A écouter certains représentants de l’industrie automobile européenne, pas de grosse révolution à attendre au cours des 10 prochaines années : la part de marché des véhicules neufs diesel va continuer à baisser au profit de l’essence, de l’hybride et de l’électrique. Mais à l’horizon 2030, le parc roulant européen resterait toujours aussi dépendant du pétrole. Une hypothèse en contradiction totale avec l’impératif climatique et la nécessité de réduire drastiquement la dépendance de l’industrie automobile aux énergies fossiles.
La politique des petits pas ne suffit plus
Dans les minutes qui ont suivi l’annonce de sa démission en directe sur les ondes radio, Nicolas Hulot a très vite désigné la politique des petits pas comme une des causes du manque de résultats en matière de lutte contre le changement climatique et de préservation de l’environnement.
S’agissant de l’industrie automobile, difficile de lui donner tort : depuis 20 ans, les gains effectifs en matière de réduction des consommations d’énergie et de réduction des émissions polluantes n’ont pas du tout été à la hauteur des promesses et des objectifs. Les améliorations apportées par les motorisations soient disant plus efficaces ont été intégralement compensées par l’augmentation du gabarit des véhicules et l’augmentation de la puissance des moteurs.
Pris au piège d’un modèle économique intrinsèquement non durable – celui de la croissance perpétuelle – les constructeurs automobiles doivent choisir entre produire des véhicules toujours plus luxueux, toujours plus chers et toujours plus rentables dans la durée ou produire toujours plus de véhicules à bas prix qui dégagent des marges suffisantes sur le cycle de vie du produit. Dans les 2 cas, l’impératif environnemental de réduction drastique des émissions de CO2 reste une option traitée de façon plus ou plus moins sérieuse selon les modèles mais avec un niveau d’ambition généralement très éloigné de qu’il conviendrait idéalement de faire.
Une industrie qui accuse 15 ans de retard.
Pour prendre la mesure du retard considérable de l’industrie automobile en matière d’efficacité énergétique, il suffit de regarder ce qui constitue encore aujourd’hui le gros des ventes de voitures neuves. Le constat est alors sans appel : en Europe comme dans le reste du monde, plus de 9 véhicules neufs sur 10 affichent une efficacité énergétique inférieure à celle d’une Prius II âgée de 15 ans ! Un constat accablant et pourtant bien réel. Pire : en matière d’émissions réelles à l’échappement, notamment en milieu urbain, le constat est identique !
Dit autrement, ces 15 dernières années, le seul domaine dans lequel l’industrie automobile a réellement excellé est celui qui consiste à optimiser sans cesse les résultats de l’ancien cycle de consommation normalisé NEDC. D’ailleurs, depuis l’entrée en vigueur du nouveau cycle WLTP il y a quelques semaines, de nombreux constructeurs ont temporairement réduit leur offre catalogue au risque de devoir afficher des valeurs de consommation peu flatteuses pour nombre de leur modèle…
L’optimisation de l’existant doit laisser la place aux innovations de rupture
Tant que l’industrie automobile continuera de se reposer massivement sur le pétrole comme principale source d’énergie, les émissions de CO2 du secteur automobile continueront de croître. Sur ce sujet, l’erreur serait de faire confiance aux lobbyistes qui osent encore affirmer que des marges de progrès significatives existent pour améliorer l’efficacité énergétique des moteurs à combustion interne. Non seulement cette affirmation est fausse dès lors que le véhicule est utilisé en condition optimale mais surtout, il y a une autre réalité implacable celle-là puisque directement liée à un phénomène physique : la part croissante que représente désormais le pétrole non conventionnel dans la production mondiale de pétrole brut.
Avec une conséquence immédiate : celle d’alimenter des véhicules avec des carburants qui ont un impact environnemental global de plus en plus lourd.
Plus que jamais, ce sont donc des solutions en rupture avec l’existant qu’il faut pousser pour espérer inverser durablement les courbes.
Impossible n’est pas français !
Puisque de l’avis de tous ou presque, il faut revoir en profondeur le modèle économique dominant, faisons un temps abstraction de l’épouvantable inertie des comportements et des puissants freins au changement encore en place et imaginons à quoi pourrait bien ressembler un parc roulant français « climat compatible » à l’horizon 2035.
