
« Mercedes-Benz s’efforce de développer, sur son segment de marché, des produits particulièrement compatibles avec les impératifs environnementaux ». C’est par cet engagement solennel qui pourrait s’apparenter à du greenwashing, que le constructeur de Stuttgart introduit le rapport consacré à l’impact sur l’environnement de l’EQC, son premier SUV électrique.
Commercialisé depuis juillet 2019, l’EQC vient de passer sous la loupe d’un « bilan environnemental à 360° » explique Mercedes en ajoutant que son objectif est de proposer d’ici 20 ans un catalogue de voitures neuves neutres en carbone.
Un tel bilan est établi en considérant les impacts du véhicule sur l’ensemble de son « cycle de vie », depuis l’extraction des matières premières jusqu’au recyclage, en passant par la fabrication des différents composants de la voiture (y compris la batterie), ainsi que son assemblage et son utilisation pendant toute sa durée de vie, au cours de laquelle elle parcourra 200.000 km, selon l’estimation faite pour l’EQC. L’exercice a été vérifié et validé par le TUV, le plus important organisme indépendant de certification en Allemagne, précise Mercedes.
Empreinte carbone
Une partie importante du rapport est consacrée aux émissions de CO2 pendant ce cycle de vie. Il apparaît que pour l’EQC, 51 % des émissions interviennent pendant l’étape de la fabrication. Mercedes reconnait que la production des cellules est « intensive en énergie ». Actuellement 16,4 tonnes de CO2 sont émises pour la fabrication de l’EQC.
Pour réduire cet impact le constructeur prévoit d’alimenter l’usine de Brême où est assemblée l’EQC et celle de Kamenz, en Saxe, où son fabriquées les batteries, par de l’électricité verte produite par les parcs éoliens du nord de l’Allemagne. Le constructeur affirme être le plus important client industriel de ces parcs et déclare poursuivre un objectif de neutralité carbone pour toutes ses usines d‘ici 2022. Il incitera aussi ses sous-traitants et les équipementiers qui lui fournissent des composants, à faire de même.
Pendant l’utilisation de la voiture au cours de sa durée de vie, la provenance de l’électricité utilisée pour recharger la voiture jouera un grand rôle sur les émissions de carbone. Si l’on fait l’hypothèse que la voiture est alimentée par le « mix électrique européen », 16 tonnes de CO2 supplémentaires seront émises tout au long des 200.000 km parcourus. Soit, au total 32,4 tonnes.
Toutefois, si le propriétaire de l’EQC prend le soin d’alimenter sa batterie avec de l’électricité verte, produite par exemple par une installation solaire, seulement 0,7 tonne supplémentaire de CO2 sera émise au cours de la durée de vie, soit 17,1 tonnes au total, sur l’ensemble du cycle de vie. « En utilisant une énergie propre pour recharger les batteries, l’empreinte carbone de l’EQC peut être pratiquement divisée par deux », commente Mercedes qui précise qu’alors cette empreinte sera 70% inférieure à celle d’un véhicule à moteur thermique d’une gamme similaire.
Utilisation des ressources
Le bilan environnemental de l’EQC s’est aussi intéressé à l’utilisation des ressources pour sa fabrication. A vide, ce SUV pèse 2.420 kilos. L’acier représente 39% du poids, les alliages légers 23% et les plastiques 10%. Un des projets du groupe est de réduire significativement l’utilisation de ressources primaires et les impacts environnementaux des matériaux utilisés. Mercedes cite un objectif de réduction de 40% des ressources primaires utilisées pour la fabrication du groupe motopropulseur et de la batterie.
Pour y arriver, l’utilisation de matériaux économes en ressources tels que les plastiques recyclés et les matières premières renouvelables sera privilégiée. À titre d’exemple, les tissus utilisés pour l’EQC sont entièrement fabriqués à partir de bouteilles en plastique. D’autres plastiques recyclés sont utilisés pour le revêtement du logement de la roue de secours, par exemple, ou pour le plancher du compartiment moteur. Des matières premières renouvelables telles que le chanvre, le kénaf, la laine et le papier sont également employés. Le plancher du coffre est par exemple constitué d’un nid d’abeille en papier. Mercedes explique que dans l’EQC, une centaine de composants, ainsi que de petites pièces telles que des boutons-poussoirs, des écrous en plastique et des fixations de câbles d’un poids total de 55 kilos sont constitués de matériaux respectueux des ressources. Au final, le constructeur déclare que 85 % des matériaux utilisés dans l’EQC sont recyclables et 95 % réutilisables.
