Les voitures modernes, et notamment électriques, embarquent de plus en plus un intérieur végan. Une tendance qui a des bienfaits écologiques et environnementaux multiples.
L’arrivée de voitures autour desquelles on réfléchit à l’impact environnemental a changé la donne. L’électrification est évidemment la conséquence la plus visible de ces décisions en matière de technologies.
Cependant, une autre tendance qui en découle est la disparition progressive des intérieurs en cuir. Tissus, faux cuirs végans : les constructeurs font des choix alternatifs qui permettent de conserver un niveau de qualité important. Et surtout, ces nouvelles matières permettent de réduire l’impact environnemental de l’automobile.
Le véganisme est contre toute forme de maltraitance animale. Cela inclut bien sûr l’alimentation, et plus largement le mode de vie. Habits, objets, et donc véhicule : une personne végane vivra dans un environnement dénué de cruauté animale.
Ford a été une des premières marques à sortir un véhicule à l’intérieur 100 % végan. C’était sur le Mustang Mach-E, ce qui a valu à la marque une distinction de la Peta, une des associations de défense des animaux les plus importantes au monde.
Lors du lancement de la Polestar 2, la marque avait également certifié ses intérieurs sans exploitation animale. C’est aussi le cas de la Tesla Model 3, qui utilise depuis son lancement un cuir synthétique. Chez Renault, la Zoé embarque des tissus que la marque a développés en recyclant des ceintures de sécurité et des bouteilles plastiques.
Une réduction importante des émissions polluantes
Outre la cruauté envers les bêtes, la production de cuirs et de produits issus d’animaux est aussi un important émetteur de pollution. BMW va lancer cette année des intérieurs végans après avoir fait une étude en ce sens. Le constructeur bavarois révèle qu’arrêter la production d’intérieurs en cuir réduira de 85 % les émissions polluantes provenant de cette partie des véhicules.
Un des fournisseurs les plus connus pour les matières véganes est Ultrafabrics. L’entreprise américano-japonaise produit depuis plus de 20 ans des matières remplaçant le cuir. Initialement, ses produits étaient des substituts, mais ses revêtements s’éloignent désormais de la peau animale.
« Nous n’essayons jamais de nous comparer au cuir », a déclaré Nicole Meier, directrice de la marque. « Les gens sont bien plus éduqués sur les matériaux, et nos produits d’avenir sont bien plus techniques. »
« Les clients de nos clients créent des tendances, et ils veulent offrir le meilleur et le plus récent, un matériau qui ne ressemble pas au cuir, mais qui soit cool à toucher, qui ne craque ni ne pèle, qui garde la fraicheur et absorbe la chaleur corporelle. Je pense que ces aspects techniques parlent aux gens. »
Les produits Ultrafabrics se composent à 50 % de matériaux durables ou recyclés. Son rapport d’émissions révèle que la fabrication de ses produits provoque 4,6 kilos de CO2 par mètre carré.
Le cuir garde la cote… sous conditions
D’autres constructeurs, à l’instar de Mercedes, ont décidé de continuer à produire des intérieurs cuir. Cependant, la marque allemande le fait avec un partenaire qui doit respecter un certain code éthique.
« L’entreprise exige de ses fournisseurs qu’ils respectent les Cinq Libertés du comité pour le bien-être animal en matière d’élevage », avait expliqué Mercedes. Ces Cinq Libertés, un code nommé Five Freedoms outre-Manche, est devenu une référence pour le bien-être animal.
Le cuir n’en a toutefois pas fini d’apparaître dans nos voitures, puisque des constructeurs font même le chemin inverse. C’est le cas de Polestar, qui a reconnu que le cuir ferait son retour dans l’habitacle de ses voitures.
« Nous avons revu les matériaux et les processus qui entrent dans la fabrication de la Polestar 2, en introduisant des mises à jour qui réduisent l’impact climatique et augmentent la traçabilité des matériaux », a déclaré le PDG Thomas Ingenlath.
« Nous imposons que tous les cuirs utilisés dans les produits Polestar respectent les normes les plus strictes en matière de bien-être animal et les Cinq Libertés, tout en étant entièrement traçables. Un nouveau fournisseur de cuir, Bridge of Weir, répond à nos exigences. »
Le cuir peut-il être moins polluant que les matériaux végans ?
