La voiture électrique est aujourd’hui citée en exemple et en modèle à suivre pour développer l’éco-mobilité du futur. Demain, nous vivrons dans un monde où les automobiles seront intelligentes, elles ne feront plus aucun bruit et surtout ne pollueront plus. Le « Zéro émission » sera la norme incontournable du tout électrique au pays des merveilles.
Or il existe encore de nombreux nucléairo-septiques comme par exemple Madame Michèle Rivasi, députée européenne écologiste qui s’inquiète de la position de la France sur l’énergie nucléaire. Pour elle, d’après le quotidien régional les DNA, l’atome n’est pas une solution miracle d’avenir…
L’électricité nucléaire ne produit pas de Gaz à Effet de Serre par rapport à une centrale à charbon ou une turbine à gaz. Ce qui est gênant, c’est qu’elle produit des déchets nucléaires dont on ne sait pas quoi faire. Certains de ces déchets sont radioactifs pendant des millions d’années. Alors entre GES et déchets nucléaires, nos cœurs balancent ?
« Certains disent que le nucléaire est totalement incompatible avec le réchauffement climatique. Pendant la canicule de 2003, les eaux de rivière ne permettaient pas de refroidir le réacteur de la centrale de Fessenheim. La création de 1000 nouvelles centrales dans le monde ferait baisser les émissions de GES que de 6% sans compter la prise de risque liée à la technologie et à la stabilité politique ».
De plus, la France est déjà extrêmement dépendante du nucléaire. La tendance ne peut qu’exploser avec l’émergence de la voiture électrique. La gestion des ressources énergétiques et électriques doit être globale. Par exemple interdire le chauffage électrique, rendre obligatoire les standards « passiv haus » ou « zéro énergie » dans l’habitat et surtout diversifier les sources de production d’électricité, les rendre modulables, renouvelables et les relocaliser au maximum. Cela éviterait que les pics de consommation lors des grandes vagues de froid entrainent des coupures d’électricité comme c’est actuellement le cas en Bretagne. C’est aussi un moyen d’économiser toutes les pertes dues au transport de l’énergie (ligne de haute tension par exemple).
D’un point de vu personnel, il me semble que la voiture électrique n’a de sens que dans la mesure où elle peut « auto produire » son électricité. Pour en arriver là il faudrait dans un premier temps faire en sorte que nos logements soient suffisamment indépendants énergétiquement pour pouvoir alimenter la voiture dans le garage. Il faudrait inventer de nouvelles sources d’électricité pour que chacun puisse, de chez soit, produire ce dont il a besoin. Peut-être que dans les années à venir les rendements de production d’électricité des cellules photovoltaïques rendraient cette vision possible…
Autrement à l’échelle d’une agglomération, d’un pays ou du monde, remplacer tous les véhicules thermiques par des véhicules électriques ne me semble pas aujourd’hui une solution plus respectueuse de notre environnement. Et vous qu’en pensez-vous ?
Les véhicules électriques pile à combustible hydrogène se democratiseront partout lorsqu’ils seront économique. Pour l’instant, ils sont hors de prix. Lorsque vous dites que la France bloque son développement, pouvez-vous donner des précisions? Je sais que Nissan (et donc Renault) a plusieurs vehicules a pile a combustible a l’essai aux USA. De toute façon, il vaut mieux que ce soit les constructeurs, pas les gouvernements, qui développent ces technologies.
Monsieur Irondelle, merci pour votre dernier poste vraiment très intéressant !
Effectivement la fusion nucléaire est très prometteuse. Mais il me semble que nous n’en somme qu’à la théorie, même si les recherches avancent. Je me souviens avoir visité le tokamak de l’EPFL lorsque j’étais étudiant.
Voilà où nous en somme :
http://www.actu-environnement.com/ae/news/recherche_fusion_nucleaire_9559.php4
En attendant d’avoir l’énergie des étoiles à profusion, pourquoi ne pas garder les pieds sur terre et essayer de développer au maximum ce que l’on sait faire ? Et il y a tant à faire…
Cela fait déjà bien longtemps que les constructeurs savent faire des voitures à pile à combustible avec un réservoir d’hydrogène. Il doit bien avoir des raisons à la non-démocratisation de cette technologie…?
