de plus en plus « à titre privé par plaisir et économie, en dépit des contraintes du VE ». Le volet écologique est également important pour lui qui a déjà possédé des voitures alimentées au GPL et au Bioéthanol.

Toujours en recharge à la maison

C’est le tout dernier jour de février que David a reçu sa Ioniq. Au tableau de bord : 7.800 km déjà. « Mine de rien, je roule ! », commente-t-il. « Je l’utilise pour tous mes trajets, essentiellement pour aller au travail en semaine à 25 km de chez moi. D’ailleurs, depuis que je l’ai, je n’ai plus de scrupule à rentrer chez moi le midi. Au final je parcours entre 50 et 150 km par jour sans me soucier de la consommation », confie-t-il.

« Le week-end et les autres jours non travaillés, je prends la Ioniq pour aller un peu partout avec ma famille : chez les amis, à la plage... », détaille-t-il. « Jamais je n’ai eu le stress de l’autonomie », tient-il à dire. Pour faire le plein des batteries, pas de wallbox : « Je branche ma Ioniq le soir en rentrant, et elle se charge aux heures creuses ». Un scénario duquel il déroge parfois, n’hésitant pas à provoquer une charge forcée en cas de besoin.

« Je n’ai pas encore eu l’occasion de faire une recharge en dehors de chez moi », révèle-t-il, affirmant : « Dans tous les cas, je ne vois pas l’utilité d’un chargeur rapide ». Pour l’instant, s’il a besoin de se déplacer plus loin, il prend sa voiture thermique : « j’avoue que je n’ai pas réalisé les procédures d’inscription pour les cartes de recharge, trop nombreuses à mon goût : J’attend impatiemment l’arrivée d’une carte unique », ajoute-t-il. Pour les vacances, il évoque le ferroutage ou louer une voiture à destination après avoir pris le train.

Les raisons d’un choix : Jean-Philippe…

Revenons à Jean-Philippe qui avait décidé de passer à l’électrique, essayant plusieurs modèles, dont les Citroën C-Zero et Nissan Leaf, mais aussi la BMW i3 qu’il a jugé « un peu trop chère ».

Quant à la Renault Zoé, c’est la location des batteries qui a été pour lui « rédhibitoire ». « La Ioniq répondait à un maximum des critères que j’avais fixés, parmi lesquels les coûts d’usage et d’entretien, le look, la technicité, l’aspect ludique et interactif de la vie à bord, et le fait qu’elle soit bien placée pour un rouleur moyen comme moi », liste-t-il.

En se débarrassant d’un vieux diesel et en se contentant d’un véhicule de démonstration, il a obtenu sa Ioniq à « 20.500 euros au lieu des 36.000 au catalogue ». Et finalement, ce sont 3 vidéos Youtube, notamment celle avec l’essai de la coréenne par Bjorn Nyland, qui ont fini par le décider.

…Julien…

Point commun à nos 4 interlocuteurs : la Ioniq est leur première voiture électrique. Chez Julien, c’est sous l’impulsion de son épouse. Il était au départ question de l’achat d’une BMW i3, bien appréciée. « Mais quand nous avons vu le potentiel de la Ioniq, très efficiente par rapport à la concurrence, et son prix attractif par rapport à la citadine allemande, nous avons pris la décision d’acheter la Ioniq », explique-t-il, soulignant que la coréenne « a plu esthétiquement à ma femme ».

Il s’agit également d’une véritable conversion, pour eux : « Nous ne connaissions pas du tous les VE ; après avoir pas mal roulé avec la Ioniq, nous trouvons ça vraiment très agréable ». Cependant, pour lui-même qui parcourt pas mal de kilomètres tous les jours, l’autonomie est encore trop réduite : « Mais je pense que je vais y passer aussi lorsqu’elle sera meilleure sur les modèles abordables ».