Mais avant de se lancer dans la bataille des chiffres, commençons déjà par enfoncer quelques portes ouvertes : à l’horizon 2035, un parc roulant « climat compatible » est un parc roulant évidemment très différent de ce que vous et moi visualisons dans la rue à longueur de journée. Mis à part les trop rares véhicules hybrides et électriques que l’on croise surtout dans les grandes villes, les véhicules climat compatible les plus répandus que la France compte à ce jour, sont les citadines équipées de motorisations à essence les plus sobres du moment : pour l’essentiel de petits 3 cylindres qui à défaut d’offrir un agrément comparable aux meilleures hybrides et électriques du marché ont le mérite d’afficher des émissions de CO2 réelles 30 à 40% inférieures à la moyenne des émissions du parc roulant 2018. L’autre raison qui en fait déjà aujourd’hui des véhicules climat compatible tient dans le fait que ces véhicules affichent un poids à vide très inférieur à celui de beaucoup d’autres productions thermiques du moment très appréciées des consommateurs (…)
4,5 M de véhicules électriques à batteries à batterie (dont 0,5M environ en autopartage)
Pour tous les usages pour lesquels le véhicule électrique à batterie est la technologie la plus efficace à ce jour. Mais aussi et surtout pour les nombreux ménages très dépendants de l’automobile pour lesquels la dépendance au pétrole est de plus en plus synonyme de facture énergétique trop élevée. C’est donc plutôt en milieu rural et dans le périurbain des grandes villes que le VE à batterie a déjà et aura encore demain toute sa place pour répondre à des besoins de mobilité difficiles à satisfaire autrement qu’en voiture.
Le véhicule électrique à batterie aura aussi sa place ailleurs, mais dans les grandes villes, c’est surtout au travers de service d’autopartage électrique qu’il faut prioritairement penser son avenir compte tenu des contraintes spatiales associées à l’automobile.
2,5 M de VE + Rex alimentés partiellement par des biocarburants de seconde génération
Pour les ménages qui n’ont pas l’assurance de pouvoir accéder facilement à une prise de recharge à domicile et/ou sur leur lieu de travail mais qui la plupart du temps trouvent un moyen de recharger leur véhicule. Autre cible privilégiée : les ménages qui pour des raisons diverses ne possèdent qu’une voiture. Pour ces ménages en particulier, un véhicule très polyvalent reste un critère très important qui conduit bien souvent à éliminer la solution tout électrique surtout avec un budget limité.
Espérons que les constructeurs européens finiront un jour par investir pleinement ce créneau car entre d’un coté les ambitions des constructeurs chinois sur le tout électrique de masse et de l’autre, celles de Tesla et de ses concurrents futurs sur le créneau du premium, le positionnement des constructeurs automobiles européens est de plus en plus compliqué…
3 à 5 M de VP + VUL diesel
Si les véhicules à moteur diesel n’ont plus vraiment la côte, le fait est que la France en compte encore un très grand nombre, notamment les utilitaires. L’offre alternative – GNV en tête – étant encore très peu développée à ce jour, le nombre de véhicule diesel en circulation continuera de se chiffrer en millions à travers la France, essentiellement en dehors des grandes villes.
3 à 5 M de VP + VUL au GNV
C’est la part la plus difficile à estimer à ce jour vu l’absence criante d’offre coté constructeur, notamment en France. Un paradoxe étant donné les avantages connus de la filière GNV comparativement à la filière diesel pour répondre aux besoins très divers des véhicules utilitaires qui circulent en milieu urbain.
A l’horizon 2035, la part de marché des véhicules utilitaires légers alimentés au GNV reste dépendante de la date à partir de laquelle l’offre constructeur commencera enfin à s’étoffer. Rendez-vous dans les toutes prochaines années pour faire le point sur l’essor très attendu du GNV. Une filière que beaucoup de spécialistes considèrent comme indispensable à court et moyen terme pour accélérer la transition en faveur d’une mobilité plus propre.