Bonsoir Marc-André,
Quelques remarques à ton post
– les 58 réacteurs nucléaires en France sont sous-utilisé la nuit de 20 % .
Cette capacité seule suffirait à convertir l’ensemble du parc automobile thermique en parc automobile électrique, qui rechargerait la nuit
– la IV ème génération de centrales nucléaires par fission, atteignent des températures suffisantes pour utiliser de l’uranium 238 en plus de l’uranium 235. Résultat 10 fois moins de déchet et 300 années de réserve de consommation au niveau mondial au lieu des 80 années prévu avec la II ème et III ème génération.
Si les Khmers verts ne barrent pas la route à la démocratie et à la science, les premières centrales peuvent être opérationnelle en 2020.
– l’avenir du nucléaire c’est la fusion nucléaire.
L’avenir à court terme de la fusion nucléaire c’est la fusion nucléaire par laser dite inertielle (cf Mégajoule – Hiper à Bordeaux + NIF à Livermore en Californie, à ne pas confondre avec l’autre filière par contention magnétique (cf Iter)
Les premières centrales seront opérationnelles d’ici 2040.
Elles seront source d’énergie propre et illimitée sans déchets ni pollution.
Si tu veux plus de détail, vas sur le site que j’ai créé pour mon ami Jean Robieux : http://www.fusion-nucleaire.tv/
Il a écrit un livre, abordable par tous, sur ce sujet :
http://www.amazon.fr/lEnergie-Abondante-Pollution-fusion-nucléaire/dp/2953099204/ref=pd_ts_b_2?ie=UTF8&s=books
D’autre part, réflexion sur votre blog.
L’avenir de la voiture propre, c’est la voiture électrique, mais avec des batteries au lithium, une pile à combustible et un réservoir à hydrogène.
Cette voiture doit être plug in au niveau des batteries. La pile à combustible hydrogène est en mode extended range.
Je prends pour exemple le dernier démonstrateur Peugeot la 307 cc Hybrid FuelCELL.
Tu as une prise électrique à domicile ou au bureau : tu peux recharger directement tes batteries sous 8 heures et faire 70 km.
Tu as une station hydrogène à proximité : tu peux faire le plein en 5 minutes et faire 400 km
Contrairement aux véhicules 100 % batteries lithium, ce type de voiture est flexible au niveau recharge, atteint un temps de remplissage et d’autonomie, fonctionne par tous les temps et roule sur tous les reliefs. Elle aura des performances tout à fait assimilable aux voitures traditionnelles.
Il ne reste plus qu’une décision politique : subventionner et mettre en place par la loi des stations hydrogène, comme pour les futures prises électriques pour les voitures.
@+
@+
Lorsque j’étais étudiant, j’ai manifesté contre la construction de la centrale de Fessenheim (ca ne me rajeunit pas…), surtout parce que j’étais contre le système centralisé et sécuritaire que cela impliquait. Maintenant je ne suis plus tellement sur. Je sais que pres de chez moi, dans Silicon Valley, on manipule des virus qui pourraient détruire toute l’humanité en quelques jours. Un accident dans un de ces labs serait encore plus dangereux qu’un accident nucléaire. A un moment donné, il faut faire confiance aux institutions et aux systemes de sécurité, car les nouvelles technologies créent de plus en plus de risques de catastrophe en même temps qu’elles développent des moyens pour limiter ces risques.
@Andre : effectivement il est possible d’avoir des filtres à particules sur les moteurs diesel car ils rejètent des oxydes d’azote et des particules en suspension qui représentent un danger pour la santé.
Or il me semble que le meilleur choix dépend de l’usage :
Pour une utilisation uniquement urbaine il faut absolument éviter les moteurs diesel. On va préférer les voitures essence, hybride, GNV ou électrique.
Pour faire des longs trajets, le diesel équipé d’un filtre à particule semble moins polluant si on ramène au ratio de la pollution émise par kilomètre…
Les exportations des déchets nucléaires Français vers la Russie sont illégales. L’argument du soit disant recyclage des industriels serait valable si 100 % des fûts exportés revenaient en France, sous une forme différente et exploitable. Cela n’est pas le cas, selon un rapport du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire (http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/rapport-hctisn-france-russie.pdf), la plupart de ces matières sont abandonnées en Russie.