Bridge of Weir fait partie du Scottish Leather Group, dont le directeur de la durabilité explique l’intérêt de l’industrie du cuir. « Un des arguments que l’on entend est que l’on élève des animaux pour leur peau », a déclaré Warren Bowden. « On n’élèverait pas un animal pour 1 % de sa valeur, et la peau représente environ 1 % de sa valeur totale. »
Selon le ministère de l’Agriculture américain, la peau est un produit dérivé des animaux élevés pour la viande. Défendant évidemment son corps de métier, Bowden juge qu’il ne serait « pas éthique » de ne pas utiliser leur peau.
Et de s’appuyer sur les chiffres du ministère, qui explique que s’il fallait se débarrasser de la peau des animaux élevés pour la viande, cela produirait six millions de tonnes de CO2 supplémentaires.
Grâce à son processus de sourçage des peaux au Royaume-Uni et au Danemark, le Scottish Leather Group est le producteur de cuir le moins polluant au monde. Mais malgré ce titre honorifique, son cuir émet un équivalent de 8 kilos de CO2 par mètre carré.
Face aux 4,6 kilos de CO2 par mètre carré des matériaux synthétiques, la pollution que génère le cuir est donc nettement supérieure. C’est en conséquence pour cela que les cuirs végans et autres tissus recyclés devraient continuer leur expansion à l’avenir.
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Ce cuir Végan c’est encore du marketing, alors oui c’est mieux et plus jolie qu’un intérieur tissus, mais c’est incomparable à un intérieur avec du vrai cuir plein fleur. Donc bravo Tesla pour faire croire à leur client qu’il achète de la qualité.
Le cuir est un sous-produit de l’elevage qui depuis longtemps assure un complement de revenus a l’eleveur. Qui souvent en a bien besoin…..
Le cuir vegan, en gros, c’est du petrole.
Entre un cuir reparable qui dure 20-30-40 ans en se patinant (non je n’exagere pas, regardez des allemandes des annees 80, ou meme des francaises de cette epoque la, d’ailleurs, ou de venerables anglaises qui ont parfois passe depuis longtemps la cinquantaine), et un skaï un peu evolué comme celui de ma TM3, donc le volant se perce et se craquèle au bout de 2 ans, désolé, autant que possible, j’ai deja fait mon choix, et ce n’est certainement pas le plus dans l’air du temps !
A titre personnel je ne suis pas du tout certain que le végan soit plus écolo que le cuir naturel.
Je pense entre autre qu’il serait peut-être plus judicieux de limiter les objets en plastic ce qui de fait limiterait leur recyclage en d’autres objets en plastic souvent non recyclables.
Pourquoi ne pas dire « synthétique » au lieu de « végan » ? Cela ne fonctionne pas au niveau de la définition ? C’est un choix marketing ?
Perso, côté alimentaire, je m’approche plus du végétarien (donc je mange du fromage, lait, oeufs, … sans j’espère déranger les animaux) que du végan (contraintes bien plus fortes).
A quand un intérieur végétarien ?.
Pourquoi ne pas dire « synthétique » au lieu de « végan » ? Cela ne fonctionne pas au niveau de la définition ? C’est un choix marketing ?
Perso, côté alimentaire, je m’approche plus du végétarien (donc je mange du fromage, lait, oeufs, … sans j’espère déranger les animaux) que du végan (contraintes bien plus fortes).
A quand un cuir végétarien ?
Même si au final un VE n’est jamais à 100% propre (batteries), j’adhère à tout ce qui utilise des matériaux propres, recyclables, écologiques, qui respectent la nature dont la cause animale fait partie mais de la à faire de moi un adepte du veganisme il y a un grand pas que je ne franchirai jamais, les religions c’est pas mon truc.
Tant qu’on mangera de la viande il y aura du cuir en sous-produit. Matériau noble, qui se patine admirablement avec l’âge. Quant au vegan, si c’est à base de pétrole c’est pas très smart. L’article d’AP ne nous dit rien sur le vegan. C’est fait en quoi ? En matériau non animal. C’est-à-dire ? En matériau durable ! Merci pour la documentation, bravo pour l’info.
Article intéressant et commentaires de grande qualité je trouve.
Perso le faux cuir de ma Tesla me plaît beaucoup. Tant mieux si c’est moins de CO2 et comme je ne mange pas de viande hors poulet de temps en temps alors pas de problème sur la gestion des carcasses de vaches.
