Une équipe d’étudiants de l’université d’Eindhoven aux Pays-Bas a conçu la première voiture électrique « circulaire ». Construite à base de matériaux biosourcés[1], elle sera entièrement recyclable. Prévue pour être homologuée et immatriculée elle fera cet été un tour d’Europe au cours duquel elle sera présentée dans plusieurs villes pour promouvoir l’économie circulaire.
Les ressources terrestres sont limitées. A l’inverse de l’économie linéaire qui consiste à extraire de nouvelles matières premières, les transformer en produits, les consommer puis les jeter, l’économie circulaire vise à réutiliser les matériaux en fin de vie pour en faire de nouvelles ressources. C’est pourquoi l’économie circulaire est fondée sur un système de boucle.
Les étudiants de l’université technique d’Eindhoven veulent démontrer que la conception « circulaire » de produits complexes comme une automobile n’est pas une vision d’avenir mais est tout-à-fait possible dès aujourd’hui. Leur voiture qu’ils ont baptisée Noah (Noé en français) est entièrement réalisée avec des matériaux recyclables. Pour diminuer leur poids les véhicules électriques sont souvent fabriqués avec de l’aluminium ou des fibres de carbone. Mais la production de ces matériaux est coûteuse, très énergivore et fort émettrice de CO2. C’est pourquoi le châssis, la carrosserie et l’intérieur de Noah sont réalisés en structures de nids d‘abeille avec des biopolymères à base de betterave et de lin. Ces biocomposites seraient aussi résistants que le polyester armé de fibres de verre. Une telle conception permet de réduire drastiquement l’énergie grise consommée lors de la fabrication et par conséquent les émissions de CO2 qui y sont liées. Selon les étudiants eidhovenois, Noah sera la voiture la plus « durable » au monde. Rechargée avec de l’électricité renouvelable l’empreinte carbone sur son cycle de vie devrait être minime.
Il s’agit d’une biplace qui ne pèsera que 350 kilos (sans passagers). Grâce à ce poids plume les 2 moteurs électriques de 15 kW lui permettront quand même d‘atteindre les 100 km/h. Elle sera alimentée par 6 batteries Li-ion de 48 V, modulaires et amovibles. Chaque module à une capacité de 1,9 kWh et un poids de 10,8 kg. Ils sont équipés d’une poignée ce qui permet de les retirer facilement de la voiture et de les transporter à la main pour les charger par exemple dans un appartement.
Chacun des 6 accus pourra être branché sur une prise domestique différente pour réduire le temps total de charge : en moins d’une heure les 6 modules pourraient ainsi être rechargés. Une autre possibilité est d’en remplacer certains par d’autres déjà chargés ce qui permet également un gain de temps. « Nous avons choisi des batteries lithium-ion parce qu’à l’heure actuelle c’est la technologie qui permet le meilleur recyclage, environ 95 % de la batterie peut être recyclée en matériaux permettant de fabriquer de nouvelles batteries» nous confie Cas Vestappen porte-parole de l’équipe. « Lorsque des technologies plus durables apparaitront dans le futur, le fait que ces batteries soient facilement amovibles permettra de les remplacer ». Au total, la capacité des batteries est de 11,4 kWh. Grâce au faible poids du véhicule, l’autonomie annoncée serait de 240 km.
Une « vrai » voiture, connectée
Noah sera une voiture « connectée », c’est-à-dire qu’elle pourra être ouverte avec un smartphone qui reconnaîtra l’utilisateur et installera automatiquement ses préférences en matière de réglages. Le véhicule sera donc parfaitement adapté à l’autopartage, une solution que l’équipe d‘Eindhoven considère comme un choix incontournable pour la mobilité de demain.
Pour que Noah soit une « vraie » voiture, elle sera homologuée et immatriculée. Cette procédure permettra notamment de vérifier et tester sa conformité à toutes les normes de sécurité avant de l’autoriser à prendre la route. Afin d’éviter tout problème en cours d’homologation, le ministère néerlandais des transports a participé à la phase de conception.
Lors d’un tour d’Europe programmé pour cet été, Noah sera présentée dans différentes villes en vue de promouvoir l’économie circulaire, notamment auprès des constructeurs automobiles. « Nous passerons certainement par la Belgique et la France » nous dit Cas Verstappen. « Le parcours définitif n’est pas encore établi car nous sommes encore à la recherche de partenaires pour organiser ces différents événements ». A bon entendeur …
[1] Les matériaux biosourcés sont produits à partir de matières premières renouvelables issues de la biomasse.
