En lien avec son électrification, Ford a annoncé des créations d’emplois aux Etats-Unis et des suppressions de postes en Europe.

Deux continents, deux ambiances. Après des semaines de rumeurs, Ford a annoncé “une nouvelle étape pour transformer ses activités européennes”. Dans une région qu’elle qualifie de très concurrentielle et “qui fait face à d’importants vents contraires économiques et géopolitiques”, la firme à l’ovale bleu restructure ses activités afin de gagner en compétitivité.

Et pour être plus rentable, Ford va d’abord réduire ses coûts. Cela passe par une baisse des effectifs : le constructeur a confirmé la suppression de 3.800 postes sur le Vieux Continent en trois ans. Il y aura 1.000 postes en moins pour les fonctions administratives, marketing, ventes et distribution.

Les 2.800 autres concernent l’ingénierie. Ford va donc quasiment diviser par deux ses effectifs européens dédiés à la conception et au développement de nouveaux modèles. En cause ? La transition électrique de la marque, qui ne vendra que des voitures électriques chez nous dès 2030.

Pour en faire un business profitable, le constructeur va donc simplifier sa gamme. L’accent sera mis sur les SUV branchés. De plus, la firme va remettre en avant sa stratégie de véhicules globaux, avec des modèles partagés entre les continents. Ainsi, les très européennes Fiesta et Focus vont être définitivement stoppées !

Ford va se “ré-américaniser” chez nous, d’où d’ailleurs les suppressions de poste dans l’ingénierie, avec une maison mère qui reprend les commandes. Le Vieux Continent n’est toutefois pas délaissé sur le plan industriel. Ford vient d’investir deux milliards d’euros pour transformer le site de Cologne, qui s’apprête à commencer l’assemblage du SUV compact électrique sur base Volkswagen. Des investissements pour produire des électriques en Espagne ont aussi été annoncés.

Si Ford n’a pas de bonnes nouvelles pour l’emploi en Europe, l’ambiance est bien différente de l’autre côté de l’Atlantique. Le constructeur vient d’officialiser la construction d’une nouvelle usine de batteries dans le Michigan, avec l’aide du chinois CALT. Prévue pour une mise en service en 2026, cette usine fabriquera des batteries à base de lithium, fer et phosphate (LFP). Elle doit créer 2.500 emplois directs.

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