Stellantis veut prolonger la durée de vie des pièces détachées, et donc des véhicules, avec un nouveau modèle commercial « du berceau au berceau ».
Stellantis souhaite atteindre la neutralité carbone en 2038. Cela ne se limite pas à faire des véhicules électriques. Le groupe né de la fusion entre PSA et Fiat travaille sur tout le cycle de vie de la voiture.
Le concept-car Citroën Oli vient d’illustrer la démarche, avec une réflexion écologique qui va de la conception, avec « une utilisation optimale et limitée de matériaux légers et recyclés », jusqu’à sa durabilité, avec notamment une durée d’utilisation rallongée.
Pour ce dernier aspect, Stellantis a créé un « business unit » dédié à l’économie circulaire. Mais il n’est pas uniquement question d’écologie, il y a aussi un aspect financier, car chaque activité du groupe doit être rentable ! Pour l’économie circulaire, Stellantis vise deux milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2030. La stratégie est résumée en 4R, avec de l’anglais : reman, repair, reuse et recycle.
À lire aussi Présentation – À la découverte de la Citroën Oli, le plus chevronné des laboratoires sur rouesPour « reman », les pièces usagées, endommagées ou défectueuses sont remises en état. Pour « repair », les pièces sont réparées, avec l’objectif d’être réinstallées dans les véhicules des clients. Pour « reuse », les pièces en bon état sont récupérées, et cela concerne toutes les marques. Elles sont ensuite revendues dans 155 pays via une plate-forme e-commerce, B-Parts. Enfin, avec « recycle », les déchets de production et les pièces de véhicules hors d’usage sont réintégrés au processus de fabrication.
Stellantis compte développer ces activités d’économie circulaire sur l’ensemble des continents où il est présent, avec des « hubs » dans chaque grande région géographique. En Europe, il vient d’ouvrir un grand centre à Mirafiori (Italie), qui accueille les activités de remise en état et de démantèlement des véhicules, ainsi que le reconditionnement des pièces détachées.
Le but est aussi d’adapter le business au niveau local, pour ne pas faire voyager à travers le monde des pièces d’occasion ! Exemple, au Brésil, des pièces essentielles, comme les démarreurs, sont reconditionnées et distribuées sur place à l’aide des concessions locales.
Pour guider le client, Stellantis vient de dévoiler un label dédié aux pièces détachées de réemploi, « Sustainera », avec la promesse « d’une diminution jusqu’à 80 % des matériaux et 50 % de l’énergie par rapport aux pièces neuves équivalentes ».
Bonne nouvelle, on va pouvoir faire du rétrofit avec les pièces de ré-emploi des berlines électriques de la marque plus en circulation !
On attends toujours des chiffres de « ventes » de véhicules rétrofités d’ailleurs ?
Vite dit, c’est comme si une marque/constructeur gérait une casse et montait des pièces d’occasion sur la voiture du client.
Aujourd’hui, en général le client/propriétaire le fait lui-même ou pas et c’est donc une pièce neuve qui est montée.
La réutilisation parait être que du bon sens. La marque doit garantir la pièce.
J’ai remarqué que le prix des pièces neuves en après-vente a bien grimpé ces dernières années.
Ils pourraient tout à fait intégrer à leur système après-vente l’option réparation avec pièce d’occasion.
Ce qui me parait être opposé à 1ère vue, c’est de vouloir renouveler les gammes toujours plus souvent et en même temps de vouloir monter de la pièce d’occasion, ce qui se fait en général pour faire durer une voiture ancienne.
On commence à aller gratter des sous là où on ne le faisait pas avant. Il y a peut-être aussi la règlementation qui incite à faire de la récup ; et bien sûr l’image « green ».
Je reste positif, je suis pour faire perdurer la vie de pièces encore fonctionnelles.
Ah ! on ré-invente les pièces en échange standard ?
De la parole aux actes! Chiche, commencez par proposer pour les Ion et C-zéro un échange standard des batteries à un prix raisonnable comme cela existait il y a des années pour les moteurs. 2 Cv où 4L dans les années 70 80. Par ce que là, c’est du bricolage qui existe depuis des années par les casses autos. certes pas inutile bien sûr, mais aujourd’hui vous favoriser l’obsolescence complète de voitures. Et cela c’est honteux. Donc au final du Greenwashing parfait!