Seconde vie et recyclage des batteries
En ce qui concerne la batterie lithium-ion, Mercedes privilégie son utilisation en seconde vie dans des applications de stockage stationnaire d‘électricité. Le groupe s’est impliqué dans plusieurs projets pilotes visant à expérimenter cette solution. Il participe aussi à des recherches visant à améliorer les technologies de recyclage des batteries et en particulier des métaux stratégiques qu’elles contiennent, comme le lithium, le nickel et le cobalt. Comme on le sait, plusieurs usines de recyclage des batteries sont déjà opérationnelles en Europe.

et le bilan économique ???
dans 20 ans :) :) :) qu’ils s’occupe deja d’aujourd’hui. y a l’option boule de cristal sur la EQ :)
Une voiture essence type Golf qui consomme 5 litres / 100 km aussi un bilan CO2 global sur 200 000 km autour de 30 – 35 tonnes.
Le gars qui achète une EQC en Allemagne pollue donc autant qu’avec une golf essence : il devrait avoir le même malus. C’est un pollueur.
Remarquez qu’une grosse voiture avec 100 kWh de batterie a aussi en Allemagne un bilan pas terrible autour de 30 tonnes de CO2 sur 200000 km. Par exemple la Tesla S.
Mais le bobo n’écoute pas. Il veut sa grosse voiture qui va vite et qui jette. Et il veut aussi s’acheter une bonne conscience environnementale.
Donc c’est interdit de lui dire qu’il a tout faux. C’est interdit de lui dire qu’il faut utiliser le train électrique, surtout pas l’avion, minimiser ses déplacements, co-voiturer, avoir une petite voiture qui va doucement avec peu de batterie que l’on recharge souvent.
C’est comme les élites qui se rendent aux congrès mondiaux sur le CO2 pour réfléchir comment l’humanité va passer ses émissions CO2 de 5 tonnes à 2 tonnes par an.
Ils y vont chacun en jet privé individuel. Emissions CO2 de chaque participant sur le congrès de 3 jours : A/R 20 000 km x 25 kg CO2/km (!) = 500 tonnes de CO2. Par personne ! Et bien l’année suivante, ils reviennent au même congrès en étant furieux que les émissions mondiales n’aient pas baissé.
Le mot adapté est Schizophrénie.
Musk va leur montrer comment faire avec sa giga 4 en allemagne .
La com c’est l’art de faire croire qu’un SUV électrique impacte moins l’environnement qu’un véhicule électrique « non SUV » (donc plus léger); l’art d’enfumer quoi.
Les SUV sont conçus pour tous les frustrés qui ont besoin de pé-er plus haut que leur c-l; seul leur égo compte, l’image que les autres auront d’eux avec une grosse bagnole; l’environnement ces gens là s’en balancent : des pauvres gens en fait.
Fabriquer une voiture (ou meme globalement un produit quel qu’il soit) neutre en carbone…. mais oui …..
Faudrait qu’ils expliquent comment, parce qu’a part compenser mathematiquement les emissions reelles par des droits a emettre, je ne vois pas comment c’est possible.
Vas-y Merco, prends moi encore pour un c,…., j’adore ca !!!
« Soit, au total 32,4 tonnes.
Toutefois, si le propriétaire de l’EQC prend le soin d’alimenter sa batterie avec de l’électricité verte, produite par exemple par une installation solaire, seulement 0,7 tonne supplémentaire de CO2 sera émise au cours de la durée de vie, soit 17,1 tonnes au total, sur l’ensemble du cycle de vie. « En utilisant une énergie propre pour recharger les batteries, l’empreinte carbone de l’EQC peut être pratiquement divisée par deux », commente Mercedes qui précise qu’alors cette empreinte sera 70% inférieure à celle d’un véhicule à moteur thermique d’une gamme similaire. »
Donc recalculons: le bilan global est 70% inferieur à une thermique en utilisant de l’electricité solaire qui divise par deux l’empreinte carbone,
alors ce la fait 30% d’une thermique,sans energie solaire, on passe à 60 % d’une thermique
sur sa durée de vie globale, le VE baisse de 40 % l’empreinte d’une thermique
on n’est donc très loin de la neutralité carbone dont parle Mercedes pour l’avenir, mais c’est franchement mieux que de continuer avec des V12 gazole ou essence
« de l’électricité verte, produite par exemple par une installation solaire, seulement 0,7 tonne supplémentaire de CO2 sera émise au cours de la durée de vie »
Consommation entre 19,7 et 20,8 – moyenne 20,25 kWh/100 km.
