Alors que les tensions sont de plus en plus vives entre l’Union européenne et Pékin au sujet des véhicules électriques, Ola Kallenius, PDG de Mercedes-Benz, prône l’ouverture des marchés. Il estime qu’il ne faut pas exclure la Chine de l’industrie automobile mondiale.
Le PDG de Mercedes-Benz ne veut pas rompre avec Pékin
Le patron de Mercedes-Benz a pris position. Et pas n’importe laquelle. Le constructeur allemand prône une philosophie qui va à l’encontre de celle de la Commission européenne. Il y a quelques jours, Ursula Von der Leyen a dit vouloir « enquêter sur les subventions accordées aux véhicules électriques chinois ». Derrière cette déclaration, on comprend que l’Union européenne envisage de taxer les modèles en provenance de Chine, sous couvert d’une prétendue « concurrence déloyale ».
À lire aussi Les constructeurs chinois ne s’inquiètent pas de la mise en place d’une éventuelle taxe européenneOla Kallenius n’est pas d’accord avec cette stratégie protectionniste. Selon lui, « les marchés doivent rester ouverts et les concurrents doivent se battre ». Il considère que les mesures visant à se dissocier de la Chine constituent « un risque pour les constructeurs et les chaînes d’approvisionnement mondiales de l’industrie automobile ». Des propos tenus à l’occasion d’une interview accordée à Bloomberg Television à New York. Le mot d’ordre est clair : « gardons les marchés ouverts et laissons les acteurs s’affronter ».
Le monde de l’automobile « ne peut pas être scindé »
Sa position ne fait cependant pas l’unanimité. La ministre allemande des Affaires Étrangères, Annalena Baerbock, soutient l’enquête initiée par la Commission européenne. Même chose en France avec Bruno Le Maire qui estime qu’il s’agit d’une « bonne décision ». Selon lui, « l’Union européenne doit réagir pour rester compétitive et défendre ses intérêts économiques ».
L’homme à la tête de Mercedes-Benz rappelle que la pandémie « nous a appris que les chaînes d’approvisionnement peuvent être fragiles ». Rompre avec la Chine reviendrait à mettre des bâtons dans les roues des constructeurs automobiles européens. Il serait plus difficile d’importer certaines pièces, dont les batteries des véhicules électriques.
Mais il serait aussi beaucoup plus difficile de pénétrer le marché chinois pour y vendre des modèles européens. Le patron de Mercedes-Benz précise qu’en 2023, les voitures allemandes sont fabriquées « à partir de composants provenant des cinq continents ». Selon lui, « il serait illusoire de penser que nous pouvons diviser le monde de l’automobile en régions individuelles qui n’ont rien à voir les unes avec les autres ».
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Enfin une personne sensée. Nos politiques nous ont emmené de force vers la mondialisation, et maintenant que certains pays émergents viennent prendre des parts de marché chez, cette mondialisation devient subitement dangereuse. Quand à Ursula et sa commission, elle ne doit pas oublier qu’elle n’a jamais été élue. l’Europe est un Bel exemple de dictature sous couvert de démocratie.
l’intérêt personnel du patron…voilà ce à quoi nous a amener cette situation ubuesque où la chine nous méprise nous européens citoyens du monde libre aidé par une frange égoïste de la population occidentale
Mercedes est une marque premium très appréciée en Chine, donc …
Mercedes n’est surement pas totalement neutre dans l’histoire. C’est une marque à forte notoriété dont le succes repose en grande partie sur l’exportation. Leurs voitures plaisent partout y compris en Chine. Sans meme parler de la source d’approvisionnement de leurs pièces, ils ont donc des interets importants à garder de bonnes relations avec la Chine.
Malgré ça j’adhère quand meme au discours du patron de Mercedes. Pour moi le protectionnisme est contre-productif. Deja l’automobile est un secteur particulier, dont le fonctionnement repose majoritairement sur la coopération internationale. Par exemple en France (sans meme parler de la dependance envers la Chine pour les pieces) on a que 2 groupes automobiles. Sans concurrence internationale ils seraient en position de monopole, ce qui serait préjudiciable pour les consommateurs. Bruno le Maire dit que le protectionnisme permet a la France de rester competitive c’est faux. Ca lui permet de rester dans la course à la limite. Mais la competitivité, elle, repose sur la concurrence. Si vous faites une competition de foot par exemple et que la Fifa decide d’eliminer d’office les equipes qui ont le plus de chances de gagner ou de challenger la France….bah y’aura plus de competitivité justement ! Si la France gagne ça sera pas son mérite. Bah là c’est pareil, il ne peut pas y avoir de compétitivité si les groupes français ne sont pas challengés. Comment pourront-ils s’ameliorer ou baisser leurs prix s’ils n’ont pas besoin de le faire ? S’ils sont protégés ? Si les dés sont pipés en leur faveur ?