Après 4 ans dans un cuir vegan, je peux dire que leur avantage principal entant que client (hormis la réduction de GES) c’est que ça ne boit pas du tout les liquides comme le cuir peut le faire (le pire étant les sièges tissus bien sûr).
Pour ce qui est de la réparation du matériau, les tissus restent meilleurs.
Parler d’intérieurs vegans dans des véhicules de luxe surpuissants et en surpoids c’est juste se moquer du monde.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester du cuir vegan, mais du simple cuir et je ferai le necessaire pour ne plus jamais en avoir dans ma voiture ou sur mon fauteuil. Un bon tissu de qualité evite d’avoir froid l’hiver et la surchauffe en été.
Pour ceux qui on peur des excédants de cuir la solution est de moins consommer de viande, bon pour l’organisme, bon pour l’eco système, bon pour tout.
La moyen de conso de viande du français 85 kg annuel, il faut diviser par 2 pour être dans un avenir durable? Il faut choisir se mentir ou agir.
Le cuir est souvant produit plus loin que ne sont produit les interieurs vegan.
Il y a très vite une difference d’émmision de CO2 sur le transport.
Le cuir dur 25ans dans la voiture et 10ans dans la poche après avoir été converti en porte monaie. La surface du cuir est reparable (oui, il faut des produits pas toujour tres naturel pour ca).
Mais l’aspet CO2 est très peut pertinant, je doute que les émmissions de CO2 due à la production des revetements de sieges soit un probleme majeur pour l’environement au niveau mondial.
Le bonus écologique et le même, l’étiquette énergetique n’en prend surement pas compte non plus. Et je doute que ceux qui veullent du vegan le font pour le CO2.
La seul chose qui me semble etre un plus pour le végane est sont poids, sur les 10m2 ca peut faire 3 à 5 kilos de moins a transporter durant la vie du vehicule.
(perso, je ne suis pas fan des interieurs végan Tesla).
En tant que consommateur, je préfère largement le cuir artificiel au vrai: il est presque aussi beau, et bien plus facile d’entretien et de nettoyage.
Par contre, en analysant les ordres de grandeur, BMW et consorts ferait mieux de commencer par éviter de proposer des monstres du genre du XM, s’ils se veulent un tant soit peu écologiquement responsables. Là c’est l’arbre qui cache les puits de pétrole!
« Les voitures modernes, et notamment électriques, embarquent de plus en plus un intérieur végan. Une tendance qui a des bienfaits écologiques et environnementaux multiples. »
Est qu’il n’est pas possible d’affirmer dans un premier temps qu »intérieur végan » est un concept marketing ? Les intérieurs en tissu sont des intérieurs végan ! « une tendance qui a des bienfaits écologiques et environnementaux multiples » ???? Est ce qu’il n’est pas possible d’affirmer que c’est peut être moins pire que le cuir mais que ce n’est pas « LA » solution ? Les matériaux proposés restent issus de la filière de production pétrochimique !
Témoignage :
Je ne disserterai pas du bien fondé d’un « cuir » vegan vis-à-vis de ses atouts écologiques présupposés ou non. Mais de son simple usage après 20 ans de cuir « Premium ».
Je préfère les matières naturelles et j’ai toujours apprécié (et eu) des intérieurs cuir, mais force est de reconnaître que ce revêtement (qui n’est pas du skaï) est très pratique, confortable et résistant (on connaît l’histoire du volant, quelques exemplaires défectueux d’une série).
– Pratique : cela ne se salit pas, voir vidéo sur YouTube avec bouteille de vin renversée sur un cuir vegan blanc et nettoyé d’un simple coup de chiffon. Je n’utilise plus les produits Meguiar’s (post non sponsorisé), un tout petit peu d’eau et une microfibre et c’est nickel. Fini les nettoyages en profondeur puis les applications de cires nourrissantes pour éviter les craquelures.
– Confortable : car le ressenti est moins froid que le cuir et le touché est agréable.
– Résistant : pas d’affaissement/craquelure/usure constatés pour une même période d’usage que le cuir. Pas de griffures sur le volant ou d’autres parties.
Donc je ne sais pas si cela va sauver les ruminants (je vais chez mon boucher acheter ma cote de bœuf avec un intérieur vegan…) mais c’est une matière agréable et facile à vivre.