8 à 10 M de VP à essence (dont ½ environ hybride et hybride plugin)
Au regard de la dynamique actuelle et de l’offre constructeur à venir, il y a de bonnes raisons de penser que ce type de véhicule représentera une part importante du parc roulant d’ici une quinzaine d’année. Des véhicules toujours dépendants du pétrole donc mais qui devraient continuer à passer au travers des zones à faibles émissions pendant quelques années encore avant d’être progressivement bannis à leur tour des grandes villes.
250 000 véhicules PAC H2 (taxis, ambulances, bus, cars, etc…)
Pour les usages intensifs, du fait de sa facilité d’usage, la technologie PAC H2 dispose de multiples atouts pour séduire les professionnels exigeants, soucieux de pouvoir répondre à des besoins potentiellement très variés au cours d’une même journée. D’une manière générale, la technologie PAC H2 semble tout indiquée pour répondre aux usages intensifs pour lesquels le gazole est à ce jour l’énergie reine malgré les conséquences environnementales associées à sa combustion.
Reste l’éternelle question de l’origine de l’hydrogène : sur ce point, il faut espérer des progrès spectaculaires au cours des 2 prochaines décennies pour que cette filière puisse être considérée comme une solution d’avenir.
Moins de voitures, mieux utilisées
Les plus attentifs auront remarqué qu’en additionnant les hypothèses ci-dessus, le parc roulant 2035 fonderait de presque 5 millions de véhicules par rapport à la situation actuelle. Une trajectoire qui interpellera certainement beaucoup les partisans de la croissance à tout prix mais qui en rassurera beaucoup d’autres !
Dans les grandes villes françaises et à plus forte raison dans les Métropoles, on peut raisonnablement s’attendre à ce que le taux de motorisation des ménages suive une courbe inverse à celles des nombreuses alternatives d’ores-et-déjà disponibles dès qu’il s’agit de se déplacer seul ou à plusieurs.
Autre levier qui devrait participer activement à diminuer la taille du parc roulant au cours des 20 prochaines années : le renouvellement générationnel. Les 15 – 25 ans actuels qui pour la plupart n’ont pas encore le permis de conduire et qui dans les années à venir seront à leur tour automobilistes ont une culture de la mobilité beaucoup moins autocentrée que leurs aînés. Génération covoiturage aidant, on peut raisonnablement penser que cette génération considéra à nouveau la seconde voiture comme une exception et non comme la règle.
Toyota, Tesla, Nissan, BYD… qui sera le prochain ?
Après l’hybride Toyota il y a 20 ans et le tout électrique Tesla depuis 2012 (model S + Superchargeurs), qui sera le prochain constructeur à faire le pari des autres alternatives indispensables à la transition énergétique ?
Quel sera le 1er constructeur à proposer enfin une offre complète de véhicules alimentés au GNV idéalement couplée avec une offre de solution de remplissage à domicile ?
Quel sera le 1er constructeur à s’engouffrer dans la solution véhicule électrique avec prolongateur d’autonomie comme BMW l’a brillamment fait en 2013 avec l’i3 ? Aussi décriée soit-elle par les inconditionnels du 100% électrique, la solution reste à ce jour un moyen efficace pour remplacer les millions de véhicules thermiques qui circulent quotidiennement sur nos routes tout en étant capable de répondre à des besoins occasionnels pour lesquels un véhicule tout électrique à 20 k€ max. reste et restera synonyme de contrainte à l’usage pour les très nombreux automobilistes qui refusent l’idée même de devoir s’arrêter 45′ tous les 2h pour faire le plein d’électrons…
Vive le futur sobre et intelligent !
Je fais 25 000 km / an avec une i3 Rex (= prolongateur autonomie essence) : régulièrement 200 km par jour, parfois 350 km.
Autonomie 200 km en élec + 130 km en essence – recharge en 30 minutes sur autoroute en 50 kW
Au total :
80 % des km en électrique rechargé à la maison
18% des km en électrique rechargé sur Corridoor (autoroute)
2% des km en essence
La petite batterie 27 kW utiles + Rex est la solution qui a le meilleur bilan carbone – et e loin – sur la durée de vie de la voiture.
Bravo au journaliste pour l’avoir souligné : c’est rare.
L’automobile, c’est une industrie qui a prise100 ans de retard. Dès le moment qu’il on abandonné le moteur électrique comme moyen de propulsion !