Je pense que les groupes Renault et Peugeot sont de grands constructeurs historiques qui ont beaucoup d’experience. Ils ont donc la capacité de faire face aux changements du monde de l’automobile et d’etre compétitifs sans avoir besoin qu’on triche pour les favoriser. Sans compter que ces marques sont tres populaires et que les français préfèreront toujours acheter jne Peugeot, une Renault, une Citroën plutot qu’une voitire chinoise d’une marque qui vient à peine d’arriver en France. D’ailleurs actuellement à part MG peu de chinois ont vraiment reussi à s’implanter. Et pas sur que les français accueillent ces marques chinoises avec enthousiasme, surtout si Peugeot et Renault sont à la hauteur.
Donc pour tirer l’industrie vers le haut il faut de la concurrence internationale. Le secteur de l’automobile fait partie de ceux qui en ont le plus besoin au monde car dans chaque pays il y a peu de constructeurs differents. Dans l’automobile la concurrence ne peut donc se faire QUE au niveau international. Les constructeurs francais comme les autres doivent continuer à etre challengés pour le bien du consommateur final.
Mercedes n’est pas n’importe quel constructeur, c’est un constructeur haut de gamme dont les chinois sont friant. Ils n’ont rien a creindre des chinois si ca n’est de le devenir.
Ah notre chère europe quelle idée géniale.
Après von der lay pardon leyen qui refuse l’accès à une commission d’enquête à ses SMS avec Pfizer,
Après des valises de billets découvertes chez des responsables européens corrompus,
On commence à comprendre l’absurdité du virage VT vers VE.
Pour le principe OK.
Mais il aurait peut-être réfléchir sur nos capacités européennes avant de vouloir tout changer.
Quid des matières premières
Quid des moyens de production
Quid du savoir faire et de RD
Hier on était dépendant de l’OPEP, aujourd’hui on est dépendant de l’OPEP et de la Chine.
il est loin le temps où l’on disait que les produits chinois étaient des copies de mauvaise qualité…
Bizarrement quand il s’agit de nous refourguer des trucs ricains made in China y a pas de problème ni d’enquête.
Les intérêts de l’Europe passent avant les intérêts particuliers et cela doit être la règle, Mercedes a un lourd passif pour le lobbying, souvenez vous des normes anti-pollution qu’ils ont fait repousser. D’autre part ils mangent à tous les râteliers : fabrication et aussi partenariat avec la Chine (actionnariat,) avec Renault : véhicules utilitaires/ moteurs/modèle même base twingo/smart ce sont des développements intéressants qui ont leurs avantages mais aussi leurs inconvénients, dont acte.
Il me semble évident que ceux qui ont le plus à perdre sont les constructeurs allemands mais surtout si les chinois le veulent, ils nous coupent les vivres…
Batteries, médicaments, composants divers et on est dans la mouise.
Alors beaucoup d’effets de manche. Il va se passer ce qui s’est toujours passé dans l’histoire. Tout le monde va faire son méchant et quand le marché mondial va tousser car les individualismes vont amener le bloquage, que la finance va souffrir, tout le monde va revenir discuter à une table de l’OMC par ex pour réamorcer la pompe du libre échange.
Ça sent le réchauffé.
Soyons réalistes. Les mouvements de menton protectionnistes c’est surtout de la com politique.
La vérité est que nous sommes pieds et poings liés. Si la Chine décide de surtaxer les écrans, l’électronique, les faisceaux, et tout ce qui est fabriqué chez eux… alors on va se retrouver avec des usines à l’arrêt. L’exposition des multinationales européennes au marché chinois est énorme, à l’export comme à l’import.
Quand à tout relocaliser, c’est pratiquement impossible… et est-ce souhaitable ?
Il veut continuer d’être ami avec les Chinois pour vendre des véhicules là-bas et s’approvisionner en matériaux (ou plutôt en produits transformés = batteries) venant de Chine.
L’Europe enquête sur le marché automobile Chinois parce qu’elle pense que la concurrence est faussée.