Pour les outils pour réparer voiture moi-même, j’ai 2 suggestions
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bonjour
j’aimerai contacter l’équipe qui a pondu cette voiture et en fonction des réponses posée , l’inviter a passer par les hautes alpes pour son tour de l’Europe. Qui a les coordonnées?
merci
Tout est inter-relié et interdépendant ! Comme chacun des éléments qui nous compose est issu de notre nourriture et de celle de notre mère à notre conception. TOUT de ce que l’on conçoit pour le bien optimal du vivant, de la propreté de la planète compte. ____Je me suis fait cette réflexion au sujet de Stephen Hawking, trop tourné vers les étoiles et plus assez les intentions créatrices sur Terre… Ne serais-ce pas la raison pour laquelle son corps inné ne lui répond plus si bien ? ____De mon expérience d’auto-guérison réussi en aimant l’humus et en le brassant…, si ! ____J’ai même ainsi, trouvé la solution pour attraper les souris vivantes, chez moi, à l’aide d’un bocal à confiture couché au couvercle cerclé entrouvert avec une pince à linge pas stable. Mais, il semble que l’on s’écarte du SUE-JET !
Bonjour Mr Deboyser,
merci de nous relater cette initiative fort intéressante… on peut donc inclure l’économie circulaire dans l’éco2nomie et dans son fameux cercle vertueux ! dont la définition est d’améliorer le système dans son entier ! à suivre. On passe du jetable au réutilisable et au recyclable… comme disait Robert de Niro à Ben Stiller dans le drôlissime « mon beau père et moi » dans le fait de ne pas sortir du cercle de confiance familiale…! le moteur thermique = du jetable… dans l’atmosphère à l’utilisation ?! soit chaleur, nox, co2, azote… particules fines… la planète terre ne peut pas être elle jetable puisqu’il n’y en a qu’un seule et unique ! et qui forme un cercle puisqu’elle est ronde, circulaire et qu’elle tourne… en rond, en cercles… sur elle-même… autour du soleil qui est rond aussi… et qui tourne lui aussi.
Voilà sûrement un des concepts les plus intéressants vus ces derniers mois, sur lequel tout à été conçu pour être le plus écologique possible, tout en étant assez polyvalent.
Lorsqu’elle passera en Belgique, je tâcherai d’aller la voir, si c’est possible pour le public.
Quant aux crash tests, je ne me fais pas trop de soucis, vu qu’elle entre dans la catégorie des vraies voitures et que sa conception a été suivie par le ministère néerlandais compétant. Bon, ce ne sera pas du niveau de nos autos habituelles mais ce sera toujours mieux qu’un vélo, qu’une moto ou même qu’un quadricycle.
Soit ils sont très forts et en plus l’adminstration néérlandaise est moins « parapluie-iste » que la française, soit c’est une fois de plus du buzz. Ils vont en construire combien de protos pour les crash-rester?
Recharger à la maison dans son appart…. Sans blague! Il faut quand même se trimballer 65kg de batteries. Faut emporter un « diable » costaud. L’immeuble a intérêt à être équipé d’un ascenseur.
Et la recharge en 1 heure, c’est au moins 12kW, pas vraiment un abonnement d’appartement ordinaire. Brancher sur « plusieurs prises différentes ». Alors là les gens vont tout faire sauter. Il est courant que « différentes prises » soient reliées en parallèle sur le même fusible/disjoncteur.
Un petit rappel quant à la recyclabilité. En 1910 les automobiles à essence faites de ferraille, de bois et de cuir, étaient recyclables à pratiquement 100%. Que de progrès accomplis depuis!
En tout cas bon courage les jeunes. Surtout pour faire adopter ces idées à une industrie automobile qui verra sûrement « d’un très bon œil » le concept de véhicule à durée de vie infinie. Va falloir réinventer (ou jeter) l’Argus!
48 v, ça me rappelle la valeo de 15 kWh et 100 km d autonomie, les etudiants hollandais font bcp mieux que valeo en annonçant 250 km d’autonomie
Très bonne initiative, en quelques semaines ce sont plusieurs projets de voitures légères qui apparaissent. Certainement une voie avec de l’avenir pour l’urbain et le périurbain
Pour ce genre de véhicule, oui, je suis preneur, même si un peu limite en vitesse de pointe. Enfin du raisonnable et sérieux pour les trajets courants !
Plus…, bientôt l’énergie à PROPRE-FUSION ?
https://futurism.com/mini-reactors-could-make-affordable-fusion-power-a-reality-by-2030/
Intéressant le système de batteries amovibles et que l’utilisateur gère.
Mais c’est sans doute plus viable dans le cas d’une propriété unique que d’auto-partage,
qui pourra favoriser « l’emprunt » d’un module ou deux.
Par contre côté structure, atteindre la solidité d’un polyester-fibre avec des composants
recyclables et moins polluants est très bient, mais cela n’est pas comparable à la résistance
structurelle du métal. La sécurité passive en cas d’accident avec une voiture standard risque
d’être désastreuse.
Tricycle 100 km/h parfait.
Dommage avec 15 kW et 350 kg elle n’est pas assez lourde et puissante pour être autorisée sur les autoroutes et routes pour automobile.
A quand une modification de la réglementation pour lui permettre d’y aller – on ne va quand même pas l’alourdir.