Cleanova de Dassault enterre ,mais en avance il y a dix ans .
quand est il des roues Michelin ????? trop simple ou trop en avance ?
Il faut rétribuer toutes les taxes sur les carburants pour tout ce qui a été dit dans l’article .
Je dis bien toutes les taxes !
SIc « Une hypothèse en contradiction totale avec l’impératif climatique »
Cette affirmation est techniquement vraie et incontestable mais politiquement archi FAUSSE car la plupart des pays signataires de l’accord de Paris ne sont pas du tout engagés par cette signature qui n’impose aucune contrainte … cf. l’Australie, 1° victime du réchauffement climatique, 1° exportateur mondial de charbon qui fait 70% de son électricité au charbon …et qui vient curieusement de refuser de transposer l’accord de Paris dans sa loi nationale, cf. Trump qui s’est désengagé … cf. la Chine … etc…
Que sont les 0,9% du CO2 de la planète émise par la France face aux centrales à charbon … notamment chinoises ?
La Chine a prévu d’augmenter à court terme de plus de 200 GWH (= la production électrique charbon des USA) sa production électrique au charbon !!! , que la Pologne (83% de son électricité au Charbon) ouvre 3 mines de Lignite et une centrale à Opole, que la RFA (2,4% du CO2 mondial) fait plus de 40% de son électricité au charbon , que les 4 plus gros émetteur (Chine, USA, Inde, Russie) font 54% du CO2 mondial, que l’Inde a 200 GWH d’électricité au charbon et a prévu d’en ajouter 100 de plus … toujours au charbon , que la Russie est le premier exportateur mondial de gaz, a les 2° réserves de charbon et les 7° de pétrole etc … etc;..
Alors l’écologie punitive contre les Français aux gilets jaunes, la nécessité d’un scénario de rupture, c’est de la gesticulation médiatico-politique pour s’assurer les votes des écolos bobos rive gauche aux prochaines élections sans lien avec la réalité mondiale.
En final tout cela aura autant d’effet sur la réduction du CO2 mondial que l’enfoncement du Charles de Gaulle comme suite à l’appontage de Macron : du discours qui ne tient pas compte de la réalité mondiale … mais effectivement en contradiction totale avec l’impératif climatique sic Jancovici/Carbone4: ne plus ouvrir de centrales à charbon et les fermer toutes en 2040/2050
n’importe quoi..
La soluce est:
Les full hybrides a l’ethanol.
Les VE pour les centre ville, en autopartage (Bluecar)
Et solution hydrogene pour les gros transporteurs comme les camions et train.
Passer tout les voiture en HSD ethanol c’est super simple et ca coute pas cher.
Une yaris HSD coute 20k€ = le prix d’une Clio diesel, donc on interdit la vente de diesel à ce jour et hop tout va changer tres vite..
Oui, on peut pas etre « ecolo » et laisser libre la vente de voiture diesel. Il faut en interdire la vente des diesels si le geouverment veut etre coherent.
Rupture ?
Moi je dirais plutôt « transition » douce vers le VP « propre ».
Pourquoi brusquer les choses, au risque de rendre la population réfractaire à un engin ne répondant pas à leur attente. Le VE accessible, c’est bien pour la ville, mais pour l’instant il ne convient pas à Mr Toulemonde, habitué à prendre aussi la route avec le véhicule familiale sans en baliser forcément le tracé. L’hybridation rechargeable est plus appropriée et pour le moment, le carburant disponible est encore fossile, mais sa part dans la consommation diminuera de facto avec les années, justement pour les usages demandant une forte densité énergétique embraquée. Et là pour l’instant, il n’y a mieux que les molécules chimiques liquides Cn H(2n+2), voire la bio Cn H(2n+1)-OH pouvant y répondre. De plus pour la planète, tant que la fabrication des batteries ne sera pas « propre », le pur VE ne sera intrinsèquement pas plus « propre » qu’un PHEV équivalent. Surtout maintenant que la deuxième molécule commence à apparaitre timidement sur nos pompes à des tarifs intéressants.
