Associé à cinq autres grandes entreprises françaises, Renault a présenté le concept H1st Vision, un concentré des technologies à venir sur les voitures électriques.

C’est au salon Viva Technology, qui a lieu à Paris du 14 au 17 juin, que Renault expose ce concept-car. Ou plutôt la “Software République”, l’assemblage de six entreprises françaises. En plus du groupe Renault, il y a Atos, Dassault Systèmes, Orange, STMicroelectronics et Thales. Ces entreprises se sont rassemblées pour “créer un écosystème européen de mobilité durable, souveraine et sûre”.

Elles ont donc oeuvré ensemble pour imaginer ce concept H1st Vision, pour Human First Vision, qui réunit une vingtaine d’innovations, avec une ligne directrice : prendre soin du conducteur, de ses passagers et des autres usagers de la route. La Software République est toutefois partie d’une base existante, le concept-car Scénic, un peu redessiné pour l’occasion.

Evidemment, la mobilité du futur est électrique. Ce démonstrateur est ainsi l’occasion pour Renault de mettre en avant sa technologie V2G qui permet la recharge bidirectionnelle, associée à une nouvelle borne Mobilize PowerBox. Une gestion dynamique de la recharge doit permettre de réduire les factures d’électricité. Ces systèmes seront inaugurés en série dès 2024 par la nouvelle R5.

À lire aussi Renault R5 électrique : comment la recharge bidirectionnelle va vous faire économiser de l’argent

D’ailleurs, côté recharge, autre innovation pouvant intéresser les conducteurs de véhicules électriques : des services de recharge que l’on peut réserver à distance depuis la voiture et que l’on peut aussi payer depuis la voiture, sans passer par la borne.

ST Microelectronics a apporté de son côté des composants de puissance en carbure de silicium, utilisés dans les systèmes d’alimentation critiques qui équipent les véhicules électriques, à savoir les onduleurs de traction, les chargeurs embarqués et l’étage de conversion continu/continu. Par rapport à des composants traditionnels en silicium, ces composants permettent d’améliorer l’autonomie ou du réduire la taille de la batterie et de réduire le temps de recharge, grâce à baisse de 50 % des pertes d’énergie.

La batterie a aussi une durée de vie allongée. Le concept fait d’ailleurs le plein de capteurs qui évaluent en temps réel le fonctionnement et l’état d’usure des éléments clés de la voitures. On a ainsi un bilan de santé complet du véhicule. Ce qui permet de mieux l’entretenir et peut rassurer un futur acheteur sur le marché de l’occasion.

Grâce aux technologies de Thales, l’accès à bord devient simple. Pas de clé, ni même de smartphone : il y a des caméras qui reconnaissent à distance le conducteur (d’abord par sa posture, puis son visage). Un avatar apparait alors sur la vitre arrière, pour demander si on veut monter à bord. Une fois à l’intérieur, le siège s’adapte automatique à la morphologie de la personne.

La voiture veille même à la santé du conducteur : des capteurs sur le volant et dans la ceinture de sécurité surveillent son rythme cardiaque ou son rythme respiratoire ! Une caméra peut détecter un conducteur agacé. La voiture proposera alors un exercice de respiration pour l’aider à se détendre.

Plusieurs éléments concernent la sécurité sur la route. Grâce aux statistiques d’accident, le véhicule alerte si on arrive dans une zone à risque. La technologie V2X permet d’être informé de la présence d’un véhicule à l’arrêt sur le trajet. Pour être mieux prévenu d’un danger, le conducteur reçoit des alertes sonores plus ciblées, grâce à des haut-parleurs dans son appuie-tête.

Ces derniers éléments sont toutefois moins inédits dans l’industrie automobile, mais encore absents chez Renault, qui montre ainsi qu’il veut vite refaire son retard en matière de “voiture-logicielle”.