Sixt ne louera bientôt plus de Tesla. Si le loueur compte toujours électrifier sa flotte de 70 à 90 % d’ici 2030, les modèles fabriqués par l’entreprise d’Elon Musk lui posent un problème majeur : celui de la valeur résiduelle.
Sixt ne proposera plus de Tesla à la location
Créé en 1912 par Martin Sixt à Munich, avec seulement sept voitures proposées à la location, Sixt est désormais un mastodonte mondial. Soucieuse d’électrifier sa flotte au fil des années, l’entreprise allemande a pourtant décidé de faire marche arrière sur les modèles Tesla. Un message officiel a été envoyé à ce sujet aux clients de la marque. On peut lire ceci : « nous souhaitons vous informer que nous n’acquérons actuellement plus de véhicules Tesla. En outre, nous réduisons actuellement le nombre de véhicules Tesla dans notre flotte de voitures de location ».
À lire aussi Voitures électriques : les loueurs accélèrent !Sixt n’est pas spécialement mécontent de Tesla, le problème ne vient pas de là. C’est plutôt la question de la valeur de revente qui joue un rôle dans cette décision. Le loueur pointe du doigt les voitures électriques. Un problème qui touche par ailleurs Tesla plus que d’autres marques. Habituellement, les sociétés de location revendent leurs véhicules au fabricant « dans le cadre d’un accord de rachat ». Il se trouve qu’aucun accord n’avait été conclu avec la marque américaine. Sans parler de la stratégie de fluctuation des prix exercée par Tesla.
Des coûts de réparation trop élevés ?
Pour le loueur, il est donc très difficile de réaliser des prévisions précises de la valeur résiduelle des modèles Tesla. À ce jour, les voitures électriques représentent environ 6 % de la flotte de Sixt. Nous ne savons pas exactement combien il y a de Tesla sur l’ensemble de ces véhicules. Selon le PDG de Hertz, Stephen Scherr, la baisses des prix de Tesla « n’est pas le seul élément qui nous pousse à stopper notre collaboration avec la marque ». Il mentionne « des coûts de réparation plus élevés que prévu sur les voitures électriques et notamment chez Tesla ».
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Bonjour à tous
J’ai une petite expérience : Tesla m’a changé un câble de gestion de charge.
La main d’oeuvre est chère, 130 € de l’heure, mais le câble était vraiment pas cher, 25 €.
Je suis sûr que l’équivalent chez renault ou peugeot aurait coûté 100 ou 150 €.
(mais je n’ai rien payé, la réparation a été prise en garantie)
C’est simplement parce que Tesla n’est plus assez exclusive et rare pour qu’elle soit traitée différemment des autres marques, par les prestataires de services.
C’est un fait classique dans le développement de tout marché de ce type : si le produit est innovant et réclamé, ce qui est le cas de la voiture électrique en location, le meilleur offreur technologique prend la main pendant un certain temps.
L’exemple de l’iPhone, un exemple récent, est symptomatique de ce qui s’est passé pour les smartphones.
Au début, l’atout “découverte” l’emporte sur le reste, mais, au bout que quelques années, ce qui était exceptionnel est devenu banal et, c’est cruel mais logique, à la phase d’adulation succède la condamnation des défauts, techniques ou économiques de ce qui était la référence. (Qui pourtant n’a pas changé)
Le temps de la négociation au point de détail est alors venu !
C’est une bonne nouvelle pour les électriques, car elles vont se banaliser dans l’offre des loueurs. Pour Tesla, c’est simplement le signal qu’il va falloir se comporter en constructeur “normal”, ou trouver une alternative.
L’explication des coûts de reparation me semble fumeuse. C’est plutot qu’au vu du prix des voitures, les societes de location s’en sortent avec un modele tres particulier. Pour fonctionner elles donnent envie aux clients avec des vehicules dernier cri voire de luxe (derniere campagne de sixt avec une bmw ultra haut de gamme et le slogan « roulez avec la voiture du patron »). Mais faut les payer ces vehicules. Ca coûte cher. Donc dans leur modele economique il faut forcement tirer un bon prix des vehicules avant qu’il perdent trop de valeur. Ils achetent donc les voitures, les louent pendant 3-4 ans et les revendent ensuite avant que le vehicule perde trop de valeur. Leur modele economique est donc dependant de la revente des voitures au terme de leur cycle de location. C’est la valeur residuelle des voitures à la revente qui constitue une bonne part de leur chiffre et qui est essentiel dans leur modele economique. Avec les Tesla ils trouvent qu’ils ne recuperent pas assez à la revente en raison de la fluctuation incessante des prix. Sans compter l’absence d’accord de rachat. C’est donc une question purement mercantile rien d’autre.