L’avenir ne passe donc pas par une « rupture », mais par une « transition » de la motorisation thermique vers sa cousine électrifiée, dont la part augmentera avec les années sans en révolutionner l’utilisation, ni l’infrastructure. La Prius était en avance sur son temps, mais son système est bien trop compliqué, et pas si performant que ça ! Les constructeurs n’ont donc pas « 15 ans de retard », ils sont juste dans les temps pour le véritable « départ » à la course au véhicule propre qui se situe dans un an. Ce n’est que vers 2020-2025 que la grosse transition se fera sentir, avant il n’y a que des « balbutiements » initiés avant l’heure par un Elon ayant voulu se faire une place sur le marché, en l’attaquant par le haut. Donc pas une révolution mais une transition douce vers le pur électrique (ou H² allez-savoir) d’ici à 2045 où effectivement le carburant fossile aura complètement disparu.
§
La face cachée du VE c’est l’exploitation des enfants pour extraire les matériaux nécessaires à la fabrication des batterie. Je préfère générer du CO2 que d’exploiter ces enfants.
On oublie aussi de parler du CO2 généré par les centrales à charbon dans les pays nordiques et surtout en Allemagne.
Notre indépendance énergétique n’est tout simplement plus assurée : pétrole et charbons nocifs, nucléaire aux coûts exponentiels, des ENR pas encore suffisamment développées.
Et du côté de la mobilité décarbonnée, nous ne savons toujours pas où nous allons avec les VE à batteries.
« Roulez en Tesla » nous dit Duval. La bonne blague ! Il faut vraiment un plan d’ensemble qui vise l’ensemble de la population.
Encore une fois, la vraie rupture définitive avec le monde carboné ce sera avec l’H2. Les Allemands avancent prudemment mais fermement sur l’H2. Leur Mercedes FC hybride expérimentale est très prometteuse, avec des sous-traitants à la pointe pour la PAC :
« EDAG développe un système de pile à combustible pour la Mercedes GLC F-Cell »
https://fuelcellsworks.com/news/edag-develops-fuel-cell-system-for-the-mercedes-glc-f-cell/
Les petits pas aussi peuvent apporter quelque chose. Exemple: l’aide d’etat pour le remplacement d’une vieille guimbarde par un vehicule d’occasion. Le dispositif a ete moque et pourtant, s’il permet de remplacer un machin de 25 ans par un vehicule de 5 ou 8 ans, c’est deja ca, non? Mais il n’y a pas eu de communication folle dessus, a mon avis parce que ca aurait pu avoir beaucoup de succes justement, et donc couter un max a l’etat !
Au lieu de ca, que voit-on? Une surprime qui permet a des non-imposables de recevoir 2000 EUR supplementaires pour l’achat d’u VE neuf. Mais bien sur! Comme si des non-imposables allaient en nombre investir 20 ou 30K EUR dans un vehicule neuf !!! De qui se moque-t-on?
Alors, messieurs les enarques, une mesure pas demago, potentiellement efficace, et fiscalement avantageuse pour les bas revenus. Pour toute destruction d’un vehicule ancien (mettons anterieur a 1999 par exemple) et achat d’un vehicule d’occasion correle, par exemple a moins de 2 mois d’intervalle:
– une prime de 400 EUR par tranche crit’air ou norme Euro gagnee pour les non-imposables.
– une prime de 400 EUR toutes les 2 tranches crit’air ou norme Euro gagnees pour les imposables en tranche marginale a 14%.
Exemple: si je suis non imposable et que je remplace mon diesel de 1997 (Crit’air 5) par une essence de 2008 (Crit’Air 2), je pourrai demander 1200 EUR d’aide de l’etat. Si je suis imposable a 14%, j’aurai droit a 400 EUR.
Je laisse les experts s’accorder sur les montants, mais au moins ce genre de mesure est clair, favorable aux bas revenus (qui sont les plus concernes par les voitures tres anciennes), et eliminerait pas mal d’usines a particules sur roues! Faut que je mette un gilet jaune pour pousser mon idee?
L’achat d’une Tesla est la meilleure chose à faire pour l’environnement car seul Tesla est à la tête du mouvement visant à perturber l’industrie des combustibles fossiles de plus cela réduira le coût des batteries et rendra le véhicule électrique de plus en plus accessible !
Pas entendu de solutions concrètes hier soir de la part de notre PM pour faire enfin basculer le parc vers d’autres motorisations :-/
« Il faut se débarrasser du diesel », on a bien compris mais :
– où est le plan d’investissement pour une infrastructure de recharge adaptée ?