…David…

« En décidant d’acheter ma première voiture électrique, j’ai essayé plusieurs modèles (Kia Soul, Nissan Leaf, Renault Zoé) et navigué sur de nombreux sites Web pour bien me renseigner avant », expose David.

« Courant 2016, j’ai lu que la Ioniq allait arriver en concession en fin d’année. N’étant pas pressé, j’ai recherché toutes les infos à ce sujet. Cette voiture m’a paru sur le papier excellente. J’ai donc réalisé un premier essai au Mondial de l’Auto, puis un autre à l’arrivée de la Hyundai en concession. Au final, le prix était très intéressant, ce qui a fini d’enfoncer le clou », détaille-t-il. « Dès lors, je n’ai cessé d’être convaincu de la pertinence de mon choix », affirme David.

Un autre point qui a compté pour lui : « A peine la Ioniq sortie, Hyundai annonçait une future batterie de capacité supérieure ». Il avoue : « C’est un peu un pari que je fais, mais je pense que d’ici quelques années, il sera possible, moyennant finance, d’upgrader les premiers modèles ».

…et Hugues

Chez Hugues, 2 essais de Nissan Leaf avant d’être séduit par la Hyundai Ioniq. Au fait, par quoi ? « Son look, le fait que ce soit une berline ‘classique’, l’autonomie, la possibilité de recharge rapide en CCS très présente dans mon secteur, et, dans une moindre mesure, les assistances à la conduite », détaille-t-il.

Efficience…

Nos quatre interviewés soulignent la sobriété, par rapport à d’autres voitures électriques, de la Hyundai Ioniq. « Tout en restant très dynamique », précise Hugues ; « les performances sont bluffantes, comparées à une thermique », complète David ; « pas pataude du tout quand on exploite le mode sport très réactif », ajoute Jean-Philippe.

Ce dernier chiffre : « 11 kWh aux 100 kilomètres en moyenne ; une autonomie réelle constatée de 210 kilomètres, à comparer avec les 280 km NEDC ». Hugues confirme, un peu plus généreux : « 230 km sans pourtant chercher à battre des records, et même en roulant un peu vite ». Avec David, il insiste sur « l’efficacité énergétique incroyable de la Ioniq ». Tous les 2 estiment qu’elle est « probablement la meilleure voiture électrique de son marché, tous véhicules confondus ». Elle devrait « servir d’exemple à tous les constructeurs à l’heure où il faut faire des économies d’énergie », enchérit Hugues. Jean-Philippe met en avant un excellent rapport qualité/prix (achat+entretien)/efficience pour un véritable plaisir à conduire l’engin.

En plus d’une consommation exemplaire pour son gabarit, la Ioniq « gaspille moins d’énergie à la charge », toujours selon Jean-Philippe qui s’en est assuré avec un wattmètre : « 86% de rendement avec le cordon d’origine ».

…et autres points positifs

Parmi les autres points positifs remontés par Jean-Philippe : « une ligne de ‘vraie’ voiture (je suis à la campagne et les citadines, ce n’est pas mon fort !), et la présence d’équipements de nouvelles technologies comme le régulateur adaptatif, la conduite semi-autonome, l’AEB (Autonomous Emergency Braking) avec détection des piétons, Carplay, android play, etc. ». David aussi apprécie la présentation de la Ioniq : « L’esthétique consensuelle est une réussite ».

Concernant le coffre, il trouve que « le volume de chargement est honorable ». Il qualifie d’impressionnante l’électronique embarquée, assurant que « la sécurité active est proche de la conduite autonome et très sécurisante ». Les dispositifs d’aide, et notamment le régulateur adaptatif et l’assistant de maintien de voie, Julien apprécie de les utiliser au quotidien. « La Ioniq est spacieuse et confortable », ajoute-t-il.

Deux avantages confirmés par Hugues. Ce dernier donne en outre un bon point pour « le mode roue libre : un vrai plus ! ». David attache une attention particulière à l’avenir de sa voiture : « Le système d’ordinateur de bord avec mise à jour assure l’évolution du véhicule ». Il met en avant la garantie du constructeur qu’il perçoit comme la meilleure proposée à ce jour sur une voiture électrique.

