Histoire de l’entreprise, autonomie, rapport poids/rayon d’action ou prix/performances, design, vitesse maximale, technologie d’accumulateurs : Les 5 motos venant d’horizons très divers, et que nous avons sélectionnées parmi les plus spectaculaires, se distinguent par des caractéristiques hors norme.
Préambule
Il existe bien plus de 5 motos électriques actuellement qui peuvent être qualifiées de spectaculaires. Dans notre sélection, nous avons tenu à exposer des modèles qui le sont pour des raisons très différentes, imaginées par des acteurs implantés ça et là dans le monde. Avec des tarifs compris entre un peu plus de 20.000 et 70.000 euros, elles sont toutes promises à la commercialisation. Sauf, a priori, la française, que nous ne pouvions cependant pas ignorer car elle embarque une solution originale d’accumulateurs qui pourrait devenir la norme demain.
Nous avons aussi fait le choix de ne pas inclure de modèles dont nous avions déjà parlé en détail, comme la moto électrique française Newron EV-1 également très particulière dans sa présentation et ses finitions. Idem pour la Wattman de Voxan mise en avant pour la première fois en 2013 sur Automobile Propre, dont les nouvelles lignes futuristes seront révélées dans quelques jours – le 1er juillet -, et qui est en cours de préparation pour battre un record de vitesse l’année prochaine, sur le Salar d’Uyuni, en Bolivie.
Vous, chers lecteurs, connaissez sans doute d’autres motos électriques d’exception que vous pouvez présenter en commentaires, après le présent article.
Curtiss 1
Des concepts qui se succèdent, des productions confidentielles, une feuille de route qui ressemble à une fuite en avant, un site Web peu convaincant, des infos techniques difficiles à trouver, une communication minimale : Il faut vraiment en avoir envie pour comprendre les projets de la marque qui s’appuie sur Glenn Curtiss, ingénieur, inventeur, pilote (avion, moto) et homme d’affaires américain né en 1878.
La page facebook dédiée donne quelques chiches nouvelles sur la Curtiss 1 qui devrait finalement entrer en production en février 2021, et non dans le courant de la présente année. Elle s’appuie sur le prototype Hades au style particulièrement osé : Les designers auraient-ils voulu symboliser un chien très vigoureux devant une femelle en chaleur ?
Cet appendice proéminent, bien plus discret dans le carénage de la Curtis 1, n’est autre que la batterie dont les cellules sont noyées dans un liquide de refroidissement. Elle alimente un moteur d’une puissance crête de 90 kW (65 kW nominal) pour un couple maximal de 200 Nm.
La marque et la dimension des pneus, la taille des disques sont annoncées, mais pas l’autonomie, la technologie de batterie, sa capacité énergétique (a priori 16,8 kWh), ou la vitesse maximale. Tarifs : A partir de 70.000 euros pour la finition d’entrée de gamme « Pure » de la série de lancement « First Edition ».
HyperTek
Conçue par le fabricant sud-africain de jantes en fibre de carbone pour voitures et motos sportives Blackstone Tek, l’HyperTek se distingue également par un design hors du commun. Au premier coup d’œil, on pourrait imaginer que cette moto électrique est équipée d’une turbine qui pulserait les gaz en cramant la roue arrière.
Suspendue dans l’air, la selle apporte à ce deux-roues branché une touche aérienne avec une impression de légèreté. Elle pèse cependant plus lourd que la Curtiss 1 (205 contre 193 kilos) qu’elle concurrencera dès 2021 si les 2 projets sont poursuivis jusqu’à la production. Cette ligne, la machine la doit au designer Pierre Terblanche que le monde de la moto connaît pour le look course qu’il a donné aux Ducati 749, 888 et 999.
L’HyperTek cherche davantage l’autonomie que la puissance. Le moteur DHX Hawk à refroidissement liquide développe 80 kW pour un couple de 120 Nm. La batterie, rechargeable en une trentaine de minutes au-delà de 80% de sa capacité, dote l’engin d’une autonomie de 300 kilomètres.
Conforme à la matière préférée de Blackstone Tek, l’HyperTek fait une large part à la fibre de carbone. Pas d’informations au guidon : l’affichage des données essentielles est directement envoyé devant les yeux du pilote par le casque. Autre point remarquable, mais peut-être pas avouable : la transmission a été étudiée pour faciliter les burns et wheelies. Prix approximatif : 71.000 euros.