– où sont les contraintes sur les pétroliers pour migrer leur modèle économique ?
– quelles sont les mesures favorisant la production locale des biens de consommation ?
– quelles mesures pour que chaque ville se dote d’un réseau de transport en commun péri-urbain rapide et fiable dans un rayon de 25 km d’une part, d’un réseau de pistes cyclables sécurisées dans un rayon de 10 km d’autre part ?
– est-il plus urgent de constituer une armée européenne ou bien de doter l’Europe d’une industrie automobile moderne, avec les compétences nécessaires, un approvisionnement garanti en matières premières, une industrie de la batterie alimentée en énergie propre ?
– qu’en est-il de l’abandon non avoué du transport passager par rail hors TGV ?
– pourquoi toujours autant de camions sur les routes ?
Difficile d’être d’accord ou pas d’accord avec les gilets jaunes tellement les revendications sont floues, mais de cette pseudo transition écologique on ne ressent que le coût pour les individus, aucune visibilité sur d’éventuels résultats à attendre en matière d’environnement.
Que de solutions à l’emporte pièce:
Je vis dans une ville de 28 000 habitants, avec très peut de transports en communs, qui ne fonctionnent que de 7h à 19h, pas le dimanche et les jours fériés, 5 bornes de recharge pour VE dans toutes la ville (et quant je vois la galère du parcours d’essai du Hyundai Kona je pense aux VE faisant la queue en vue d’une recharge devant la borne située à 800 m de chez mois.
4 stations services pour toutes la ville (3 dans des centres commerciaux avec une vingtaines de pompes à chaque fois, est une station Total avec avec 6 pompes) je roule au SP95E10 (un centre commercial n’en distribue pas), pas une seule pompes en E85 , en GPL, ou autres gaz sur le territoire et à 50 km à la ronde.
Alors il faut arrêter de réagir comme notre 1er Ministre hier soir sur France 2, et sa Ministre des transports sur France info ce matin, réponses des ces guignols politicards « NOUS VOUS ENTENDONS, MAIS NOUS NE CHANGERONT RIEN »; Et la est bien le vraie problème, pour que les habitudes change la première chose à modifier ce sont les infrastructures (en nombre et en simplification carte bancaire et uniquement, standardisation des système de charges).
Ensuite une fois les infrastructures en placent, contraindre les constructeurs à produire de VE à bas coût (oui à la protection de l’home airbags et autres, et non aux véhicules bourrés de gadgets électroniques chers et sans intérêts quant il faut faire 5 km pour aller chercher les gamins à l’école, aller voir son docteur ou faire 30 à 50 km matin et soir pour aller à son travail.
Dernières chose si l’on veut diminuer le nombre de voitures, il faut impérativement rétablir les petites lignes de chemin de fer permettant de ce rendre au travail, d’emmener les gamins aux collèges et lycées, et autres transports indispensables, (certain départements comme l’Ardèche et bien d’autres non plus une seule ligne SNCF);
Alors la colère des Gilets Jaunes et justifier car l’état les matraque de taxes sans proposer de solutions viables, « IL EST VRAIE QUE SANS LES MILLIARDS DE TAXES PRÉLEVER SUR LES CARBURANTS CETTE ETAT SERAIT BIEN INCAPABLE DE BOUCLER SON BUDGET » et pour lui il faut que le tout pétrole dure le plus longtemps possible.
Sans parler de l’exemple d’un Président qui prend un avion pour faire 150 km, ou d’un Premier Ministre qui non content du confort de l’avion de l’état qui devait le ramener d’une tournée en Nouvel Calédonie, loue au frais du contribuable un avion privé, et ces deux avions revienne en France à la queue leu-leu en consommant des tonnes de kérosène non taxer.
Chercher l’erreur, si les écologistes nombreux sur ce site avais vraiment le souci de l’écologie ils seraient nombreux en ce moment sur les barrages avec les gilets jaunes.
Tiens, un article plus posé, moins autophobe et plus respectueux de ses lecteurs et des automobilistes que celui sur les gilets jaunes. Bonne évolution
C’est bien tout ça , mais qui pollue le plus ?