Options et finitions

S’il y a un point qui fait l’unanimité chez Hugues, Jean-Philippe et Julien, c’est la pauvreté d’options et de finitions sur la Hyundai Ioniq électrique au moment où ils ont signé la commande. « En novembre 2016, il n’y avait que la finition Creative », témoigne Hugues. Tous auraient été au minimum intéressés par la sellerie cuir alors non proposée. Sur ce point, qu’il met sur le compte de « la stratégie commerciale de Hyundai France », Jean-Philippe s’emporte : « Initialement, le catalogue pour la France ne proposait qu’une seule finition et seulement trois couleurs : de qui se moque-t-on quand nos voisins européens (allemands, hollandais, norvégiens, etc.) ont accès à une palette beaucoup plus variée ? ».

Il souhaitait la finition maximale avec cuir et les feux à Led.  « Le service commercial Hyundai France était incapable de me dire quand nous pourrions en disposer : un mois plus tard, je l’apprenais par le forum et non par eux », s’étrangle-t-il encore.

Electronique embarquée

Plusieurs motifs d’insatisfaction concernant la Ioniq tournent autour de l’électronique embarquée. Sur le sujet, Jean-Philippe se montre une nouvelle fois très disert. Il évoque « la fausse connectivité de la voiture » pour déplorer « de ne pas pouvoir, à distance, ni commander le préchauffage, ni connaître l’état de charge de la batterie alors que la voiture est prévue pour et que cela fonctionne en Corée et peut-être même aux USA ».

Il juge le dispositif suiveur de ligne « inutile et dangereux », complétant : « Il n’est pas très intelligent, perd souvent le fil, et n’émet pas assez d’alertes à la déconnexion ». Lorsqu’il utilise ce système sur l’autoroute, Jean-Philippe estime qu’il doit rectifier la trajectoire de sa voiture environ toutes les 10 secondes. « C’est plus fatiguant qu’autre chose », conclut-il sur le sujet.

Des balbutiements de conduite assistée

Globalement, Jean-Philippe cherche clairement à attirer l’attention sur ce qu’il appelle « des balbutiements de conduite assistée qui peuvent servir mais sur lesquels il ne faut pas se reposer ». En particulier parce que dans son discours, le conseiller commercial qui l’a reçu à la concession présentait l’ensemble comme bien plus fiable. Pour exemple, il cite un blaireau qu’il a renversé sans aucune réaction de l’AEB. « Le système ne semble s’intéresser qu’aux bipèdes », déplore-t-il.

Notre médecin a également noté des imprécisions dans le radar adaptatif, qui déclenche parfois un freinage intempestif en prenant pour le véhicule devant lui un autre « qui tourne à gauche en léger virage ». Il commente : « Il n’y a pas de corrélation entre les lignes et l’AEB, le freinage est visiblement activé en se focalisant sur ce qui est dans l’axe ; on le ressent comme tel en tout cas ».

Une tenue de route moyenne ?

De son côté, Hugues évoque une tenue de route moyenne, notamment « pour ceux qui aiment la conduite sportive ici desservie par des pneus d’origine totalement inadaptés au couple de la voiture ». Il remonte des anomalies avec l’ordinateur de bord, qui « semblent en partie réglées par une mise à jour ». Les boutons de sélection N/D/R/P lui apparaissent « peu pratique ».

Il admet : « J’aurais préféré un sélecteur permettant de passer d’un mode à l’autre, et de sport à éco, exactement comme sur l’hybride ».

Une batterie de traction un chiche ?