Ok, pour une Bentley, un cuir à son sens, mais une matière moderne dans un véhicule moderne, hautement technologiques, c’est une très bonne chose.
l’idéal : un revêtement sans cuir, sans gluten, sans perturbateur endocrinien, neutre en CO², fabriqué dans un pays sous régime démocratique, dont la main d’oeuvre est à parité egale homme/femme, vivant de préférence dans des quartiers prônant la mixité sociale, et se déplaçant jusqu’à l’usine à pied ou en vélo. La présence de jardins ouvriers dédiés à la culture bio serait un plus, mais je ne veux pas être trop exigeant non plus.
Il y avait récemment ici même un article sur des TMS dont la garniture du volant en « cuir vegan » partait en miettes au bout de quelques mois d’utilisation. Pas très durable ni qualitatif ni surtout écolo. Et indigne d’un véhicule qui se veut haut de gamme.
« Et de s’appuyer sur les chiffres du ministère, qui explique que s’il fallait se débarrasser de la peau des animaux élevés pour la viande, cela produirait six millions de tonnes de CO2 supplémentaires. »
Erreur de raisonnement : les vaches étant élevées pour le lait puis leur viande, ça ne rejetterait pas plus de carbone de jeter leur peau. Mais ça n’utiliserait pas totalement toutes les ressources en céréales, en eau qui ont été consacrées pour l’élevage. Donc utiliser toutes les ressources oui c’est mieux, mais ce qui aiderait vraiment la planète c’est que tout le monde soit végétarien :)
Si les sièges d’une voiture consomment 10m2 de cuir ou de cuir Végan, la gain en CO2 en passant du cuir au cuir végan serait donc de (8-4,6)x10 = 34 kg de CO2.
Autant dire zéro.
Ordres de grandeur :
la construction d’une voiture (hors batterie) émet env 5 000 kg de CO2
la cosntruction d’une batterie de 50 kWh émet env 4 000 kg de CO2
un VT qui parcourt 20 000 km émet 5 000 kg de CO2
le chauffage gaz annuel 20 000 kWh d’une maison émet 5 000 kg de CO2 / an
un A/R France-Thailande à 4 pers. pour passer 1 semaine de vacances émet 30 000 kg de CO2
la construction d’une maison de 200 m2 émet 100 000 kg de CO2
Alors 34 kg pour les sièges …
« Les produits Ultrafabrics se composent à 50 % de matériaux durables ou recyclés »… Hmm, et les autres 50% ?
Faut être fier de recycler des bouteilles en plastique au point d’abolir le naturel ?
Le cuir est indiscutablement durable, et naturellement recyclé.
Bref, un article qui ne se pose absolument aucune question. Affligeant !
Il y a un revêtement automobile que l’on trouve sur les ultra sportives depuis longtemps, luxueux mais utilisé car le conducteur ne glisse pas comme sur le cuir et pourtant entièrement vegan: l’alcantara est un matériau totalement synthétique
Comparer uniquement le coût en CO2 entre le cuir et le synthétique n’a pas vraiment de sens. comme dit dans l’article, le cuir vient d’animaux destinés à l’alimentation. Ce serait donc une source de pollution supplémentaire de ne pas utiliser le cuir et de le détruire.
De toute façon, on sait très bien que les arguments des constructeurs pour mettre en avant le synthétique, c’est du bullshit ! Le cuir coûte tout simplement plus cher donc en mettant du synthétique au prix du cuir (ben oui, c’est du cuir Vegan LOL), les constructeurs font du bénéf
« Cuir vegan »
On appelait ça du skaï, ça reste dérivé du pétrole. Là ça fait juste espérer que c’est végétal… Les joies du marketing.
Je n’apprécies pas du tout ces mouvements anti….
Dans la vie, si l’on mange et l’on boit de tout un peu et sans excès, il n’y a aucun problème pour la santé comme pour la planète. Ce sont les excès qui sont néfastes et pour revenir à la voiture, personnellement, c’est la qualité de fabrication, le poids et le SCx qui doivent être améliorés sur beaucoup de marques tant en hybride qu’en électrique!!!!
Oui, l’intention est louable, mais il faudrait aussi que ceux qui achètent ces intérieurs ne mangent plus de viande. Sinon que fera-t-on des peaux des carcasses. Du pur marketing, comme si l’automobile était l’industrie incitant à faire de l’élevage intensif. L’Homme est de base omnivore, il a besoin de vitamine B12 très concentrée dans la viande, et ce n’est pas demain qu’il changera de régime. Alors, couverture du siège du VE ou autonomie, le choix sera vite fait.