Certainement pas la France !
Par rapport à la France :
L’allemagne Avec leurs centrales au charbon 4X plus.
La chine 30X plus.
L’amerique 15X plus
Un seul gros tanker, une année de notre pollution auto.
Etc…
Il faut arrêter se délire et arrêter de taxer injustement les Français pour une ecologie Mondiale !
Autant je trouve le constat dressé de la situation actuelle, est à peu près exact, autant les propositions faites ne ma satisfont pas.
Je ne partage absolument l’apologie (récurrente de la part de son auteur) pour l’hybride, qui est et qui restera FONDAMENTALEMENT un véhicule à pétrole (avec seulement une très légère amélioration du rendement en ville), et totalement insuffisant comme réponse aux problèmes posées (Co2, pollution aux particules fines, pétrole épuisable).
Pour ce qui est de la proposition des carburants « de substitution », la encore, attention à la fausse bonne idée, soutenue par les productivistes de la FNSEA, avec les intrants azotés servant à leur culture intensive (betterave, colza etc…), et la pollution des sols qui en découle, sans perler des surface prises aux cultures alimentaires, avec une population mondiale croissante (même si c’est moins prégnant en Europe) .
Idem pour l’utilisation du GNV, la encore polluant, comme c’est le cas lors de TOUTE combustion, et lui aussi épuisable et importé !
Par contre sur les rex en solution transitoire, je suis assez d’accord, car cela permet une batterie de capacité et de poids moindres, pour une utilisation du pétrole peu fréquente, et hors milieu urbain.
Je pense que les dinosaures s’adapteront mieux qu’il n’est dit dans l’article, car hormis l’investissement pour les GF de batteries, le conversion de leurs chaînes actuelle est simple , comme l’attestent les Coréens ou Renault, avec des VE et des VT sur la même chaîne.
La conception n’est vraiment pas insurmontable pour leurs ingénieurs, et avec 2 plateformes, ils couvriront l’intégralité de leur gamme de VE.
Si il y a a effectivement passage des paroles aux actes, VW montre bien que c’est possible de basculer très vite au tout VE, avec quelques effectifs en moins (plus de boite de vitesse, moteurs électriques plus simples et temps de montage plus rapides).
Il n’en n’est pas de même pour les sous traitants qui fabriquent les injections, les filtres, les pièges à nox etc, dont l’activité va s’arrêter.
Les réseaux eux aussi vont souffrir, car la maintenance est ultra réduite.
Si la conversion aux VE est massive, il n’y AUCUNE raison que les VE soient demain + chers que les VT, car ils sont plus simples et demandent moins de moyens humains (avec le chiffon rouge du chômage régulièrement agité…)..
Par contre le manque à gagner va être pour l’état (TIPP), qui sert depuis longtemps à tout autre chose que les seuls investissements routiers..
En conclusion, je pense que SI la VOLONTE POLITIQUE est présente (et que nos dirigeants ne cèdent pas aux lobbies automobiles et pétroliers), la transition peut sous 10 ans se faire DIRECTEMENT vers les VE, sans s’em…der avec des gammes de GNV, hybrides et consort, mais une basule progressive ‘au fur et à mesure de la sortie des modèles de VE.
On entend parler la PDG de Citroën que la remplaçante de la C1 sortirait uniquement en élec…, et pourquoi pas , lors du renouvellement de la C3, de la même manière, puis les autres à chaque renouvellement ?
Bonjour,
Dans le genre article incompréhensible, je n’ai jamais vu mieux !!
Hallucinant !
Imbuvable !!
Indigeste !!
Faites simple sur des sujets compliqués !
Article très intéressant.
Mais peut on réellement engager une transition énergétique et une mutation technologique sans un minimum de stratégie politique et de planification concertée. Que le politique retrouve sa noblesse, sa fermeté intelligente et arrête d’être la caisse de résonnance des lobbys.
Si on continue comme aujourd’hui on en sortira pas ou très mal (les Chinois rodent..). Depuis trop d’années notre pays souffre d’un cruel manque d’ambition collective, et le résultat est bien visible dans nos rues…Regardez comment a été conduit le programme électro nucléaire dans les années 60 à 90 et aujourd’hui le développement des énergies renouvelables ou plus globalement la transition énergétique : de l’amateurisme.