J’apprécie beaucoup cette discussion sur l’énergie nucléaire qui me semble aller au fond des choses. Après Tschernobyl en effet, tout est différent. Le fait que cette énergie ne produit pas (ou peu) de GES ne peut pas faire oublier que la question des déchets n’est toujours pas réglée, un bel héritage pour nos enfants et petits enfants. En Allemagne par exemple, un site de stockage (dont j’ai oublié le nom (M.Koehnlein a peut-être vu le reportage sur Arte Journal récemment), doit être vidé de son contenu, car le site n’a pas évolué selon les prévisions pendant les 30 dernières années et les fûts de stockage commencent à se fissurer. La note va être « salée » (plusieurs milliards d’euros).
Une société scandinave a proposé ces derniers temps un procédé pour décontaminer la région de Tschernobyl, le principe est d’y faire pousser un certain type de plantes (céréales?) qui absorberont la radioactivité … La décontamination durerait une trentaine d’années et non quelques centaines d’années si on laissait les choses en l’état. Etc. On frissonne quand on pense aux conséquences de ce qui était au départ une défaillance humaine!
Bref, je ne peux que faire miennes les conclusions de M.A. Koehnlein à propos de l’énergie nucléaire.
Par contre, je maintiens que les moteurs diesel sans FAP sont un danger pour notre santé, plus que n’importe quel autre carburant. Il existe sur internet des tableaux comparatifs sur les rejets des différents moteurs qui le montrent bien. L’Ademe devrait aussi pouvoir aussi fournir des renseignements dans ce domaine.
Cordialement
@BMD L’objet de ce blog est d’échanger des idées, pas des jugements de valeurs. Il est très difficile de se faire une idée précise de ce qu’est la réalité. On peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres… de quelle génération sont les centrales à charbon que vous citez ? Savez-vous quels procédés elles utilisent ?
Petit retour en arrière :
Le 26 avril 1986, l’explosion du réacteur numéro 2 de la centrale de Tchernobyl en Ukraine a entraîné une catastrophe innommable ! Or en France, tout le monde sait que le nuage radioactif s’est arrêté à la frontière du Rhin, donc les petits Français du coté Alsacien n’ont rien eu à craindre alors que leurs petits copains Bade wurtembergeois et Helvètes d’outre Rhin ont pris au sérieux cet évènement et ont tâché de s’en protéger le mieux possible.
La radioactivité est une pollution invisible qui perturbe l’organisation des cellules vivantes. Ni le microbe, ni l’homme ni la carotte du jardin ne sont protégés. Cette radioactivité peut provoquer de graves maladies (cancers, malformations…). En France un peu moins de 80% de notre électricité est nucléaire. Effectivement cette énergie ne produit pas de GES. Mais c’est comme pour les rejets des voitures : on se focalise que sur le CO2, et les NOx, SOx, HAP et autres particules sont du coup mises de coté, oubliées de tous.
Tout le monde parle de développement durable, c’est-à-dire d’actions qui aujourd’hui n’auront pas d’impacts demain sur les générations futures. Ce qui est le plus gênant c’est d’accepter que l’énergie consommée aujourd’hui va monopoliser des hommes et des budgets dans les 5 ou 6 générations à venir (maintenance, surveillance et travail de mémoire pour les sites de stockage des déchets). Comment garantir que le suivi sera fait rigoureusement sur plusieurs siècles ? Comment peut on se lancer là-dedans alors que personne ne peut prévoir ce que deviendrons les entreprises Françaises dans les 5 années à venir ? La fission nucléaire reste délibérément à l’opposé des principes du développement durable. Elle est dangereuse du fait de la centralisation extrême des moyens de production qu’elle met en œuvre.
Cela dit l’énergie nucléaire est très efficace, oui ! Mais la question est plutôt est-ce une solution durable ?
