Ce 30 mai, la première gigafactory française est inaugurée dans le nord du pays par ACC, coentreprise portée par Stellantis, Total et Mercedes.

C’est un grand jour pour l’industrie automobile française. Ce 30 mai est inaugurée la première usine de batteries du pays. Le projet est porté par ACC.

Derrière cet acronyme qui signifie Automotive Cell Company se cache d’abord l’association de PSA et Saft, une filiale de Total. PSA a ensuite fusionné avec Fiat pour devenir Stellantis. Puis Mercedes s’est associé au projet. Les trois grandes entreprises ont désormais chacune un tiers d’ACC.

Le projet a été mené tambour battant. En effet, la création d’ACC a été annoncée il y a trois ans à peine. Cela a donc été très rapide pour faire naître l’entreprise et construire la première tranche de l’usine située à Billy-Berclau, dans le nord du pays , à proximité de l’usine Stellantis de Douvrin.

La création d’ACC a été largement soutenue par l’Etat français. Dès 2018, le gouvernement souhaitait en effet la création d’un Airbus de la batterie pour les voitures électriques. Il était conscient de l’énorme retard de l’Europe face à l’Asie pour la production de cet élément qui pèse lourd dans la valeur d’une voiture électrique. Le Vieux Continent était dépendant de la Chine et de la Corée du Sud.

L’Etat a donc aidé à l’installation de cette gigafactory en facilitant des démarches… et en sortant le carnet de chèque. La France a versé 800 millions d’euros de subventions. Il y en a eu 500 millions de la part de l’Allemagne. Mais cette usine a un coût énorme. La totalité est estimée à 7 milliards d’euros. Les aides ont ainsi convaincu PSA de s’y mettre. Renault n’a pas voulu participer à ACC, misant de son côté sur une usine portée par Envision.

C’est finalement Mercedes qui a rejoint le projet, en 2021, lui apportant une nouvelle dimension en termes de production. ACC vise ainsi une capacité de production annuelle de 40 GWh en 2030, capable de couvrir les besoins de 800.000 voitures électriques. Cette année, la capacité commence avec un objectif de 13 GWh. 600 salariés vont y travailler dès l’été. Ils doivent être 2.000 à la fin de la décennie.

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