Mon dieu je n’ai pas envie d’être dans le futur!!!
Ça me déprime de plus en plus, comment peut-on être optimiste en lisant cet article (bien écrit et intéressant cela dit)
Bon article, belle réflexion mais ou en est on chez PSA ?
Je ne résiste pas à vous renvoyer sur cette scène un peu pénible pour moi je l’avoue , qui date de février 2018 entre des employés inquiets et des politiques qui carburent à l’auto satisfaction.
https://www.youtube.com/watch?v=skwTf-k3bLA
Spéciale dédicace aux ouvriers de PSA Aulnay qui ont disparu depuis longtemps…
pourquoi les constructeurs ne cherchent pas à utiliser une ou deux batteries universelles interchangeables en station service , fini le temps de charge on change de batterie en 5 Mn et la station recharge la batterie vide , dans ce cas la batterie de 20KW est suffisante…pour çà il faut une standardisation et une coordination des fabricants et des stations d’échange et recharge et on supprime le gros problème des VE : l’autonomie et le temps de charge
Hier, suite à l’impact des gilets jaune, vers 9h, je me faisais un voyage dans le futur pour l’automobile sur le parking de la zone de sport , parking vide (moins de 10 au lieu de débordement de celui-ci) et sur 4 véhicule se déplaçant, 1VT et 3 VE.
De retour sur ce parking vers 10h30, retour à la réalité, 2 VE, le reste en VT, parking quasi plein.
L’analyse des petits pas est bonne, la rupture (si elle arrive) sera potentiellement visible en 2020-2021 mais que de dégât en perspective avant et pendant la décennie 2020.
Très bon constat de la situation.
L’i3 rex est une excellente solution aujourd’hui a cause du manque d’autonomie électrique et surtout l’abscence de réseau de recharge fiable.
Je pense que BMW fait une erreur actuellement en retirant le rex. Je pense qu’il le fait pour des raisons pas très avouable de réglementation européens bidons.
Mais la bonne solution a mon sens c ‘est l’amélioration de l’efficacité des tractions électriques comme Kia et Hyundai les proposent, avec la légèreté des matériaux de l’i3 et des batteries performantes comme Tesla et aussi leur aérodynamique.
Le prétrole pour rouler c’est totalement dépassé. Il va être balayer de la carte comme un ouragan. Maintenant les gens se rendent compte que leur voiture diesel ne valent plus un clou. Il leur faudra encore quelques années encore pour comprendre que leur voiture essence c’est pareil. Ils n’ont pas la capacité de se projeter à 10 ans. Mais quand on achète une voiture neuve sa valeur dépend aussi de sa valeur résiduelle dans 10 ans. Peu de gens le comprennent.
Le rex n’existe plus en Europe alors que l’idée était effectivement brillante pour faire face au stress de l’autonomie, et qu’on ne me dise pas que la nouvelle autonomie est suffisante pour ne pas s’en passer sur les long trajets autoroutiers car c’est faux !
Une i3 rex remplace une thermique mais un i3 sans rex ne peut pas remplacer une thermique !
Le vehicule ne peut supporter à lui seul le poids de la dégradation de l’environnement.
Si on veut etre honnete dans la demarche il faut mettre un frein à la mondialisation des échanges , en finir avec ces super tankers qui importent des oignons New zelandais en Europe , des batteries construites en Chine pour les conducteurs Americains , Européens et Africain . Du blé europeen en Chine/Afrique et des volailles au proche orient
Le VE apporte une réponse immediate aux problèmes des fumées toxiques dans nos grosses metropoles mais on devrait reflechir à une meilleure repartition des gens , pourquoi tous s’entasser dans des gros centres urbains ? une étude toute récente de 160 scientifiques nous dit que vivre dans des paysages ruraux sont un des plus grands facteurs positifs à notre épanouissement d’être humain. Pourquoi ne pas développer le télétravail pour que le domaine des services le bureau devienne l’exception
Enfin quoi qu’on fasse , la planète va crouler si on ne stoppe pas ces milliards de naissances à venir , la surpopulation est souvent un tabou alors qu’elle est la clé de la biodégradation de la planète