Personne ne combat avec les mêmes armes.
En Europe on a très peu de métaux pour fabriquer les voitures, dont batteries. On a tout intérêt à être en bons termes avec ceux qui en ont et leur vendre d’un autre côté autre chose. Tout est une question d’équilibre.
Cela n’empêche pas d’enquêter tout de même.
Je ne sais pas qui conseille les ministres sur le marché du VE mais clairement depuis le début ils se trompent de cible. La déferlante chinoise tant redoutée n’a pas lieu. C’est surtout la déferlante Tesla qui devrait inquiéter les Européens. C’est Tesla qui pique le plus de parts de marché aux Européens en bénéficiant de bonus tout en exploitant des usines en Chine pour importer en Europe. Pour moi s’il y a un constructeur à bannir des aides c’est bien Tesla en premier lieu.
Surtout qu’en plus en visant la Chine on se tire une balle dans le pied. Le patron de Mercedes monte au créneau mais Renault aurait déjà pu pour défendre la Spring qui n’a pas d’équivalent à ce niveau de prix et qui aide bien les ménages modestes à passer à l’électrique contrairement à Tesla qui pompe du fric pour équiper les plus aisés.
Mais à force de ne faire que suivre les intérêts géopolitiques des anglo-saxons on se tire des balles dans le pied et on se coupe nous mêmes du reste du monde pour être de plus en plus dépendants politiquement et économiquement des US-UK. Une fois qu’on sera brouillés avec la Chine c’est les UK-US qui vont aller faire du business avec eux sans se soucier le moins du monde des aspects environnementaux ou humains. Elon Musk s’est déjà rendu une paire de fois dans ses usines en Chine pour réveiller les ouvriers qui dorment sur place en pleine nuit. D’autres marques US comme Apple faisaient pareil. L’hypocrisie anglo-saxonne en la matière devrait nous inciter à prendre beaucoup plus de recul.
Une fois de plus, certains constructeurs baissent leur pantalon devant le rouleau compresseur chinois !!!!
Ce manque de courage sera néfaste….
Que fera Mercedes quand le marché chinois sera dévoué aux marques chinoises (c’est de plus en plus vrai !!!) et lorsque les chinois auront pénétré le marché européen, réduisant les marques premium à une niche !!!!
Tout ça leur pend au nez mais une fois de plus, comme il y a 20 ans, ils sous estiment le rouleau compresseur chinois….
Et pourtant, le PDG de BYD a dit lui même qu’il voulait écraser les constructeurs historiques….. Ce n’est donc pas assez clair !!!!
Que tous ces patrons arrêtent de ne penser qu’à leur carrière et aux dividendes de leurs actionnaires !!!!!
Avec le réchauffement climatique, de gré ou de force, il faudra recentrer les marchés afin de réduire les flux… cette mondialisation effrénée va dans le mur….
Et fait incroyable, le patron de Mercedes dit lui même : “la pandémie « nous a appris que les chaînes d’approvisionnement peuvent être fragiles” !!!! Eh ben alors justement, il est temps de relocaliser et faire revenir les savoirs faire…..
Il n’aurait pas vendu son âme au diable, il n’en serait pas là….
De toutes façons les chinois détiennent la production des batteries encre pour quelques années donc ils useront de tous les moyens pour faire plier l’Europe; le fait qu’ils détiennent des parts chez Mercedes ne changera pas grand chose.
Mercedes a un cailloux dans sa chaussure et est un peu obligé de faire bonne figure avec cette annonce et tente de préserver ses intérêts.
Au pied du mur, nous allons voir qui va gagner mais j’ai déjà mon “ID”.
Le fabricant des Mercedes–Benz a révélé lundi que le groupe public BAIC était son premier actionnaire depuis 2019, avec 9,98 % de son capital. Avec les titres de son compatriote Geely, qui en détient 9,7 %, près de 20 % du constructeur allemand sont donc aux mains d’actionnaires chinois.
Droits de douane 10% vers Europe, 25% vers Chine.
Se battre oui mais avec des règles équitables.
On y est, les allemands, impliqués jusqu’aux dents avec la Chine, craignent encore davantage pour leur avenir…Europe discordante, quand tu nous tiens ! ;-)
Quand on a 20% de son capital détenu par des actionnaires chinois.Et le mieux la moitié de ces 20% est détenu par une société appartenant à l’état chinois. Pas facile d’avoir une parole indépendante.