« Mais pourquoi lancer une voiture avec une batterie de 28 kWh là ou tout le monde passe à 40 voire 60 ? », s’interroge Jean-Philippe. « Quand on peut mettre 36.000 euros dans une voiture, on peut en mettre 3.000 ou 4.000 de plus pour disposer du double d’autonomie », plaide-t-il. « Ce serait tout bénef pour la revente, car je ne me fais pas d’illusion, dans 5 ou 6 ans, elle vaudra des clous », anticipe-t-il.

David a une autre vision, portée par la prochaine génération de batteries qui pourrait permettre un upgrade des premières Ioniq. Avec ou sans, s’appuyant sur « la durée de vie du moteur électrique qui n’a rien à voir avec celle des blocs thermiques », il est persuadé qu’en remplaçant la batterie au bout de 8 ans il obtiendra quasiment et de nouveau « une voiture neuve », ou presque. Puisqu’il s’agit d’évoquer une autonomie limitée, son mécontentement à ce sujet le porte à pointer un réseau de recharge « encore trop faible ». Il liste : « fiabilité des bornes, abonnements trop nombreux pour des déplacements à longues distances, tarification à revoir et harmoniser, etc. ».

Déjà 2 fois sur un plateau

La Hyundai Ioniq de Jean-Philippe a déjà connu 2 séjours sur plateau : la première fois à cause d’un étrier de frein arrière bloqué, et la seconde fois pour un problème de non reconnaissance de la clé sans contact, que notre interviewé attribue à une batterie accessoire 12 V trop chiche « qui s’épuise très vite ».

Ce dernier incident, il l’a rencontré en branchant seulement 30 minutes sur la voiture une glacière d’une puissance de seulement 40 W !

Attelage et barres de toit

Des points négatifs, David n’en voit pas autant. Si l’on insiste, il évoque « l’impossibilité de tracter une remorque ou d’installer des barres de toit ».

Concrètement, « quand je vais chez Casto acheter des plaques de placo ou autres produits encombrants, j’avoue que ça manque », indique-t-il. « C’est vraiment le seul inconvénient que je trouve à ce véhicule, en cherchant bien », plaide-t-il, espérant trouver un moyen « d’adapter des barres de toit puisqu’il en existe pour la Ioniq Hybrid ».

Compétences du réseau Hyundai à développer…

Comme pour toutes les marques automobiles concernées, l’ajout de modèles branchés au catalogue s’accompagne de couacs au niveau du service commercial et de l’atelier.

Le constructeur coréen ne déroge pas à la règle. Le mieux servi à ce sujet semble être Hugues : « Les commerciaux de la concession de Strasbourg ont visiblement été formés et ont pris cette formation au sérieux. Toutes mes questions n’ont pas forcément trouvé de réponses, mais on ne m’a pas raconté de bobards comme trop souvent avec les VE ».

Julien a poussé les portes d’une concession Hyundai qui n’avait pas encore vendu de Ioniq électrique : « Le personnel était très sympa, mais il ne savait pas de quoi il parlait ». Il rapporte en avoir appris bien davantage en se renseignant sur Internet.

Jean-Philippe, lui, a été déçu de la concession de Tarbes qui n’a jamais donné suite à sa demande d’essai. Celle de Pau, qui appartient au même groupe, a été tout de même plus efficace commercialement : « Bon vendeur, mais j’en savais plus que lui sur la voiture grâce au forum ».

David estime avoir rencontré un concessionnaire très professionnel à Salon-de-Provence : « Reconnaissant son manque de connaissances en la matière, et plutôt que de me dire n’importe quoi, il n’en a pas moins montré un vif intérêt pour ma demande et la voiture ». Selon notre témoin, « les bons commerciaux ne sont pas ceux qui récitent par cœur la doc technique, mais ceux qui sont convaincus de la pertinence de ce type de véhicule : Je préfère un commercial qui argumente en me disant ‘Cette voiture est géniale !’ plutôt qu’un autre qui me récite froidement ‘Avec les 28 kWh de capacité batterie, vous avez une autonomie de 280 km NEDC’ ».