Nawa Racer
Son nom cache les origines françaises de cette moto électrique urbaine aux lignes douces sur lesquelles on imagine l’air glisser aisément. La roue arrière sans rayons ni moyeu apporterait presque à cette machine un look d’engin spatial.
Ce qui distingue la Nawa Racer des autres motos spectaculaires que nous avons sélectionnées, ce sont les accumulateurs qu’elle embarque : un mix de cellules lithium (1 heure pour une recharge à 80% de la capacité de 9 kWh) et de supercondensateurs à base de nanotubes en carbone (0,1 kWh régénéré en une poignée de minutes). Une architecture d’avant-garde qui permet de récupérer 80% de l’énergie des freinages et décélérations, et dans laquelle l’entreprise Nawa Technologies s’est spécialisée. Au point de faire de la Racer son démonstrateur, exposé en janvier dernier au CES de Las Vegas.
Associé à l’emploi généreux de fibre de carbone, ce couplage batterie-supercondensateurs a un effet très bénéfique sur le couple poids (environ 150 kilos sur la balance) / autonomie (150 km en cycle mixte et 300 km en ville). Ce qui facilite aussi l’accroche du 100 km/h en moins de 3 secondes et l’envol à la vitesse maximale de 160 km/h.
La Nawa Racer sera-t-elle commercialisée ? Ce que Nawa Technologies cherche surtout, c’est à séduire les constructeurs de motos en espérant leur vendre les packs hybrides qui équipent cette machine bien séduisante.
Verge TS
Si c’est la roue arrière sans rayons ni moyeu qui vous plaisait sur la Nawa Racer, alors il vous reste une chance d’avoir dans votre garage une moto électrique de ce type. Et ce, grâce au roadster TS de Verge Motorcycles. Cette machine finlandaise est le modèle commercialisable de la RMK E2. C’est aussi l’une des moins chères de notre sélection avec un prix de l’ordre de 25.000 euros (précommande contre un acompte de 2.000 euros).
Son poids de 225 kg place cette machine comme la plus lourde des 5 que nous avons retenues. Ce qui ne l’empêche pas d’afficher une autonomie équivalente de 300 km en ville et 200 km sur route, pour une vitesse de pointe bridée à 180 km/h. Le moteur d’une puissance maximale de 80 kW développe un couple de 1.000 Nm, permettant à la TS d’abattre le 0-100 km/h en moins de 4 secondes.
Quelle capacité énergétique pour la batterie ? Cette donnée manque souvent dans la documentation des constructeurs de motos électriques, comme si elle n’était pas importante ou qu’elle risquait d’être volontairement copiée ou dépassée par la concurrence. Quoi qu’il en soit, le pack peut être rechargé en 4 heures sur une prise domestique, ou en 45-50 minutes à 80% via un connecteur Combo CCS.
La Verge TS est présentée en 5 configurations associant au noir du blanc ou des teintes plus flashy et électriques (orange, vert, bleu).
Damon Hypersport
Fin de notre tour international des motos spectaculaires avec un arrêt chez Damon, à Vancouver, au Canada. Egalement présentée au CES de Las Vegas en début d’année, l’Hypersport est la moto électrique qui se démarque par sa vitesse maximale de 320 km/h, la plus élevée de notre sélection.
C’est aussi celle qu’il faudra attendre le plus longtemps, puisque sa production ne commencerait que l’année prochaine pour de premières livraisons en 2022. A condition d’avoir suffisamment tôt matérialisée une réservation en bloquant 90 euros, pour une grille tarifaire débutant aux alentours des 22.300 euros avec le modèle d’entrée de gamme HS.
D’une capacité énergétique de 21,5 kWh (merci à Damon de l’avoir indiquée), la batterie dote l’Hypersport d’une autonomie supérieure à 320 kilomètres en parcours mixte (voies rapides et villes). En usage urbain uniquement, le rayon d’action frise les 500 km. Exceptionnel !
Autres chiffres impressionnants au regard du prix : un moteur refroidi par eau développant une puissance maximale de 160 kW pour un couple de 200 Nm. Le 0-100 km/h est réalisé en 3 secondes environ. Son poids de 200 kilos est similaire à celui des Curtiss 1 et HyperTek.
