Nissan donne sa vision de la supercar 100 % électrique. Ce concept, doté d’une batterie solide, annonce une puissance de 1000 kW.

Nissan est venu au salon de Tokyo avec cinq concepts de véhicules électriques. Quatre avaient été dévoilés au cours du mois d’octobre, le dernier a attendu l’ouverture du salon pour se montrer. Une sorte de bouquet final, car c’est le plus explosif ! L’Hyper Force est en effet une supercar électrique de 1000 kW. Soit 1341 ch !

Nissan n’en dit pas beaucoup plus sur la technique, il y a au moins deux moteurs, un sur chaque essieu, car le véhicule profite de la transmission intégrale e-Force. Quitte à imaginer un engin futuriste, autant se faire plaisir en annonçant aussi une batterie solide, une technologie qui n’est pas encore au point, mais sur laquelle le constructeur travaille activement, espérant réussir à produire ce type de batterie en série en 2028. A autonomie équivalente, ces batteries sont promises plus légères, ce qui est un atout pour une sportive. Pour réduire sa masse, l’Hyper Force profite par ailleurs d’une carrosserie en carbone.

Le look ne fait pas dans la finesse. Il mélange des traits anguleux à quelques courbes. Evidemment, même si la marque ne fait jamais référence à la GT-R, le look de l’Hyper Force s’en inspire, notamment au niveau de l’arrière avec les feux ronds. Le vitrage dans la continuité du pare-brise est aussi repris à la GT-R.

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L’aéro a été travaillée avec l’écurie de compétition Nismo. Outre l’imposant aileron et le large diffuseur, on peut mettre en avant la structure à deux niveaux sous le capot, qui offre à la fois un appui important et des performances de refroidissement élevés. Les ailettes sur les côtés se rétractent. Les roues sont en carbone forgé, avec un dessin optimisé pour refroidir les freins.

L’habitacle est futuriste, avec aussi une ambiance jeu vidéo. Le volant de type compétition est entouré d’écrans, qui se prolongent sous forme de dalles sur la planche de bord. Il y a deux modes de conduite, R en roulage course, et GT en roulage grand tourisme. L’interface utilisateur change de couleur et d’affichage en fonction du mode choisi.

Ainsi, en mode R, l’habitacle vire au rouge, et l’interface est centrée autour du conducteur pour favoriser sa concentration. Les quatre écrans satellites s’avancent autour du volant. Ils affichent le niveau d’adhérence, la pression et la température des pneus, la température des disques de frein, la répartition de la puissance et d’autres informations importantes en course.

En mode GT, l’habitacle s’illumine en bleu et les écrans entourant le volant s’éloignent. La présentation devient plus simple et l’interface met en avant les fonction de confort (clim, audio…). Le véhicule ose même une conduite assistée avec l’usage d’un Lidar. La suspension et les barres stabilisatrices peuvent être facilement réglées via l’écran pendant la conduite. Le conducteur et le passager sont dans des sièges en fibre de carbone.

Forcément, on se pose maintenant la question d’une suite en série, alors que l’actuelle GT-R a déjà plus de 15 ans et que l’on guette depuis quelques années l’arrivée d’une remplaçante électrifiée. Nissan osera-t-il la GT-R 100 % électrique ?

Photos de notre journaliste Soufyane Benhammouda