…également à l’atelier

Pour Jean-Philippe, l’expérience de l’atelier a été assez éloquente ! Ainsi, à la livraison de sa Ioniq, le responsable du service : « Je n’ai pas mes lunettes, alors pour vous expliquer les fonctions de la voiture… ».

Lorsqu’il s’inquiète de la première révision à effectuer : « J’ai eu droit à un ‘Euuuhhh’ qui voulait en dire long sur la formation de mon chef d’atelier ». Notre interviewé garde la meilleure réplique pour la fin : « Ca doit être chouette à conduire, on me l’a dit ! ».

Il en conclut que « les techniciens ne sont pas tous formés au VE et ont parfois une méconnaissance évidente de le voiture ». Dans son analyse, il s’appuie aussi sur son expérience de la marque : « J’ai déjà eu une Hyundai, sans aucun soucis ». Pour modérer quelque peu ses précédents propos, il se montre philosophe : « On va dire que ce sont des erreurs de jeunesse que l’on peut pardonner à la Ioniq, car elle est vraiment très plaisante a conduire ».

Ils l’adorent !

Se montrer très critique avec un véhicule ne signifie pas toujours que l’engin est mauvais et/ou à éviter. C’est aussi souvent une projection vers ce qu’il serait avec un peu plus de technologie, ou une finition plus cossue. Et au fond, nos 3 interviewés se réjouissent toujours d’avoir acheté une Hyundai Ioniq. Mieux même, ils vous la conseillent !

Ainsi, Jean-Philippe : « Je suis globalement très satisfait de mon achat, en dépit de mes 2 pannes en 3 mois, et je ne regrette absolument pas mon passage à l’électrique ». Idem chez Julien : « C’est une voiture que je conseillerais à toutes les personnes que je connais, car nous la trouvons superbe, pas trop chère bonus déduit, et d’un coût moindre à l’utilisation et dans le temps que sur une voiture thermique ». Hugues enchaîne : « On entend souvent, même chez les propriétaires de VE, que ces derniers ne sont faits que pour la ville, ou qu’il faut éviter les autoroutes avec. Ces clichés sont faux avec la Ioniq, qui remplace sans problème n’importe quel VT de gabarit équivalent et permet le même usage ».

La voiture idéale ?

« La Hyundai Ioniq m’a convaincu que la voiture électrique n’est plus une alternative mais la remplaçante des modèles thermiques », se réjouit David.

L’autonomie, un problème ? « Si elle reste modeste par rapport à celle des thermiques, on oublie souvent que la distance moyenne parcourue à la journée ne dépasse que rarement les 100 km », plaide-t-il. Il renverse même la situation : « Quand je décolle de chez moi tous les matin, après recharge de la batterie, je n’ai pas à me demander s’il faut que je passe à la pompe et où ! ». Il en est persuadé : « Seules les personnes qui dépassent régulièrement les 400 km dans la journée doivent encore attendre les futurs modèles, mais la plupart de nos concitoyens devraient s’ouvrir à ce type de véhicules ».

Il rappelle à ce sujet que « les infrastructures doivent se développer, offrir des solutions de recharge en ville à tous ceux qui n’ont pas de garage ou de place privative pour faire le plein des batteries la nuit », évoquant « le concept de recharge sur les bornes d’éclairage ». Véritablement convaincu, il certifie : « Quand je remplacerai ma seconde voiture, qui était auparavant ma principale, ce sera par une électrique ! ». A moins que… « Et si l’électrique était une solution temporaire pour une vingtaine d’années en attendant que la production d’hydrogène devienne réellement propre et que les véhicules H2 viennent supplanter le marché !? ». En tout cas, aujourd’hui, pour David qui conclut : « La Ioniq, c’est pour moi la voiture idéale ! ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup nos lecteurs et contributeurs David, Hugues, Jean-Philippe et Julien pour leur disponibilité et leur réactivité, ce dernier et David ayant pu nous fournir dans l’urgence quelques photos de sa voiture.

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