En plus de 2 caméras, cette moto électrique est dotée de la connectivité 4G qui permettrait un échange de données entre tous les exemplaires de Damon Hypersport. Objectif visé par cette technologie ? Permettre aux pilotes de cette machine de bénéficier des records de performances établis au sein de la communauté.
enfin un article sur les motos électriques , merci ! je possède depuis peu une ZERO , la conduite , le couple , l’absence de vibrations et d’embrayage !! c’est jouissif ….reste que le bruit est toujours présent bien que discret ne met vraiment pas en valeur le potentiel génial de ces motos électriques
L’avantage des roues « sans moyeu », c’est qu’on ne pourra pas leur mettre « des bâtons dans les roues »!!
La « hypertek », si un jour elle existe, deviendra un enfer à nettoyer lorsqu’elle sera éclaboussée de terre et de sable. Il n’y a que des recoins inaccessibles à l’éponge ou la brosse. Mais les « créatifs » ne pensent pas à ces détails du quotidien!
J’ai aperçu un jour une Johammer J1 à Vienne. Le design qui fait penser à un gros insect ne laisse pas non plus indifférent
https://www.huffingtonpost.fr/2014/04/15/moto-electrique-design-autriche-johammer-j1_n_5151076.html
Le monde de la moto électrique est très intéressant à suivre car je pense il est l’avenir de la mobilité électrique tout comme le sont ses « sous catégories que sont les scooters ,trottinettes et autres engins…. Le monde motards est un monde à part .c’est un lieu schizophrène ,ou toutes les subtilités complexes du raisonnement humain s’expriment rapidement.La transformation verte (dans la catégorie des cylindrées accessibles avec le permis A,A2) se fera rapidement…….mais pas tout de suite! Le motard est un passionné,sa moto doit en jeter ,sa moto est son faire valoir.et dans ce milieu le faire valoir c’est du traditionnel !Donc avant qu’un « Blaireau » n’échange son big twin pour une Zéro( ou autre)… Et bien ça ne se fera jamais!Seul peut être le « Poireau » habitué au vert intrinsèque, ou bien celui du bas coté, tendra vers la moto verte (Electrique).Son soucis est, qu’il tend vers le crépuscule confortable peut être,mais tout de même!Il a les moyens d’investir mais il souhaite au fond de lui le coup d’éclat et là difficile de résister a l’ appel du chef des Appalaches ,du rock Milwaukee ou « Triumphant »….La presse qu’il lit n’est pas, a l’inverse de l’automobile ,révolutionnaire car les motos produites sont les motos que les motards veulent et les nouveautés n’en sont pas vraiment car bien souvent déjà utilisées en automobiles…les discutions des Riders ou autres Bikers seront techniques avant d’être esthétiques, point qu’ils partagent avec les automobiliens propres!Alors qui provoquera le changement lentement rapide ?Les tout jeunes qui joue aujourd’hui avec des trottinettes électriques, les urbains qui louent scooter et auto électrique.Cela qui une foi vieux ou établis passeront à la moto verte (Electrique) sans complexes ni aprioris !
La Nawa racer est la plus intéressante techniquement, avec un style futuriste mais très massif. Cependant, la Damon Hypersport semble plus aboutie, avec un look plus élégant, même si moins original (on se rapproche du look d’une hyper-sport classique).
Surpris de ne pas y trouver le projet français de NEWRON
http://www.newronmotors.com
C’est bien, malgré que la Curtis vous fasse penser a un chien en érection, vous n’avez fait aucun commentaire sur la » verge » ;-)
Le NAWA RACER est très intéressant même s’il s’agit d’un démonstrateur.
Le couplage batterie/supercondensateur me fais me demander si ce n’est par là que tesla va bifurquer suite au rachat de maxwell.
Gain de poids et d’autonomie en perspective.
Si ce genre de technologie est viable, pour le coup le thermique tirerai rapidement sa révérence
Et le passager pendant ce temps là?
Il fait du stop?
Eh bien, il y a des gens qui se font des nœuds au cerveau pour imaginer des engins qui se veulent obligatoirement « différents » de ce qui existe, quitte à les rendre inutilisables au quotidien ou impossible à produire industriellement. Lequel de ces modèles sera réellement homologué, produit au moins en petite série et commercialisé? Sur les 5 photos, il n’y en a que 1 ou 2 qui laissent apparaître un emplacement pour la plaque d’immatriculation. Un signe…