Si vous aimez les chiffres je vous invite à débattre de ce rapport :
http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC25.pdf
Monsieur Koehnlein, votre analyse me paraît marquée d’un certain manque de réflexion au sujet des dangers du nucléaire. Vous partez de l’hypothèse que le nucléaire est extrêmement dangereux, et qu’à cause de cela, personne ne voudrait vivre à côté d’une centrale nucléaire ou d’un centre de stockage de déchets. Je le ferais quant à moi sans aucune hésitation. Par contre, je ne le ferais pas à côté d’une centrale à charbon. En effet, une analyse objective de la situation Allemande par exemple montre que les centrales nucléaires n’y ont fait pratiquement aucun mort dans les populations riveraines, tandis que les données médicales recueillies par exemple par le journal médical The Lancet permet d’évaluer à 10 000 morts par an la mortalité due au charbon chez les riverains des centrales à charbon allemandes, du fait essentiellement des maladies pulmonaires entraînées par les particules contenues par les fumées, mais elles contiennent également du soufre, de l’arsenic et du mercure, et même plus de radioactivité que les effluents des centrales nucléaires. Si d’autre part vous lisez les tables de mortalité dans le Mond classées par cause publiées récemment par l’OMS, vous y verrez que la mortalité provoquée par les centrales nucléaires, et plus généralement par la radioactivité,est considérée comme insignifiante, tandis que la mortalité provoquée par les combustibles solides, charbon et bois, représente environ 3 millions de morts par an. Ainsi, la mortalité provoquée par ces combustibles est largement supérieure à celle provoquée par le paludisme. Elle frappe les pays pauvres par le bois, et par le charbon les pays industrialisés qui l’utilisent beaucoup,en Europe l’Allemagne, la Pologne, la Grèce, le Danemark, au total environ 30 000 morts par an.
De la même façon,la dangerosité des stockages de déchets est un mythe. A votre avis,combien les déchets nucléaires ont-ils tué de personnes en France, et quelle radioactivité peut-elle bien sortir d’un stockage situé dans des argiles de 150 mètres d’épaisseur situées à 500 mètres de profondeur, alors qu’il suffit de 3 mètres d’eau dans une piscine de réacteur pour arrêter toute radioactivité. Avez-vous bien compris également que plus un isotope radioactif est durable, moins il est actif et par conséquent dangereux? Avez-vous bien compris également que si toutes les centrales à charbon étaient remplacées par des centrales nucléaires, c’est un tiers et non 6% de nos émissions de CO2 qui seraient supprimées, et que si toutes les voitures fonctionnaient à l’électricité nucléaire, c’est encore un autre tiers de nos émissions qui seraient supprimées? Ce qui nous permettrait de revenir très rapidement dans les clous de la protection du climat. Et de diminuer de plusieurs millions la mortalité due à la pollution atmosphérique dans le monde.
Vous êtes donc victime, comme tant d’autres, de la paranoïa antinucléaire entretenue avec soin par diverses associations, et cela semble vous dispenser de rechercher des informations objectives.
La solution d’avenir est pour une large part dans les ENR, mais elles ne peuvent que progresser lentement sur la base des technologies actuelles. Pour l’instant, seule la biomasse et l’hydroélectricité contribuent de manière non négligeable à notre approvisionnement énergétique. Et la voiture électrique , de part sa capacité de stockage, est justement de nature à favoriser le développement de l’éolien et du solaire, très handicapés par leur intermittence.
Monsieur Koehnlein, votre analyse me paraît marquée d’une certaine paranoïa antinucléaire.Vous partez de l’hypothèse que le nucléaire est extrêmement dangereux, et que vous ne voudriez pa
Globalement il me semble que le moteur diesel ne pollue pas plus que l’essence, les échappements du moteur essence ne sont donc pas meilleurs pour la santé :).
Cependant il est juste qu’il y a plus de fines particules sur un diesel que sur un essence. Mais du coup il y a moins d’autres choses…
Toutes les réflexions ci-dessus me confortent dans cette idée que nous devons ECONOMISER l’énergie, et les possibilités, notamment dans le secteur des transports, sont immenses. Mais la tâche est énorme: choix d’un habitat proche de son activité ou accessible par transports en commun, renoncer au véhicule individuel dès que c’est possible (et c’est souvent possible) pour mettre un terme à la folie automobile.
Une chose m’inquiète particulièrement: l’engouement de nos constructeurs automobiles pour les véhicules diesel. A l’heure actuelle, on continue à vendre des dci et hdi sans filtre, affublés parfois d’un label « éco »! Alors que chacun sait que les moteurs diesel sont de véritables usines à particules fines qui adorent nos poumons. Le souci des GES est légitime, mais qu’en est-il de notre santé? Et combien d’années faudra-t-il pour éliminer du parc automobile toutes ces voiture diesel sans filtre?
@PM : merci beaucoup pour ce poste qui est très intéressant.