Non, c’est une blague, rassurez-moi…
Un loueur qui négocie des contrats d’achat en volume sans se soucier de la rentabilité, vraiment ?
Je ne percevais pas SIXT comme une TPE qui viendrait tout juste de s’improviser loueur de véhicule.
Alors je ne comprends pas.
Beaucoup de naïveté dans les commentaires. Derrière les prétextes farfelus du loueur allemand, il y a simplement la volonté d’acheter un peu moins cher made in China.
Merci à cet article, je ne louerai plus jamais chez Sixt, entreprise non citoyenne et qui ne l’assume pas.
Sûrement pour les mêmes raisons que Hertz. Il y a certes les surcoûts des réparations, mais surtout la valeur résiduelle des voitures, après 2-3 ans de service chez les loueurs. Il ne faut pas oublier que cette valeur est tenue compte dans les prix de la location. Sans compter les assurances qui doivent douiller pour le budget retouche carrosserie sur ces voitures. Bref, la rentabilité ne doit pas être satisfaisante, voilà tout.
Les coûts de réparation ? La bonne blague !!!
Je peux donc louer une TM3 chez Sixt, l’érafler de tous les côtés et c’est Sixt qui paie ?
Ce serait une bonne nouvelle pour les clients…
Soit elles coûtent plus cher à assurer, ce qui peut s’entendre, mais qui est prévisible; soit elles ont plus d’accidents parce qu’il y a une sur-représentation de clients occasionnels qui en louent une pour faire le grand-prix des feux rouges et c’est le temps d’immobilisation qui pose un problème ensuite quand il y a des réparations.
Même la valeur résiduelle ne me paraît pas être un gros argument : s’il n’y avait pas de rachat prévu contractuellement, rien ne les empêches de prolonger la période de location pour compenser cette valeur résiduelle amoindrie.
Je penche effectivement plus pour une histoire de contrat plus ou moins favorable avec un autre constructeur, il suffira de voir quelles voitures entrent dans le parc ensuite.
Historiquement, en achetant les voitures par milliers, les loueurs les revendaient après 6 mois et/ou 10’000 km au prix qu’ils les avaient achetées, on peut alors aisément supposer que Tesla n’est pas entré dans ce jeux en refusant de pratiquer un prix de gros.
On ajoute les intérêts nationaux et/ou une entente d’actionnaire, voire un intérêt commun avec le constructeur choisi et on comprendra mieux le nouveau choix.
Est-ce qu’une autorité allemande aurait pesé sur Sixt pour qu’ils achètent la gamme VW ID plutôt que celle de Tesla ? Sachant que VW stoppe régulièrement la production et que les plans de licenciement se succèdent dans les usine à ID, je ne serais pas trop surpris de voir arriver des VW chez Sixt.
Sixt, société allemande. Comme TUV qui annonce dernière place de fiabilité Tesla au CT avec des allemandes au top.
Pendant ce temps là Consumer Reports aux USA met les allemandes aux dernières places et Tesla loin devant. Et ADAC aussi de contredire TUV.
Après ça on peut imaginer pas mal de choses sur les raisons de Sixt. A lier avec un léger chauvinisme allemand et des Tesla remplacées par des VE allemands ou les positions de Musk qui déplaisent?
Probablement pas de liens intrinsèques avec la voiture elle même selon moi.
On rejoint le sujet de l’Ukraine, le cout des réparations et voir de l’accidentologie. Une voiture plus large que la moyenne n’est elle pas plus à risque d’accrochage sur les routes EU ? idem pour le 0 à 100.
Les possesseurs de Tesla le seront rapidement via leur assurance.
Tient on me disait menteur sur ce site sur le cout des réparations avec une Tesla. Un article qui me donne raison.
Après Hertz, c’est au tour de Sixt de se plaindre de la valeur résiduelle des tesla sur le long terme. Dans les deux cas, c’est pour une prise de risque qui est différente pour chaque entreprise.
le problème c’est que les autres marques ont emboîté le pas de cette baisse à géométrie variable.
Cette valeur résiduelle de revente ne permet pas de rassurer les acheteurs de futur Ve.
Les couts de réparations plus élevés c’est par rapport aux prix des pièces Tesla ?
Les VE ont normalement moins d’entretient donc ils devraient s’y retrouver ?
Bref, la réalité, c’est que BYD a du faire une offre sur laquelle Tesla n’a pas voulu répondre …tout le reste étant du bla bla, car les conditions et la non reprise par Tesla, Sixt le savait parfaitement, lors de la signature du contrat, mais par contre, le fait de clamer haut et fort qu’il proposait des Tesla à la location, cela ne les a pas gêné de le mettre en exergue …