700 kg de CO2 sur 200 000 km avec une moyenne de 20,25 kWh/100 km – charge carbone 17,3 g / kWh. C’est valide pour de l’éolien, de l’hydraulique mais pas des PV.
Mais de toute façon c’est contraire aux règles pour le calcul des bilans.
http://www.basecarbone.fr/fr/accueil/contenu/index/page/m%C3%A9thodes%2Bde%2Bcalcul/siGras/0
Le lien sur méthode générale : applicable à toute organisation permet d’obtenir la méthodologie.
« 8.8. Cas de l’électricité
L’évaluation de l’impact des consommations d’électricité dans le bilan d’émissions de GES est réalisée sur la base des facteurs d’émission des usages : chauffage, éclairage, usage en base, usage intermittent figurant dans la Base Carbone®. La personne morale peut en l’absence de données sur les usages recourir au facteur moyen de production de l’électricité figurant dans la Base Carbone®. L’utilisation de tout autre facteur est prohibée. Il n’y a donc pas de discrimination par fournisseur à établir lors de la collecte des données. «
« Mercedes en ajoutant que son objectif est de proposer d’ici 20 ans un catalogue de voitures neuves neutres en carbone »
Il faut donc comprendre que les voitures électriques seront neutres en carbone à la fabrication dans 20 ans.
En attendant avec plus de 16 t, on est très loin de la neutralité.
Ces voitures ne doivent donc pas être en propriété.
Les énergies renouvelables tout comme le recyclage des batteries n’est qu’une vaste ESCROQUERIE
« Actuellement 16,4 tonnes de CO2 sont émises pour la fabrication de l’EQC. »
« A vide, ce SUV pèse 2.420 kilos. »
https://www.automobile-propre.com/voitures/mercedes-eqc/
« Totalisant 80 kWh de capacité « utile » »
« elle totalise 384 cellules et pèse 650 kilos »
2420-650=1770 kg
La base carbone donne 5,5 t CO2e par tonne de véhicule –> 9,7 t
Carbone 4 donne 100 kg CO2e / kWh de batterie –> 8 t
8 + 9,7 = 17,7 t.
Les chiffres de Mercedes validés le chiffre sont proches de ceux pris en référence par les bureaux d’étude qui font des bilans carbone.
Je trouve que cette démarche est très intéressante, merci Mercedes. Chaque constructeur devrait publier la même chose. Par contre, estimer que la voiture ne roulera que 200.000 km, ça me semble faible. Normalement, les Mercedes, en tout cas celles qui fonctionnent au pétrole, ont la réputation de durer beaucoup plus longtemps que ça.
200000 km, 32 tonnes de CO2. Soit 160g de C02 au km.
« Pour réduire cet impact le constructeur prévoit d’alimenter l’usine de Brême où est assemblée l’EQC et celle de Kamenz, en Saxe, où son fabriquées les batteries, par de l’électricité verte produite par les parcs éoliens du nord de l’Allemagne. »
Quand il n’y aura pas de vent ils ne travailleront pas?
En cet heure le taux de charge de l’éolien en Allemagne est de 25 %, ce qui est plutôt pas mal en moyenne c’est moins de 20%. Celui du PV est de 6% et on est au moment le plus favorable de la journée.
Durée de vie de 200 000 Kms pour une batterie garantie pour 1000 cycles, soit 350 000 Kms environ ???
Cela n’interpelle personne ?
Ce qui serait intéressant, c’est le travail comparatif avec un véhicule thermique équivalent de sa gamme …
Sur la base d’un objectif individuel de 2T/an, si on allouait le quart de ce quota au déplacement, soit 0.5T/an, il faudrait utiliser ce véhicule de 30 à 60 ans (16 ou 32 t), selon sa source d’électricité, tout en ne faisant que 200 000 kms sur la période correspondante. C’est bien de s’intéresser à l’impact CO2 et chercher à le baisser mais on est encore bien loin du compte…
Article très intéressant avec des données certifiées par le TUV.
Il reste maintenant à associer la voiture à l’habitat pour pouvoir utiliser et recycler les batteries. Je pense que l’état freine l’évolution Car ce sera une source de revenu en moins pour lui.
L’électricité allemande est l’une des plus carbonée en Europe. Mercedes croit-il sincèrement qu’il va pouvoir différencier les électrons « carbonnés » des autres ? Une vaste fumisterie.