– Effectivement mon raisonnement est figé à notre époque. Il me semble très difficile de faire des hypothèses sur la situation qui sera celle de nos sociétés dans 20 ou dans 30 ans.
– Il me semble aussi difficile à envisager que le mix énergétique de la France sera plus sain dans 20 ans. Il ne faut pas oublier que nos centrales nucléaires sont de plus en plus vieilles. Malgré les efforts pour réaliser des économies d’énergie, notre consommation ne cesse d’augmenter. Les raisons sont l’augmentation de la population mais aussi le syle de vie. Quand bien même on baisse les consommations domestiques d’un ménage grâce à un logement neuf BBC, « Passif » ou grâce à l’installation d’énergies renouvelables, la consommation globale de celui-ci augmente (il ne fait pas oublier que le ménage prend le train, le tram, les routes sont éclairées…etc.).
– il est certain que le nucléaire pose de gros soucis géopolitiques (on peux le voir actuellement avec l’Iran ou la Corée du Nord). Mais d’un point de vue environnemental, il faut lever le taboo. Qui voudrais vivre à coté d’une centrale nucléaire ou pire encore, à coté d’un centre de traitement ou de stockage de déchets radioactifs ? Vous ? Moi pas ! Pour se rendre compte de l’ampleur du problème il y avait un reportage sur Arté, il y a peu, assez objectif…
– Je suis tout à fait en phase avec ce point de vu. Notre façon de gérer et de distribuer l’électricité n’a aucun sens, elle constitue la première source de gachis… apporter une solution à cela (via les smart gried) sera un progrès énorme.
– Pour finir je pense qu’aujourd’hui il est impossible d’affirmer que la voiture électrique est un progrès écologique. Pour pouvoir l’affirmer il faudrait être beaucoup plus avancé. Dans 20 ou 30 ans on pourra peut-être le dire haut et fort. L’offre actuelle et à venir me semble être une alternative intéressante dans certaines conditions seulement car il faut aussi prendre en considération tous les progrès encore réalisables sur les moteurs thermiques …
« Automobile » et « Propre » sont de toute façon deux termes complètement incompatibles, électrique ou pas
On n’a pas attendu que les routes soient goudronnées, qu’il y ait des stations d’essence partout, avant de construire les premieres voitures. Alors construisons les voitures electriques, l’infrastructure électrique suivra.
Si certains éléments de votre analyse me semblent pertinent dans le contexte économique 2010, je ne partage pas du tout votre raisonnement. Il me semble que vous omettez de mettre dans votre équation différents éléments importants qui pourraient changer la donne en faveur des voitures électriques à savoir :
– Votre mix énergétique est un reflet de ce qu’il est aujourd’hui et non de ce qu’il sera en 2020/2030 (gageons que les objectifs du gouvernement en matière de production d’électricité propre seront remplis avec du retard).
– L’urgence climatique est sur les GES. Le problème du nucléaire me semble d’ailleurs plus un problème géopolitique qu’environnemental : Qui peut assurer que les producteurs de déchets nucléaires ne seront pas d’immondes dictatures à la Nord Coréenne dans 50, 100 ou 500 ans ?
– Le réseau électrique (je parle de ce qu’exploite ERDF) n’a presque pas évolué depuis que Thomas Edisson a inventé l’ampoule électrique. C’est en passe de changer avec les « Smart Grid » (réseaux intelligents) qui connaissent un investissements massifs, et subventionné par l’administration Obama, aux USA. Ces réseaux devraient permettre une production électrique plus raisonnée mais ouvrent également la porte à un stockage délocalisé.
– En raison de leur dépendance sur des éléments naturels : de l’eau, du vent ou du soleil, il est indispensable de développer des possibilités de stockage des énergies renouvelables. Les batteries des voitures électriques pourraient constituer une formidable capacité de stockage et permettre de compléter la production d’électricité lors des pics de consommation (qui sont rarment aux heures où les voitures sur les routes).
– Il faut 5 à 7 ans pour modifier en profondeur un parc automobile. La politique de développement d’aujourd’hui n’aura donc qu’un impact réel dans quelques années.
Si vous ajoutez, smart grid + besoins de stockages des énergies renouvelables à votre analyse, je ne suis pas certain que vous arriverez à la même conclusion pour une vision à MT du problème.