Ampere regroupe toutes les activités liées aux voitures particulières électriques de Renault. Considéré comme un constructeur, il proposera six véhicules d’ici 2030.

La “Renaulution”, le grand plan de relance de Renault imaginé par Luca de Meo, entre dans sa troisième phase, celle de la “Révolution”. Et elle porte bien son nom, car le constructeur officialise une nouvelle organisation qui va séparer les activités liées au thermique et les activités liées à l’électrique. Soit d’un côté Power, et de l’autre Ampere.

Dans un jargon très économique, Renault indique qu’Ampere est “le premier pure player électrique et software né de la disruption d’un constructeur automobile traditionnel”. C’est une entité autonome dans le groupe, qui doit être introduite en bourse au cours du second semestre 2023. Une participation capitalistiques des membres de l’Alliance est à l’étude.

Ampere est considéré comme un constructeur automobile à part entière dans le groupe. Il va développer, fabriquer, commercialiser des véhicules particuliers 100 % électriques pour la marque Renault. Six modèles seront disponibles d’ici 2030, mais ils arboreront bien le Losange. On en connaît déjà une bonne partie, avec d’abord la Mégane E-Tech, puis les futurs Scénic, R5 et R4. Deux autres modèles les rejoindront.

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Basé en France, Ampere va rassembler environ 10.000 employés (le groupe en compte plus de 100.000). Pour Ampere, Renault va miser sur le made in France, et vise une production d’un million de véhicules électriques en 2031.

Renault avait pour cela déjà créé le pole industriel ElectriCity dans le Nord de la France, qui a pour commencer une capacité de production de 400.000 véhicules. Celle-ci va donc progresser jusqu’au million. La marque a travaillé sur l’efficacité, avec la volonté de produire un véhicule en moins de 10 heures dès 2025. 80 % des fournisseurs sont situés dans un rayon de 300 km. Pour cette entité, Renault vise la neutralité carbone dès 2025.

Ampere intègre aussi les activités liées aux véhicules connectés. “Entreprise technologique”, Ampere va regrouper 3.500 ingénieurs, dont une moitié spécialisée dans le “software”, les logiciels. Renault compte lancer en 2026 son premier SDV, pour “Software-Defined-Vehicle”, un modèle archi connecté, capable d’être mis à jour tout au long de sa vie ou d’apprendre de ses utilisateurs. Cette partie intègre les partenariats déjà signés avec Google et Qualcomm.

Pour Ampere, Renault vise une marge opérationnelle de 10 % en 2030, avec un point mort dès 2025. Le groupe souligne que le gros des investissements a déjà été réalisé. Mais Renault est aussi ouvert à des investissements externes pour accélérer la R&D et le développement de l’entreprise.

En résumé, Ampere est donc un constructeur en interne qui rassemble les activités de conception et de production liées aux voitures électriques de Renault. L’idée est de mieux valoriser en Bourse cette partie du Losange, Renault ayant vu avec envie les cotations parfois folles des nouveaux acteurs de la voiture électrique, à commencer bien sûr par Tesla.